ASSAISSEMENT DES FINANCES PUBLIQUES...

M. Charest a réaffirmé dimanche que son gouvernement a l'intention de faire sa part même si l'objectif est ambitieux. « Nous devons livrer cette partie-là de notre engagement, a-t-il mentionné. Et on va le faire. Et aujourd'hui, c'est une façon de nous organiser pour nous assurer que tout le monde comprend la partie qui lui revient ». Par un beau matin de printemps ensoleillé, les ministres ont fait leur arrivée à l'édifice Honoré-Mercier, dimanche, où se trouvent les bureaux du premier ministre. En tenue décontractée, plusieurs portaient des jeans,

dont la ministre de la Justice Kathleen Weil, qui a laissé tomber qu'elle répondait ainsi à une « commande ». Lors de sa conférence de presse, M. Charest a taquiné les journalistes, à qui le détail n'avait pas échappé. « Ça fait changement de voir des ministres habillés comme vous l'êtes à tous les jours, a-t-il remarqué. Nous, c'est une journée par semaine, et vous vous  sentez obligés de le rapporter ». En arrivant, dimanche matin, la vice-première ministre Nathalie Normandeau a affirmé que la rencontre dominicale n'était pas une opération de relations publiques.

Mais elle a admis qu'il s'agissait d'un événement « exceptionnel ». « On a beaucoup de travail à faire », a-t-elle déclaré. Selon la ministre, le gouvernement a compris le message envoyé à l'occasion de manifestations contre le budget, dont celle qui a réuni quelques dizaines de milliers de personnes à Québec il y a deux semaines. « Ce que les contribuables nous ont dit c'est : « Avant de venir piger dans nos poches, faites le ménage dans votre propre cour », et c'est précisément ce qu'on s'emploie à faire », a-t-elle déclaré.