Averses, chaleurs intenses, rongeurs habiles et gourmands… en cette ère de changements climatiques, le recours au potager pour s’approvisionner en produits frais reste tout de même populaire.
Coup d’œil sur l’été 2011 auprès de quelques organisations montréalaises qui gardent en mémoire les retombées d’une année à l’autre. « Grosso modo, ça s’est très bien passé par rapport à l’an dernier, alors qu’on a reçu beaucoup de pluie », explique Ibtissam Abdellaoui, responsable administrative au sein d’Action-Communiterre. Bien qu’ils n’aient pas encore procédé à la compilation des données pour 2011, les responsables de l’organisme s’attendent à avoir récolté environ deux tonnes de fruits et légumes pour l’ensemble des cinq jardins collectifs biologiques qu’ils chapeautent dans Notre-Dame-de-Grâce.
Une augmentation comparativement à l’an dernier. Du côté du Collectif de recherche en aménagement paysager et agriculture urbaine durable (CRAPAUD), avec le temps frais et nuageux la saison n’a pas très bien commencé, mais s’est tout de même améliorée en cours de route. « Il faut s’ajuster aux canicules, mais il n’y a rien de plus spécifique à signaler cette année côté température et météo pour les projets du CRAPAUD », explique Julien Martin, animateur horticole pour le collectif qui rassemble quelques employés et beaucoup de bénévoles, majoritairement des étudiants. « Dans l’ensemble, tout a bien fonctionné, sauf pour les cucurbitacées, alors qu’on a rencontré des problèmes d’odïum, une sorte de champignon.
Un phénomène assez fréquent qui survient en présence de chaleur et d’humidité significatives », ajoute-t-il. Quant au chargé de projet pour le Réseau des jardins collectifs de Côte-des-Neiges, Sébastien Archambault, il admet que la météo a été assez bonne, avec des chaleurs intenses, mais typiques de notre époque. « En général, plus les membres ont consacré de temps et d’efforts aux jardins, plus les récoltes sont intéressantes. Or, la santé et la vitalité du sol y sont aussi pour beaucoup. Les récoltes sont donc certainement très variables d’un jardin à l’autre… »
