Jeudi, 4 février 2010

LA SAINT-VALENTIN À L'ENVERS

À quelques jours de la Saint-Valentin, parions Mesdames que vous vous attendez que l’homme règle encore une fois la note au restaurant et le coût du cadeau. Vous n’avez pas le goût de renverser les rôles, pour une fois?

 

Il y a un paradoxe. En même temps que les femmes ont des revendications légitimes, elles se contredisent par leur dépendance à l’homme. Et qu’on ne vienne pas me dire le contraire. Tous les magazines féminins qui édictent les canons de la beauté et de la consommation n’ont qu’un but en tête, profiter de votre manque de confiance chronique. Vous voulez tellement plaire au mâle. Qu’il daigne vous jeter un regard appuyé, même si vous faites semblant de vous en offusquer. Dans dix jours exactement, ce sera la Saint-Valentin. Comme toujours, vous attendrez la proposition de monsieur, qui choisira le restaurant et qui paiera la facture.

J’ai toujours dit qu’on considérera comme une réelle avancée sociale quand une femme prendra le téléphone pour appeler un mec et l’inviter dans un resto à ses frais… à elle. Pour tous les hommes interviewés, c’est actuellement de la pure fiction. Et attention, ce n’est pas une question de portefeuille. Je connais une haute fonctionnaire du système éducatif québécois, avec qui je sors de temps en temps, et qui gagne une sacrée retraite. Vous devriez lui voir le condominium dans le Vieux-Montréal. Du 400 000 au moins. Pensez-vous que cette femme de tête m’appelle avec des suggestions de son crû? Never. C’est toujours moi qui établi le programme. Une fois, elle m’a payé un Subway. Ça ne m’était jamais arrivé qu’une femme débourse quelque chose d’aussi important pour moi. Et j’ai 54 ans. C’est vous dire le caractère exceptionnel de la chose.

Jusqu’à un certain point, les hommes ne détestent pas montrer leur « supériorité » en allongeant les dollars. C’est pas comme ça qu’on va changer le monde. Car l’homme est ainsi fait, qu’il est en rut perpétuel et qu’il ferait tout arracher un moment d’extase. Et si à l’issu du repas il fait montre de son désir. Oh là là! Madame va se montrer de bien mauvaise foi (sachant fort bien au fond pourquoi le mâle a tout organisé) en lui assénant la réplique que nous avons tous connu, nous les bipèdes à deux pattes poilus : « Écoute, ce n’est pas parce que j’ai accepté ton invitation à souper que je suis obligée de coucher avec toi ». Et le gars de rentrer bredouille, la… entre les deux jambes. La pornographie a encore de belles années devant elle. Chères dames, vous encaisserez le coup comme vous voudrez, je trouve la prostituée (sur laquelle vous crachez) plus honnête. Au moins, avec celle qui tarife ses charmes, plus tu lui montrera des $$$, plus elle t’en montrera. Tandis que vous, pourquoi profitez-vous tout le temps? Pour changer le cours des choses et qu’à la fin, le monde puisse évoluer réellement, Mesdemoiselles et Mesdames, faites chauffer vos cartes de crédit pour l’homme de votre choix. Là, on parlera de véritable féminisme épanoui. C’était mon tendre message pour vous...

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