Vendredi, 26 décembre 2014

LUKA ROCCO MAGNOTTA NON COUPABLE?

C’est le 23 décembre dernier, soit après huit jours de délibérations, que les jurés dans l’affaire Luka Rocco Magnotta ont finalement rendu leur verdict déclarant ce dernier coupable de meurtre au premier degré.

 
C’est avec soulagement que les parents du jeune Jun Lin, étudiant d’origine chinoise, ont appris que le responsable de la mort de leur fils resterait derrière les barreaux pour le restant de ses jours. Un long procès de 12 semaines avait servi à exposer tous les détails sordides liés au décès de l’étudiant et a amené le jury à adhérer à l’exposé de la Couronne. Le 25 mai 2012, Jun Lin fut démembré avant que des parties de son corps soient expédiées par la poste à plusieurs députés fédéraux, dont l’une d’entre elles destinée au premier ministre Harper.



La défense a plaidé que Magnotta devait être acquitté car il était non criminellement responsable pour cause de maladie mentale, soit la schizophrénie, ce qui fut vigoureusement réfuté par la Couronne. Ce n’est qu’après l’exposé de plusieurs expertises de médecins psychiatres qu’un portrait plus clair de la santé mentale de l’accusé a pu être établi.



D’ailleurs, au deuxième jour des délibérations, les jurés avaient demandé par écrit à l’Honorable Juge Guy Cournoyer, j.c.s., si un trouble de la personnalité était considéré être une maladie mentale, question à laquelle ils reçurent une réponse affirmative.



Luka Magnotta se voit maintenant faire face à une sentence d’emprisonnement à vie uniquement pour ce qui est du premier chef d’accusation, soit celui de meurtre prémédité, et près d’une vingtaine d’années additionnelles pour les quatre autres chefs, soient celui de distribution de matériel obscène, d’outrage à un cadavre, d’utilisation du service postal à des fins illicites, et de harcèlement contre le premier ministre Stephen Harper.



C’est par l’entremise d’un interprète que le père du jeune défunt, Diran Lin, a communiqué un message touchant, rappelant l’anniversaire de son fils le 30 décembre prochain.



Une page est finalement tournée pour les parents du jeune Jun Lin, qui pourront enfin commencer à faire le deuil de leur enfant.

Selon l’avocat de la défense, aucune décision n’a encore été prise relativement à la possibilité d’interjeter appel du jugement de première instance.

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