Budget 2011 de Montréal: hausses de taxes foncières et de l'immatriculation.
Les contribuables montréalais devront se résigner à passer à la caisse en 2011. Non seulement leur compte de taxes municipales augmentera-t-il en moyenne de 4,3 pour cent, mais l'administration Tremblay ira aussi de l'avant avec l'imposition d'une taxe sur les véhicules immatriculés, à raison de 45 $ par véhicule. "Ce n'est pas une mauvaise nouvelle, au contraire, c'est une bonne nouvelle d'une administration responsable", a affirmé sans sourciller, mercredi, le maire Gérald Tremblay lorsque interrogé sur l'alourdissement du fardeau fiscal imposé aux contribuables de la métropole.
Le maire, qui présentait son budget 2011, a longuement insisté sur la nécessité de détailler l'augmentation pour en faire comprendre le bien-fondé. Ainsi, l'augmentation moyenne de 4,3 pour cent comprend une hausse de 2,5 pour cent de l'impôt foncier, une augmentation de 1,2 pour cent de la contribution pour le fonds de l'eau et le rétablissement de la taxe pour la voirie, qui ajoute un autre 0,5 pour cent à la facture.
"C'est vrai que personne ne veut payer ou faire un effort additionnel, a reconnu le maire. Mais quand c'est dédié, c'est ça la grande différence: c'est dédié à un fonds de l'eau. Ça veut dire que nous aurons des infrastructures performantes. Et on a assez parlé de nids-de-poule à Montréal, nous avons eu assez de plaintes sur la qualité du réseau routier que les contribuables encore une fois sont prêts à faire un effort additionnel à la condition que ce soit dédié pour le réseau routier."
Quant à la décision d'imposer la taxe sur l'immatriculation, Gérald Tremblay estime qu'il n'avait plus le choix, les revenus de la taxe foncière étant à la limite. "À toutes les fois que le gouvernement du Québec demande ou initie une nouvelle mesure, (...) il fait un fonds vert, il fait une taxe sur le carbone et dit au monde municipal: moi je vais chercher un dollar, mettez un dollar. Où prenons-nous le dollar? C'est impossible à même les taxes foncières", a lancé le maire. Gérald Tremblay se dit conscient que les automobilistes de l'île seront les seuls à écoper cette nouvelle taxe, destinée à financer le développement du transport en commun, mais il assure que ce sont eux qui en profiteront en priorité.
"Cette taxe, dans un premier temps, va servir les Montréalais, par exemple pour prolonger la ligne bleue du métro, accélérer la réalisation du service de bus rapide sur Pie IX et un train pour l'Ouest de l'île." Il admet, cependant, qu'il n'aura d'autre choix que de tenter de convaincre ses voisins réticents. "Cette source de revenu doit s'appliquer à la Communauté métropolitaine de Montréal. Ce n'est pas normal que ce soit encore seulement les Montréalais qui fassent un effort. (...) Je vais essayer de convaincre mes collègues de le faire le plus rapidement possible."
L'APPÉTIT FISCAL DE LA VILLE EST INSATIABLE
L'appétit fiscal de la Ville est apparemment insatiable, si l'on se fie aux propos du maire. "Je m'attends à ce que, dans le prochain budget du Québec, il y ait un effort additionnel sur la taxe d'accise sur l'essence. Je ne le cache pas, parce qu'on a des projets d'investissement à la Communauté métropolitaine de Montréal de 20 milliards $. Où allons-nous trouver l'argent pour financer ces projets?" M. Tremblay a lui-même offert un élément de réponse à cette question en indiquant que la Ville et ses partenaires de la Communauté métropolitaine planchent sur différents scénarios de péage pour entrer sur l'île.
Malgré ces entrées de fonds additionnelles, le budget 2011 affiche toujours un manque à gagner et prévoit donc des réductions de dépenses de 250 millions $ sur deux ans, mais tout en étant complètement muet sur la manière d'y arriver. Les décisions sur les compressions à venir font en effet toujours l'objet de discussions. Gérald Tremblay assure toutefois que ces discussions vont bon train. "Il y a déjà 18 pour cent du 125 millions $ (pour 2011) qui est atteint et demain (jeudi) au Comité exécutif, nous allons adopter cinq autres mesures qui vont démontrer hors de tout doute que l'on va, d'ici au 31 décembre 2011, respecter (l'objectif de) 125 millions $", a précisé le maire.
Ce manque à gagner s'explique notamment par une augmentation des dépenses de 5 pour cent en 2011, attribuable aux deux tiers aux charges entraînées par les régimes de retraite des employés municipaux. En bout de ligne, pour le propriétaire d'une maison unifamiliale dont la valeur se situe dans la moyenne montréalaise (348 000 $), le compte de taxes se situera aux environs de 3000 $, une hausse de 125 $ à laquelle s'ajoute une contribution de 45 $ par véhicule immatriculé. Certains véhicules sont toutefois exemptés de cette nouvelle taxe, notamment les autobus scolaires, les taxis et les véhicules du service Communauto.
Les augmentations varient toutefois selon les arrondissements. Ainsi, l'arrondissement Sud-Ouest sera la plus durement touché avec une hausse totale de 7,3 pour cent, suivi de celui du Plateau-Mont-Royal à 6,8 pour cent et de celui de Lachine, à 6 pour cent. À l'opposé, ce sont les arrondissements de Ville-Marie et de Pierrefonds-Roxboro qui s'en tirent le mieux, avec des augmentations respectives de 2,4 et 2,5 pour cent.
Le maire, qui présentait son budget 2011, a longuement insisté sur la nécessité de détailler l'augmentation pour en faire comprendre le bien-fondé. Ainsi, l'augmentation moyenne de 4,3 pour cent comprend une hausse de 2,5 pour cent de l'impôt foncier, une augmentation de 1,2 pour cent de la contribution pour le fonds de l'eau et le rétablissement de la taxe pour la voirie, qui ajoute un autre 0,5 pour cent à la facture.
"C'est vrai que personne ne veut payer ou faire un effort additionnel, a reconnu le maire. Mais quand c'est dédié, c'est ça la grande différence: c'est dédié à un fonds de l'eau. Ça veut dire que nous aurons des infrastructures performantes. Et on a assez parlé de nids-de-poule à Montréal, nous avons eu assez de plaintes sur la qualité du réseau routier que les contribuables encore une fois sont prêts à faire un effort additionnel à la condition que ce soit dédié pour le réseau routier."
Quant à la décision d'imposer la taxe sur l'immatriculation, Gérald Tremblay estime qu'il n'avait plus le choix, les revenus de la taxe foncière étant à la limite. "À toutes les fois que le gouvernement du Québec demande ou initie une nouvelle mesure, (...) il fait un fonds vert, il fait une taxe sur le carbone et dit au monde municipal: moi je vais chercher un dollar, mettez un dollar. Où prenons-nous le dollar? C'est impossible à même les taxes foncières", a lancé le maire. Gérald Tremblay se dit conscient que les automobilistes de l'île seront les seuls à écoper cette nouvelle taxe, destinée à financer le développement du transport en commun, mais il assure que ce sont eux qui en profiteront en priorité.
"Cette taxe, dans un premier temps, va servir les Montréalais, par exemple pour prolonger la ligne bleue du métro, accélérer la réalisation du service de bus rapide sur Pie IX et un train pour l'Ouest de l'île." Il admet, cependant, qu'il n'aura d'autre choix que de tenter de convaincre ses voisins réticents. "Cette source de revenu doit s'appliquer à la Communauté métropolitaine de Montréal. Ce n'est pas normal que ce soit encore seulement les Montréalais qui fassent un effort. (...) Je vais essayer de convaincre mes collègues de le faire le plus rapidement possible."
L'APPÉTIT FISCAL DE LA VILLE EST INSATIABLE
L'appétit fiscal de la Ville est apparemment insatiable, si l'on se fie aux propos du maire. "Je m'attends à ce que, dans le prochain budget du Québec, il y ait un effort additionnel sur la taxe d'accise sur l'essence. Je ne le cache pas, parce qu'on a des projets d'investissement à la Communauté métropolitaine de Montréal de 20 milliards $. Où allons-nous trouver l'argent pour financer ces projets?" M. Tremblay a lui-même offert un élément de réponse à cette question en indiquant que la Ville et ses partenaires de la Communauté métropolitaine planchent sur différents scénarios de péage pour entrer sur l'île.
Malgré ces entrées de fonds additionnelles, le budget 2011 affiche toujours un manque à gagner et prévoit donc des réductions de dépenses de 250 millions $ sur deux ans, mais tout en étant complètement muet sur la manière d'y arriver. Les décisions sur les compressions à venir font en effet toujours l'objet de discussions. Gérald Tremblay assure toutefois que ces discussions vont bon train. "Il y a déjà 18 pour cent du 125 millions $ (pour 2011) qui est atteint et demain (jeudi) au Comité exécutif, nous allons adopter cinq autres mesures qui vont démontrer hors de tout doute que l'on va, d'ici au 31 décembre 2011, respecter (l'objectif de) 125 millions $", a précisé le maire.
Ce manque à gagner s'explique notamment par une augmentation des dépenses de 5 pour cent en 2011, attribuable aux deux tiers aux charges entraînées par les régimes de retraite des employés municipaux. En bout de ligne, pour le propriétaire d'une maison unifamiliale dont la valeur se situe dans la moyenne montréalaise (348 000 $), le compte de taxes se situera aux environs de 3000 $, une hausse de 125 $ à laquelle s'ajoute une contribution de 45 $ par véhicule immatriculé. Certains véhicules sont toutefois exemptés de cette nouvelle taxe, notamment les autobus scolaires, les taxis et les véhicules du service Communauto.
Les augmentations varient toutefois selon les arrondissements. Ainsi, l'arrondissement Sud-Ouest sera la plus durement touché avec une hausse totale de 7,3 pour cent, suivi de celui du Plateau-Mont-Royal à 6,8 pour cent et de celui de Lachine, à 6 pour cent. À l'opposé, ce sont les arrondissements de Ville-Marie et de Pierrefonds-Roxboro qui s'en tirent le mieux, avec des augmentations respectives de 2,4 et 2,5 pour cent.
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