CAROLINE ST-HILAIRE L’EMPORTE PAR UNE MAJORITÉ ÉCRASANTE À LONGUEUIL

 

Après s’être fait attendre pendant une bonne heure, les premiers résultats de l’élection à la mairie de Laval donnaient une avance croissante à Marc Demers, du Mouvement lavallois, devant Jean-Claude Gobé, du parti Action Laval. Après le dépouillement de 169 des 729 bureaux de scrutin, M. Demers récoltait 39,8 pour cent des votes exprimés, comparativement à 28,4 pour cent pour M. Gobé. Aux termes de cette soirée électorale, le vote populaire amènera, pour la première fois en 24 ans, un autre maire que Gilles Vaillancourt à la tête de Laval.

Depuis son départ, deux maires par intérim se sont succédé, dont Alexandre Duplessis, qui a dû démissionner après avoir été éclaboussé par un scandale impliquant des prostituées.

MASCOUCHE

À Mascouche, Guillaume Tremblay menait la course à la mairie avec 52,8 pour cent du vote après les dépouillements de 44 des 108 sections de vote. Il était suivi par Luc Thériault avec 37,3 pour cent du vote. Les deux aspirants à la mairie sont d’anciens députés du Parti Québécois. Le candidat indépendant, Pierre Nevraumont, récoltait un peu moins de 10 pour cent des intentions de vote, alors que le dépouillement en était qu’à ses débuts.



Au cours des dernières années, la ville de Mascouche a été plongée dans un profond tumulte politique. Richard Marcotte, maire entre 1992 et 2012, a entre autres été accusé de fraude, de complot et d’actes de corruption. En raison de l’accumulation des controverses, il a présenté sa démission en novembre 2012.

GATINEAU

Le maire sortant, Marc Bureau, semblait destiné à se faire montrer la porte par la population après huit ans au pouvoir. Il faisait face cette année à une opposition organisée sous la bannière Action Gatineau. Le candidat à la mairie de ce nouveau parti, Maxime Pedneaud-Jobin, obtenait 52,11 pour cent comparativement à 36,80 pour M. Bureau après les dépouillements de 347 sur 500.



SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU

Michel Fecteau, président de SOS Richelieu, organisme fondé en marge des inondations du printemps 2011, mène avec 26,3 pour cent des voies. L’ancien député libéral, Claude Bachand, est au nombre des prétendants à la mairie et récolte 21,5 pour cent. Stéphane Legrand, conseiller municipal pendant une décennie et président de Tourisme Saint-Jean-sur-Richelieu, présente aussi une équipe et obtient 18,4 pour cent.



La campagne a été marquée par la question de la corruption, alors que la ville a été dans la cible de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) au cours de l’été. Lors de cette opération, des fonctionnaires actifs dans un réseau de collusion ont été arrêtés.

GRANBY

À Granby, la lutte était très serrée entre Pascal Bonin, qui a 133 voix d’avances sur le maire sortant Richard Goulet, en poste depuis 2005. Seulement 13 boîtes sur 178 ont été dépouillées. Élu pour la première fois en 2005, le maire de Granby, Richard Goulet, fait cette année face à une forte opposition. Deux conseillers municipaux, Pascal Bonin et Éliette Jenneau, sont notamment dans la course pour remplacer le maire sortant.



LONGUEUIL

Continuité à Longueuil, Sherbrooke et Saguenay

Si plusieurs citoyens ont décidé de se tourner vers de nouveaux leaders, d’autres villes ont choisi de faire confiance aux candidats sortants. C’est notamment le cas à Longueuil où la mairesse sortante et chef du parti Action Longueuil, Caroline St-Hilaire, a été facilement reportée au pouvoir. Toute la soirée, elle obtenait environ 90 pour cent des votes exprimés. Il s’agit d’un deuxième mandat pour celle qui mène la destinée de la cinquième plus grande ville au Québec.



SHERBROOKE

À Sherbrooke, Bernard Sévigny se dirigeait vers une réélection facile en milieu de soirée alors qu’il monopolisait les trois quarts des votes des Sherbrookois.



SAGUENAY

À Saguenay, le maire sortant Jean Tremblay a été réélu sans difficulté pour un cinquième mandat. Pendant une quinzaine de minutes, le candidat à la mairie, Paul Grimard, a détenu une mince priorité. Mais rapidement, M. Tremblay a pris la tête dans les votes exprimés. Il s’agit d’un coup de force pour le maire Tremblay, qui n’a participé à aucun débat pendant la campagne en misant plutôt sur ses réalisations. À l’occasion d’un point de presse, il a remercié la population et a salué l’élection de plusieurs conseillers à qui il avait donné son appui.