Jeudi, 9 septembre 2010

DES MILLIONS CHEZ LE DIABLE

Il n’y a aucune cohérence dans la gouvernance de Jean Charest. Il prétend faire la lutte à la fraude fiscale. Il devrait plutôt s’acheter une bonne paire de lunettes.

 

Lui comme tous ses prédécesseurs à la tête du gouvernement du Québec n’ont jamais voulu frapper là où ça fait mal, pour reprendre un slogan célèbre. C’est-à-dire chez les pompons qui vivent allègrement sur l’aide sociale. C’est une zone taboue. On a fait grand cas, il y a quelques jours, d’un ébéniste qui gagnait jusqu’à 150 000 $ par année. Il touchait de l’aide sociale et il s’est fait pincer. Il a été condamné à verser 300 $ par mois durant 30 ans. Mais c’est un cas parmi des dizaines de milliers qui profitent de nos largesses.

AU LIEU DE LA COMMISSION BASTARACHE

On va dépenser une dizaine de millions de dollars, le temps des activités de la Commission Bastarache. Autrefois, quand les gens voulaient voir de la lutte, ils ouvraient leur téléviseur au canal 2 et ils regardaient Mad Dog Vachon « défigurer » Johnny Rougeau. Aujourd’hui, c’est Marc Bellemare contre Jean Charest sur toutes les chaînes. Deux gladiateurs dans l’arène médiatique. Sans preuves ni l’un, ni l’autre, ça fait finir, vous saurez me le dire, en queue de poisson. Ne trouvez vous pas qu’il aurait été mieux d’investir ce budget gaspillé qui (au lieu d’enrichir un bataillon d’avocats), pour monter des escouades fiscales de choc question d’enrayer totalement les viveurs du système?

À QUÉBEC, ON SE DIT IMPUISSANTS

Dans un précédent billet qui est indexé à nos archives sous le  titre « Les protégés du BS », je rappelais que le sceau de confidentialité des enquêtes empêche les dénonciateurs de vérifier si le travail d’enquête a été effectué ou non. Dans mon cas ce sont des voisins, trafiquants de drogues ou bien consommateurs, qui passent des journées dans l’escalier à rire, à parler fort. On reçoit leurs effluves de H en pleine narine. Et qu’est-ce qu’ils vous disent, au bureau  des enquêtes? « Écoutez, M. Rolland, ça ne se fait pas de même, une enquête. Ça peut prendre des semaines, parfois des mois ».

Bandes d’imbéciles. Voulez-vous que je vous en fasse une enquête, moi, à la Rolland? Je me poste dans un camion truqué comme ils font en France. Le camion est garé juste de l’autre côté de la rue. Par un interstice, il y a une caméra cachée qui filme le tout avec des micros bien placés. Simplement pour avoir sous la main de quoi dire aux contrevenants : « Dites donc, on vous voit avoir bien du fun à longueur de journée. Vous ne pourriez pas aller travailler comme tout le monde? Vous allez devoir, car on vous coupe vos allocations sur-le-champ ».

Vous allez voir qu’on va en récupérer, des millions qui vont actuellement chez le diable. Au bureau des plaintes du service des enquêtes, m’inquiétant de ce que je n’avais plus de nouvelles depuis ma dénonciation, on m’a rappelé le sacro-saint principe de confidentialité. Qui fait en sorte que je ne saurai jamais s’ils sont intervenus ou pas. Tendez l’oreille, je vous prie. Oui, oui, rapprochez-vous encore un peu, je vais vous faire une confidence : « Fraudeurs du BS, vous pouvez dormir en paix; le gouvernement, lui, dort au gaz ».

À quelle heure, le prochain match Bellemare/Charest commandité par Labatt Bleue sur RDS? Puis, si tu vas au dépanneur, prends-moi un sac de chips au vinaigre pis une caisse de 24. Je te rendrai l’argent quand je vais recevoir mon chèque du BS.

Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de lametropole.com

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