DÉSERTEURS AMÉRICAINS : MOORE RÉAGIT !

 

S'exprimant au Festival international du film de Toronto, M. Moore a déclaré que le refus d'Ottawa de permettre aux soldats américains opposés à la guerre en Irak de trouver refuge plus au nord trahissait ce que le pays avait déjà défendu. Le cinéaste, qui a réalisé plusieurs documentaires primés, a souligné que le Canada était ouvert aux soldats américains qui avaient refusé de se battre au Vietnam durant les années 1970. Les déserteurs qui avaient fui les États-Unis pour le Canada avaient eu le droit d'y rester, et plusieurs d'entre eux étaient

devenus des citoyens productifs, même après qu'ils eurent obtenu le droit de rentrer à la maison. De nombreux soldats américains ont déserté en signe d'opposition à la guerre en Irak - certains avant d'y être expédiés, d'autres suite à l'arrivée en Irak - et se sont réfugiés au Canada, un procédé qui a commencé il y a plus de six ans. Aucun d'entre eux n'a réussi à obtenir le droit d'asile au Canada, leur demande de statut de réfugié étant refusée en raison du fait qu'ils seraient poursuivis, et non pas persécutés s'ils retournaient aux États-Unis. Leurs dossiers demeurent coincés dans un labyrinthe administratif d'audiences pour réfugiés et de diverses procédures d'appel.

Certains de ceux qui sont rentrés aux États-Unis - soit volontairement, soit après y avoir été déportés - ont été emprisonnés pour désertion, mais ceux qui sont encore au Canada maintiennent qu'ils ne devraient pas faire face à des représailles pour s'opposer à une guerre qu'ils jugent illégale. Le gouvernement fédéral a maintenu que l'armée américaine était une force de défense composée de volontaires, en contraste avec la conscription à laquelle ont fait face de nombreux jeunes Américains à l'époque de la guerre du Vietnam.

Malgré tout, la Chambre des Communes a voté une motion non-contraignante en 2008 pour demander au gouvernement de permettre à ceux qui refusent d'aller en Irak en se basant sur des raisons consciencieuses de demeurer au Canada. Le projet de loi C-440, présentement en étude aux Communes, forcerait le gouvernement à permettre aux déserteurs de présenter une demande de résidence permanente au Canada.

Le célèbre documentariste de gauche, l'Américain Michael Moore, a réprimandé jeudi le Canada pour sa position sur les déserteurs américaines, la qualifiant d'honteuse.

S'exprimant au Festival international du film de Toronto, M. Moore a déclaré que le refus d'Ottawa de permettre aux soldats américains opposés à la guerre en Irak de trouver refuge plus au nord trahissait ce que le pays avait déjà défendu.

Le cinéaste, qui a réalisé plusieurs documentaires primés, a souligné que le Canada était ouvert aux soldats américains qui avaient refusé de se battre au Vietnam durant les années 1970.

Les déserteurs qui avaient fui les États-Unis pour le Canada avaient eu le droit d'y rester, et plusieurs d'entre eux étaient devenus des citoyens productifs, même après qu'ils eurent obtenu le droit de rentrer à la maison.

De nombreux soldats américains ont déserté en signe d'opposition à la guerre en Irak - certains avant d'y être expédiés, d'autres suite à l'arrivée en Irak - et se sont réfugiés au Canada, un procédé qui a commencé il y a plus de six ans.

Aucun d'entre eux n'a réussi à obtenir le droit d'asile au Canada, leur demande de statut de réfugié étant refusée en raison du fait qu'ils seraient poursuivis, et non pas persécutés s'ils retournaient aux États-Unis.

Leurs dossiers demeurent coincés dans un labyrinthe administratif d'audiences pour réfugiés et de diverses procédures d'appel.

Certains de ceux qui sont rentrés aux États-Unis - soit volontairement, soit après y avoir été déportés - ont été emprisonnés pour désertion, mais ceux qui sont encore au Canada maintiennent qu'ils ne devraient pas faire face à des représailles pour s'opposer à une guerre qu'ils jugent illégale.

Le gouvernement fédéral a maintenu que l'armée américaine était une force de défense composée de volontaires, en contraste avec la conscription à laquelle ont fait face de nombreux jeunes Américains à l'époque de la guerre du Vietnam.

Malgré tout, la Chambre des Communes a voté une motion non-contraignante en 2008 pour demander au gouvernement de permettre à ceux qui refusent d'aller en Irak en se basant sur des raisons consciencieuses de demeurer au Canada.

Le projet de loi C-440, présentement en étude aux Communes, forcerait le gouvernement à permettre aux déserteurs de présenter une demande de résidence permanente au Canada.