JUSTIN TRUDEAU METTRA-T-IL STEPHEN HARPER AU CHÔMAGE?

 

Une vague qui, sans être la Trudeaumanie de son père, place les Conservateurs en mode panique, qui s’apprêtent à multiplier les attaques négatives dans des publicités qui visent la personne de Justin Trudeau et non pas le NPD, qui est pourtant l’Opposition officielle à la Chambre des communes. Mais un reproche revient souvent, pour ce qui est de l’aspirant premier ministre du pays, c’est l’absence de programme. Pourtant il y en a un et c’est ce que nous allons apprendre dans ces lignes.

Sa priorité, il l’a dite maintes fois, c’est l’économie et avec le désir que les Canadiens puissent obtenir le meilleur emploi possible. On sait qu’il veut légaliser le cannabis et pour quoi? « Chaque jour nos enfants se tournent vers des trafiquants, des gangs et des criminels pour acheter de la marijuana. Ce qui les met en danger. Il est souvent plus facile pour eux d’acheter de la marijuana que des cigarettes. Si nous adoptons des lois intelligentes qui soumettent la marijuana à un impôt et une réglementation, nous parviendrons à protéger nos enfants, tout en évitant que des millions de dollars ne se retrouvent dans les poches des organisations criminelles et des gangs de rues. »

MAINTENIR L’ASSURANCE-EMPLOI TELLE QUELLE

Puisque l’économie, on vient de le voir, est au centre du programme libéral, il va sans dire que le PLC, sous Justin Trudeau, combat avec acharnement les pénibles mesures de modifications du régime d’assurance-emploi des Conservateurs, qui obligent des travailleurs à devoir prendre obligatoirement un travail à une heure de route de leur domicile. Les Libéraux maintiendront le programme tel qu’on l’a connu, et qui est particulièrement souple pour ce qui est des travailleurs saisonniers. Au sujet des Postes, cette fois. Justin Trudeau ne voit pas la société d’État comme devant être une vache à lait gouvernementale. « C’est d’abord un service aux Canadiens. Actuellement, on paierait de plus en plus cher pour de moins en moins de service. Postes Canada est essentiel au pays. »

Et à propos de Radio-Canada, qui est réduite d’année en année comme une peau de chagrin. Rien qu’à Montréal c’est près de trois mille emplois directs, sans compter tous les artisans des producteurs privés à qui la télévision d’État donne un gagne-pain. Le chef libéral veut préserver les acquis. « J’estime que Radio-Canada a un rôle à jouer pour l’unité canadienne. C’est d’une très grande utilité pour faire connaître les minorités culturelles, dont la communauté francophone dans les autres provinces hors Québec. Maintenant, ça n’empêche pas de réfléchir sur le mandat qu’elle doit se donner : plus d’informations? Plus de sports?

On lui a demandé si, une fois au pouvoir, il ne passerait pas son temps à tout démolir des politiques mises en place par son prédécesseur, ce qui constituerait une grande perte de temps. Il s’en défend, sauf au chapitre de l’environnement, où il se montre un ardent défenseur d’une économie durable et responsable. On imagine sans peine qu’il ne sera pas nécessairement l’ami des pétrolières. Et comme il est indépendant de fortune comme son père, il aura les coudées franches pour résister au lobby de celles-ci.

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Ça semble étonnant dans un programme politique, mais en ce moment, la disparité entre les riches et les pauvres est telle qu’elle entraîne une insécurité alimentaire qui frappe présentement 800 000 ménages dans tout le pays, ce qui est considérable. Et des gens qui ne mangent pas à leur faim entraînent des coûts de santé en conséquence. C’est pourquoi, s’il prend le pouvoir, Justin Trudeau s’engage, de concert avec les gouvernements provinciaux et les groupes communautaires, à instaurer une politique de sécurité alimentaire pour éradiquer cette problématique dont on parle peu, car elle est entachée de honte. De ne pas manger à sa faim, ça ne se crie pas sur les toits.

Mais d’abord et avant tout, il dit que cette fois, en votant pour les Libéraux sous sa gouverne, on ne vote plus pour le moins pire, mais pour celui qui nous débarrassera de Stephen Harper, qui a causé tant de torts au pays.

JUSTIN.CA