LA DÉMISSION DU MAIRE VAILLANCOURT ?

 

«Au Royaume-Uni, le chef de Scotland Yard a démissionné sans avoir lui-même trempé dans l’affaire des écoutes, uniquement pour sauver l’honneur de son institution», a souligné Emilio Migliozzi, le candidat vaincu du Mouvement lavallois dans le district de Fabreville lors des élections de 2009. «Si Gilles Vaillancourt avait un minimum d’honneur et s’il voulait vraiment projeter une image d’intégrité, ça fait longtemps qu’il aurait remis sa démission ou, au moins, qu’il aurait quitté ses fonctions, le temps que les vérifications et les enquêtes en cours soient terminées», a ajouté M. Migliozzi.

Le parti d'opposition réagissait à une enquête de l’Agence QMI publiée mardi dans le Journal de Montréal, qui a révélé que le parti du maire Vaillancourt a facturé la Ville de Laval pour des centaines de milliers de dollars en dépenses partisanes discutables, dont:

- 35 943 $ pour 27 000 stylos (certains avec le logo du parti) et 4 914 $ pour des épinglettes de couleur or avec le logo du parti PRO des Lavallois;

- 20 763 $ pour des chapiteaux et 4 515 $ pour une performance du comédien Marcel Leboeuf lors du congrès du PRO des Lavallois en 2010;

- 1515 $ pour des déchiqueteuses achetées en 2009 et 2010 et des services de déchiquetage pour détruire 75 boîtes de documents.

Toutes ces informations se trouvent dans les factures obtenues par l’Agence QMI en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. L’Agence QMI a également révélé que les contribuables de Laval ont, à leur insu, payé plus de 9100 $ pour acheter deux publicités dans les hebdos de Laval pour remercier leur maire pour le prolongement du métro, après son ouverture en 2007. Le Mouvement lavallois a dénoncé le fait que le parti PRO des Lavallois a initialement payé pour la production des publicités et l’achat d’espace dans les journaux, pour ensuite réclamer un remboursement auprès de la Ville de Laval en présentant ces dépenses comme des «frais de recherche et de secrétariat».

Les publicités achetées dans le Courrier de Laval et dans Chomedy News montrent des photos d’un maire Vaillancourt rayonnant, conduisant une voiture du métro vers l’une des nouvelles stations de Laval et chapeautées du titre: «Merci, monsieur le maire! Thanks, Mr. Mayor!» «Cette ultime autofélicitation à même les fonds publics est la meilleure illustration possible de l’arrogance de Gilles Vaillancourt», a déclaré la chef du Mouvement lavallois, Lydia Aboulian. «Si, ça, ce n’est pas un conflit d’intérêts et un manque flagrant d’éthique, plus rien ne l’est», a-t-elle ajouté.

Source: QMI