Mercredi, 25 août 2010

LES MONTRÉALAIS ONT PAYÉ 30% TROP CHER

Les contribuables montréalais ont payé de 25 à 30 % trop cher pour les contrats d’infrastructure accordés par la Ville en 2008 et 2009, dénoncent les deux partis d’opposition à l’hôtel de ville, chiffres à l’appui.

 

Mardi, lors de la séance du conseil municipal, Richard Bergeron, le chef de Projet Montréal, a relevé que la grande majorité des appels d’offres lancés en 2010 ont abouti à des contrats qui coûtent moins cher que prévu. « Nous savons maintenant hors de tout doute que les prix de 2008-2009 étaient 25 à 30 % trop élevés », a-t-il affirmé sans détour. L’opposition souligne que les nouvelles règles qui encadrent les processus d’appels d’offres depuis le début 2010 ont permis à la Ville d’obtenir « systématiquement » de bien meilleurs prix.

Entre autres, la Ville s’efforce de fractionner les contrats pour augmenter le nombre de soumissionnaires potentiels. Aussi, elle garde confidentielle l’estimation du montant qu’elle s’attend à payer, et elle a également aboli la règle selon laquelle seules les entreprises ayant déjà fait affaire avec elles peuvent soumissionner. En conséquence, l’octroi d’un contrat de reconstruction d’une conduite d’eau secondaire, dans l’arrondissement Plateau-Mont-Royal, coûtera 762 000 $, soit 42 % de moins que l’estimation de la firme indépendante LUQS mandatée par la Ville.

Quant à la reconstruction de la chaussée de la rue Hickmore, dans Saint-Laurent, elle coûtera 32 % moins cher que prévu. Par contre, avant le resserrement des règles, l’appel d’offres lancé en août 2009 pour des travaux d’aqueduc sur l’avenue du Manoir, à Outremont, a abouti à un contrat de 880 000 $ qui dépasse de 26 % les prévisions, relève Projet Montréal. L’administration Tremblay reconnait d’ailleurs l’efficacité des nouvelles mesures d’encadrement des appels d’offres.

« Beaucoup de faits démontrent que les contrats que nous accordons depuis le début de l’année sont beaucoup plus bas que les prix estimés », a convenu Richard Deschamps, membre d’Union Montréal et responsable des infrastructures au Comité exécutif. En mai, le vérificateur général Jacques Bergeron avait noté que 21 firmes s’étaient partagé « une proportion importante » des contrats octroyés par la Ville et les arrondissements, pour une valeur totale de près de 1 G$. Il a promis qu’il se pencherait à nouveau sur la question dans son rapport portant sur 2010 pour évaluer l’efficacité des mesures mises en place par l’administration Tremblay.

Soyez le premier à réagir à cet article.
Nom (pseudo)
Courriel (non-divulgé)
Lien Youtube
Réagissez à cet article.
Je désire m'inscrire à l'infolettre La Métropole.
Saisir les 5 caractères
ok