Les associations étudiantes se sont regroupées vendredi dans les rues de Montréal et de Québec, conviant une fois de plus les Québécois à dénoncer la hausse des droits de scolarité et la loi 78.
MOBILISATION ESTIVALE
«C'est le début de l'été, on vient mobilisés, on vient manifester à Montréal (...) pour montrer que la mobilisation ne s'essouffle pas, au contraire», a déclaré la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, avant le début de la marche. «Lorsqu'on a des manifestations qui regroupent énormément de gens, ça nous permet de démontrer qu'il y a encore beaucoup de soutien à la cause, ça permet d'accentuer le soutien et justement de prévoir, dans le cadre des prochaines élections, un vote massif des jeunes, qui feront vraiment le changement au Québec», a-t-elle ajouté.
Mme Desjardins a en outre indiqué que le mouvement de contestation pourrait
prendre une forme différente au cours de l'été. «Il faut comprendre que les
étudiants vont travailler durant le jour, et donc, on change un peu la
mobilisation. C'est pourquoi on veut aller à la rencontre des citoyens un peu
plus», a-t-elle dit. Déjà , les manifestants se sont présentés aux Francofolies pour y distribuer des
carrés rouges, ce qu'ils prévoient continuer à faire dans les autres festivals
d'été de la métropole. Les regroupements étudiants veulent aussi personnaliser
leur approche auprès de la population et projettent même de faire du
porte-à -porte dans les circonscriptions où les libéraux ont été élus par de
faibles majorités dans le passé, a expliqué Mme Desjardins.
Présent à la manifestation de Montréal, le député de Québec solidaire Amir
Khadir a refusé de voir un élément négatif dans le fait que les manifestations
nocturnes de la métropole sont moins importantes depuis quelques semaines. «Tout le monde a droit à un peu de vacances, a-t-il opiné. Ceux qui comptent
sur l'essoufflement du mouvement, je pense, vont se tromper. Ils ont compté sur
l'essoufflement et la division du mouvement pendant des mois et des mois et ils
ont entraîné le Québec dans le cul-de-sac qu'on connaît aujourd'hui.
«Ceux qui prennent du repos aujourd'hui, c'est pour mieux rebondir en août et
en septembre, et ils vont le faire de manière pacifique, de manière solide et
très énergique», a dit le député. Pendant ce temps à Québec, les militants se rassemblaient devant l'Assemblée
nationale. Une grande marche devait suivre; elle sera aussi une occasion de
protester contre l'adoption, par la
Ville de Québec, du règlement municipal qui encadre les
manifestations. La nouvelle législation interdit les attroupements publics
entre 23 h 00 et 5 h 00.
Le secrétaire général de la
Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ), Paul-Émile
Auger, a déploré l'adoption de ce règlement. Selon lui, rien ne justifie de
resserrer des règles et d'empiéter sur les droits des manifestants puisque
Québec est une ville pacifique où il n'y a pas eu de violence, ni de casse. La manifestation nationale de vendredi est la quatrième du genre à être
organisée, après les grandes marches des 22 mars, 22 avril et 22 mai.
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