Le président de la Société de vélo en libre service, Roger Plamondon, est catégorique : non, BIXI n’est pas un désastre financier et non, ce ne sont pas les Montréalais qui épongent la dette de BIXI.
affirmant qu’en deux ans d’exploitation, les résultats financiers ont dépassé les espérances, avec un chiffre d’affaires de 50 M$ et un bénéfice de 40 % supérieur aux prévisions en 2010. Il reconnaît toutefois que les opérations montréalaises de BIXI ne sont pas rentables, mais insiste sur le fait que le plan d’affaires prévoyait un déficit les premières années. Il assure également que Montréal n’éponge pas la dette de BIXI, mais qu’en revanche, elle a consenti à lui faire un prêt de 37 M$, « prêt remboursable avec intérêts ».
De même, elle ne donnerait pas d’argent, mais elle garantirait un financement de 71 millions de $ négocié avec la Banque Nationale. Le président du conseil d’administration de la Société de vélo en libre-service conclut même son courriel en écrivant qu’il est prévu que « le système ne coûtera rien aux Montréalais ». Dans le même esprit, M. Plamondon rebondit sur l’accusation que ce serait les Montréalais qui financeraient l’exportation du BIXI dans d’autres grandes villes étrangères et affirme que c’est tout le contraire, que c’est son succès qui permet d’investir dans des améliorations du système à Montréal.
Aussi, l’information selon laquelle le BIXI coûterait 7400 $ est complètement fausse d’après lui. Ce serait d’ailleurs impossible de le commercialiser si c’était le cas. Le coût moyen de production d’un vélo se situerait autour de 600 $, tout comme le vélo en libre-service en fonction à Barcelone. Roger Plamondon a enfin tenu à préciser que BIXI n’employait pas 450 personnes, mais seulement 50 personnes, et que ses activités généraient en revanche plus de 400 emplois, parmi ses fournisseurs notamment.
Mardi, le conseil municipal de la Ville de Montréal avait adopté le montage financier destiné à sauver BIXI. Les chefs de l’opposition, Louise Harel et Richard Bergeron, pourtant favorable au projet initialement, ont voté contre, la première regrettant que Montréal se transforme en banque et le second assurant que « BIXI ne sera jamais rentable sur le plan local ».
Source : QMI
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