Je vais vous dire au point de départ que la tronche d’Isabelle Hudon ne m’est jamais tellement revenue. C’est purement intuitif parce que sur le fond, à part le fait que c’est une carriériste à fond de train, que pourrais-je lui reprocher? Peut-être de me faire l’impression de ces femmes style « executive woman » en strict tailleur, agressives et obnubilées par leur image. Mais je le répète, pour ma part, c’est une question de chimie personnelle. Ça ne passe pas, avec moi. On n’est pas obligé d’aimer quelqu’un.

Mais chose certaine, Léo-Paul Lauzon, notre célèbre économiste, ne la porte pas du tout dans son cœur et se fait fort de l’épingler et de nous dire pourquoi.

COMPÉTENTE EN TOUT

Sous le titre « Isabelle Hudon en mène large » il s’interroge à savoir comment il se fait que cette femme, qui n’a jamais fait d’études universitaires, puisse accéder à autant de postes cumulés en si peu de temps, et il les énumère. Ça donne le vertige. Je le cite textuellement, car c’est effectivement étourdissant. L’ex-présidente de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, puis ensuite brièvement présidente de l’agence Marketel, est maintenant : présidente du conseil d’administration de l’Université du Québec à Montréal, de la Société du Havre de Montréal, du Comité de travail du Rendez-vous des gens d’affaires et des partenaires socioéconomiques, au conseil d’administration d’Aéroports de Montréal, du Technopôle de Montréal, des magasins Holt Renfrew, de Centraide, de la Fondation les petits trésors, et de l’École nationale de l’humour et ambassadrice de la campagne Nourrir un enfant!

Et lui de commenter : « Complètement loufoque. Ça manque gravement de sérieux. Comment une personne peut-elle être à la fois à autant d’endroits de nature si différente les uns des autres et aussi exigeants? Madame croit qu’elle a tous les talents et n’a aucun complexe, si ce n’est celui de sa supériorité ». Sans compter. comme il le rappelle, qu’elle était encore hier vice-présidente du conseil d’administration du CHUM, le plus gros fiasco du Québec moderne.

SON INEXPÉRIENCE DES AFFAIRES

Au moment de publier son livre, le prof Lauzon ne savait sans doute pas encore qu’elle venait d’être nommée présidente pour le Québec de la Sun Life. afin de redorer le blason de celle-ci. Un peu plus loin. Lauzon ajoute : « On peut penser que madame Hudon va apporter à l’UQAM et ailleurs son expérience pratique de femme d’affaires. Niet. Elle n’a pratiquement pas d’expérience en affaires, ayant été pour la majeure partie de sa carrière professionnelle une organisatrice régionale pour les conservateurs.

UN MBA SANS DIPLÔME DE PREMIER CYCLE

Et pour illustrer, comme il le dit, que les gens du patronat peuvent maintenant tout faire en tout temps. Et en faire beaucoup dans n’importe quoi et n’importe quand, il nous apprend qu’elle s’est inscrite à la maîtrise en affaires dans un programme offert conjointement par McGill et les HEC, alors qu’elle ne détient même pas de diplôme de premier cycle. Il annonce à l’avance que ce sera un diplôme à gogo. Comme il le dit, elle obtiendra son MBA dans un temps éclair, performance à inscrire au livre des records Guinness.

Où trouvera-t-elle le temps de tout faire en même temps et avec compétence? Ce n’est plus une femme, c’est une extra-terrestre!

Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de lametropole.com