Par un organigramme, on indique la baisse des ventes de journaux et l’augmentation du nombre de visites sur tablette depuis 2013. Cela coïncide cependant avec la mise en place du nouveau moyen de communication gratuit La Presse +, alors qu’une bonne portion de son lectorat numérique provient en réalité simplement d’un déplacement de son lectorat papier. La direction du journal n’aurait pas eu d’autres choix que de promouvoir cette mise en place du numérique, avec un investissement énorme de 500 millions de dollars, tout en négligeant le papier avec moins d’informations et de cahiers.

Même s’il est important pour certains de se réajuster et offrir un complément visuel ailleurs, cette vision laisse croire une mise en veilleuse générale du papier, ce qui n’est pas le cas en réalité. Les statistiques démontrent en fait que les médias papier locaux sont un marché en expansion. Quant au Journal de Montréal et celui de Québec, ils ne cessent d’augmenter leurs parts de marché, justifiant de fait la pérennité du papier. Québecor doit se frotter les mains de la décision de son concurrent francophone direct.



La Presse a fait un choix économique, mais risqué selon plusieurs observateurs. Le Journal Voir lui, a décidé de convertir son volet papier en un mensuel plus orienté vers le type magazine.  Bref, nous sommes en effet sur un marché évolutif, dans lequel chacun doit trouver sa place et où les médias doivent chercher la multiplication des canaux plutôt que de se concentrer uniquement sur les nouveaux, au risque de le regretter un jour!




ÉCHOS MONTRÉAL

LA PRESSE