Jeudi, 12 mai 2016

N’ATTENDEZ PAS D’ÊTRE PRÊT À 100%

la reussite

Parce que vous ne le serez jamais! Combien de fois avez-vous dit : je serai prêt à le faire dans un mois, un an ou le 1er Janvier? Qu’est-ce qui vous retient?

 

J’ai beaucoup d’exemples dans ma propre vie où j’ai utilisé ces mots. Mais je peux dire que tous les bonds importants dans ma vie se sont produits quand j’ai fait le saut à un moment où je n’étais pas encore tout-à-fait prête. Je ne suggère pas de sauter aveuglément, sans filet. Oui, parfois le filet peut être assez mince, mais vous devez toujours planifier vos changements de vie personnels ou professionnels.

Au cours de ma dernière année au secondaire, je me préparais pour le cégep. J’avais décidé de faire un diplôme en langues. J’allais donc apprendre l’anglais, l’espagnol, l’allemand et étudier le français écrit avancé alors que je n’avais réussi à passer mon cours d’anglais que de justesse au secondaire et que j’avais de la difficulté à écrire un paragraphe décent en français sans faire des tonnes d’erreurs de grammaire. Et pourtant j’étais là, en train de me préparer pour le prochain chapitre de ma vie.



J’avais entendu parler des jeunes de 17-18 ans qui allaient travailler dans les provinces anglaises du Canada pour apprendre l’anglais. J’ai donc postulé et obtenu un emploi à Bradford, en Ontario. Mes parents ne pouvaient pas croire que je partais réellement pour l’Ontario à 17 ans pour vivre avec des étrangers. J’avais tellement peur. Je ne parlais pas vraiment l’anglais. Mais mon désir de grandir et de changer était plus fort que ma peur.

Et je l’ai fait. C’était une belle famille avec deux belles jeunes filles. Au moment où j’ai commencé le cégep, j’étais prête et j’ai très bien réussi mes cours d’anglais. J’ai tellement adoré l’expérience que je l’ai répétée l’été suivant. J’ai choisi un ranch à Calgary, où je faisais toutes sortes de choses. Apprendre l’anglais était un énorme bond pour moi. Je suis née dans une famille rurale, à l’extérieur de Montréal, et personne ne parlait vraiment l’anglais. Mais cet apprentissage a ouvert tellement de portes dans ma vie personnelle et professionnelle. Certaines des expériences étonnantes que j’ai eues dans ma vie sont dues à ce bond que j’ai eu le courage de faire dans ma jeunesse.

Il y a deux autres sauts dont je veux vous entretenir. Après le cégep, j’ai décidé que je n’étais pas prête pour l’université. Je suis donc allée travailler à plein temps. J’ai commencé comme commis dans un bureau puis je suis devenue secrétaire. J’ai travaillé dans différentes entreprises. C’est à 28 ans que j’ai décidé de retourner à l’école mais de soir. Je suis allée à l’université pour obtenir un diplôme en informatique et en gestion internationale. L’obtention de ce diplôme en particulier exigeait que l’on aille d’abord étudier à l’étranger et apprendre une langue étrangère. J’ai choisi l’espagnol. Encore une fois, comme à mes 17 ans, je suis partie vers l’inconnu. Cette fois-ci à Monterrey, au Mexique, pour un semestre complet en espagnol alors que j’étais loin de parler couramment cette langue.



Il est important de préciser que je n’y suivais pas de cours d’espagnol. Je suivais des classes universitaires normales, mais en espagnol. Il s’agit donc de cours tels que la comptabilité, le marketing, la finance et l’informatique. J’ai adoré l’expérience et j’ai rencontré des gens formidables. Mon bond consistait aussi à terminer mes études à temps plein, au lieu de travailler à temps partiel et à étudier le soir. Donc, financièrement, j’étais un peu vulnérable. Mais j’ai pu finir mon bac plus tôt que prévu, me retrouver au bon endroit et au bon moment et trouver un emploi dans une grande entreprise informatique où je suis restée pendant 15 ans.

Mon dernier bond a eu lieu en 2012, quand j’ai quitté la compagnie en informatique mentionnée ci-dessus pour démarrer ma propre entreprise. J’étais vice-présidente à l’époque et tout le monde était stupéfait. Encore une fois, je n’étais pas prête à 100% et j’étais absolument terrifiée. Je quittais un emploi que j’avais depuis 15 ans, ainsi que mes amis, mes collègues et ma sécurité d’emploi.

Faire un bond vous rend vulnérable, et personne ne veut être vulnérable. Mais je vous confirme que tout avancement majeur dans ma vie a eu lieu quand j’ai choisi d’être temporairement vulnérable.

Ci-dessous, je vais décrire les étapes que je trouve nécessaires pour se préparer à faire le saut. La première chose à savoir est cependant ceci : vous voulez faire un saut parce que vous n’êtes pas satisfait de quelque chose.

ÉTAPES POUR FAIRE LE SAUT

1.    Prenez conscience de votre insatisfaction. Laquelle est-elle? Pourquoi êtes-vous insatisfait? Pouvez-vous y faire quelque chose? Que voulez-vous faire à ce sujet? Ce processus peut prendre des semaines, des mois, voire des années.

2.    Que ce soit à cause d’un mauvais travail, une mauvaise relation ou autre chose, le temps entre la prise de conscience et le temps où vous êtes prêt à faire le saut dépend de votre acceptation et votre préparation. Parfois, vous pouvez décider que vous avez juste besoin de modifier quelques petites choses et vous ne serez plus insatisfait. Alors que d’autres fois, vous sentez que vous avez besoin de prendre un virage à 180 degrés pour progresser. Au cours de cette étape, il sera nécessaire de penser, d’analyser et d’examiner vos besoins pour voir où il est préférable pour vous d’aller. C’est au cours de cette étape que je trouve utile de consulter un coach pour vous soutenir et vous aider à aller dans la bonne direction.

3.    Vous décidez donc de faire le saut. Il est donc maintenant temps de préparer un plan. Si vous décidez, par exemple, de changer d’emploi, vous avez besoin de planifier en conséquence. Quel type d’emploi est-ce que je veux? Quel type de patron? Combien d’argent est-ce que je veux faire? Où est-ce que je veux travailler? Qu’est-ce qui me rend heureux?... L’argent ne nous rend pas heureux. Voilà pourquoi je pose la question « Qu’est ce qui me rend heureux? ». Parce que si vous ne disposez pas de la réponse à cette question, les problèmes que vous avez dans votre emploi actuel, vous les aurez dans votre prochain emploi. Découvrez ce que vous voulez réellement.

Ensuite, trouvez votre courage et faites le saut. Obtenez le soutien dont vous avez besoin auprès de vos amis, de mentors ou d’un coach. Nous n’avons pas besoin de faire nos sauts tout seul. D’autres l’ont fait avant nous. Trouvez-les et apprenez le maximum d’eux afin de vous préparer avant de sauter.



SOPHIE LAMARCHE
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