Une compagnie québécoise fait vibrer le spectateur au rythme d'une technologie empreinte de réalisme.
Plusieurs mots viennent à l'esprit pour décrire le film d'action futuriste Mission: Los Angeles, qui oppose des soldats à des envahisseurs extraterrestres. Excitant. Tendu. Explosif. Mais également : improbable. Stéréotypé, voire bâclé. Pour décrire l'expérience de ce film en un mot seulement, disons qu'il est vibrant. Oui, vibrant. Ce film fait vibrer le spectateur d'une façon qu'aucun autre film ne sait le faire, plus même que Le Roi Lion dans la scène de la mort du père de Simba.
Il importe de préciser que ce ne sont pas tant par les actions héroïques du sergent Mike Nantz (Aaron Eckhart) et de son escouade de marines tenaces qui transportent ainsi le spectateur, mais plutôt une chaise spéciale : un siège qui pulse, tremble, penche, brasse et fait en sorte que son utilisateur sent l'impact de chaque balle et l'onde de choc produite par les explosions de grenades et autres écrasements d'hélicoptères. À noter qu'il ne s'agit pas ici d'un film paisible aux sous-titres poétiques. D-BOX, une compagnie de Longueuil, en banlieue de Montréal, commence à faire du bruit dans l'industrie du divertissement électronique. La firme fabrique des sièges intégrant un système de génération de mouvement que l'on retrouve maintenant dans sept salles Cineplex au Canada, dont à Montréal, à Laval (nouvelle installation), à Edmonton et à Calgary.
EXPÉRIENCE ENLEVANTE
Les mouvements et vibrations des sièges sont synchronisés à l'action qui se déroule à l'écran. En pratique, lorsque le sergent Nantz et son équipe survolent en hélicoptère les rues de Los Angeles infestées d'extraterrestres, le fauteuil D-BOX s'incline doucement comme le fait l'hélicoptère, tandis que les moteurs et les pistons sophistiqués du siège reproduisent un battement similaire à celui des rotors de l'appareil. Lorsqu'une salve d'arme extraterrestre atteint l'hélico (oups, désolé de dévoiler l'histoire), la chaise rue d'avant en arrière et est secouée de violents soubresauts, tandis que l'appareil perd rapidement de la puissance et de la portance.
Vrai que l'on croirait entendre la description d'un des ces ridicules petits engins qui brassent les tout petits dans les parcs d'attractions et les centres commerciaux. Mais voilà , c'est une expérience réellement enlevante. Même que, à choisir entre une expérience de visionnement en 3D et celle offerte par un siège générateur de mouvement D-BOX, ce dernier l'emporterait facilement. «Nous voulons faire d'un film une expérience immersive et non distraire le spectateur de l'action», explique Guy Marcoux, vice-président, marketing chez D-BOX Technologies. «Nous cherchons à établir un lien entre mouvement et émotion.»
À ses origines il y a 15 ans, D-BOX fabriquait exclusivement des haut-parleurs. La compagnie s'est orientée vers les systèmes de génération de mouvement après avoir constaté que certains de ses clients achetaient des caissons de basse en vrac, qu'ils disposaient autour de leur fauteuil de cinéma maison pour rehausser le réalisme de l'action à l'écran.
CINÉMAS MAISON
Le fabricant offre des systèmes de génération de mouvement pour les cinémas maison qui permettent de profiter d'un nombre grandissant de films Blu-ray compatibles à la technologie D-BOX. Avec un prix de base de 7 000 $, ces fauteuils s'adressent certes au technophile fortuné, mais la technologie a pris rapidement de l'expansion dans les salles de cinéma ces deux dernières années, alors que D-BOX tente d'intéresser une clientèle qui en demande plus pour son argent lors d'une sortie au cinéma.
Les sièges rouges foncés de la compagnie québécoise peuplent désormais 54 salles de cinéma en Amérique du Nord, occupant généralement une rangée ou deux d'une salle donnée. Les billets pour l'expérience D-BOX coûtent un supplément de 8 $ (ce qui n'est pas donné, considérant le prix déjà astronomique pour un film en salle), mais ces sièges spéciaux ajoutent une nouvelle dimension épatante à l'expérience de visionnement. Un bon exemple à l'appui : Tron: l'héritage en 3-D dans une salle moderne offrant un son dernier cri est une expérience ronflante d'ennui. En visionnant le même film assis dans l'univers de D-BOX, la réelle magie de cette technologie s'impose : elle rend un film médiocre bien plus divertissant.
Pas seulement parce que le fauteuil bascule latéralement lors de poursuites à haute vitesse ou secoue le joueur lorsque le héros à l'écran essuie une raclée. Les sièges D-BOX sont en effet capables de recréer des effets subtils, en pulsant par exemple légèrement sous le choc lointain de tirs d'artillerie, vibrant sourdement à des fréquences variées pour reproduire l'effet des divers moteurs des véhicules à l'écran et s'inclinant même légèrement pour suivre la trajectoire courbe d'un tir aérien. Ces sièges valent l'essai. Vous serez transporté par cette expérience vibrante de réalisme. Salles Cineplex équipées de fauteuils D-BOX : Banque Scotia à Montréal, Colossus à Laval, Beauport (Québec), Queensway (Toronto), North Edmonton, South Edmonton, Chinook (Calgary). Dix autres salles canadiennes sont évaluées en vue d'une éventuelle intégration de sièges D-BOX.
Coût : une surcharge de 8 $ par siège est ajoutée au prix d'un billet régulier. Des sièges spécifiques sont réservés à l'achat des billets. Fonctionnement : les ingénieurs du studio de D-BOX à Burbank, en Californie, encodent des effets de mouvement dans un film image par image, tenant compte d'éléments tels que la distance virtuelle séparant la caméra de l'action et ce qui arrive aux personnages dans une scène donnée. Des signaux numériques spéciaux sont transmis du projecteur au siège pour déterminer quand et comment celui-ci bougera. Films : Mission: Los Angeles est le succès D-BOX actuel en salle. La lanterne verte, Numéro quatre et Tron: l'héritage sont parmi les titres récents à avoir intégré la technologie de mouvement. Le thriller d'action Hanna sera le prochain film à profiter du traitement D-BOX et l'on peut s'attendre à voir s'ajouter au courant de l'année Fast Five et Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence à la liste de films d'action qui feront littéralement vibrer les spectateurs.
Il importe de préciser que ce ne sont pas tant par les actions héroïques du sergent Mike Nantz (Aaron Eckhart) et de son escouade de marines tenaces qui transportent ainsi le spectateur, mais plutôt une chaise spéciale : un siège qui pulse, tremble, penche, brasse et fait en sorte que son utilisateur sent l'impact de chaque balle et l'onde de choc produite par les explosions de grenades et autres écrasements d'hélicoptères. À noter qu'il ne s'agit pas ici d'un film paisible aux sous-titres poétiques. D-BOX, une compagnie de Longueuil, en banlieue de Montréal, commence à faire du bruit dans l'industrie du divertissement électronique. La firme fabrique des sièges intégrant un système de génération de mouvement que l'on retrouve maintenant dans sept salles Cineplex au Canada, dont à Montréal, à Laval (nouvelle installation), à Edmonton et à Calgary.
EXPÉRIENCE ENLEVANTE
Les mouvements et vibrations des sièges sont synchronisés à l'action qui se déroule à l'écran. En pratique, lorsque le sergent Nantz et son équipe survolent en hélicoptère les rues de Los Angeles infestées d'extraterrestres, le fauteuil D-BOX s'incline doucement comme le fait l'hélicoptère, tandis que les moteurs et les pistons sophistiqués du siège reproduisent un battement similaire à celui des rotors de l'appareil. Lorsqu'une salve d'arme extraterrestre atteint l'hélico (oups, désolé de dévoiler l'histoire), la chaise rue d'avant en arrière et est secouée de violents soubresauts, tandis que l'appareil perd rapidement de la puissance et de la portance.
Vrai que l'on croirait entendre la description d'un des ces ridicules petits engins qui brassent les tout petits dans les parcs d'attractions et les centres commerciaux. Mais voilà , c'est une expérience réellement enlevante. Même que, à choisir entre une expérience de visionnement en 3D et celle offerte par un siège générateur de mouvement D-BOX, ce dernier l'emporterait facilement. «Nous voulons faire d'un film une expérience immersive et non distraire le spectateur de l'action», explique Guy Marcoux, vice-président, marketing chez D-BOX Technologies. «Nous cherchons à établir un lien entre mouvement et émotion.»
À ses origines il y a 15 ans, D-BOX fabriquait exclusivement des haut-parleurs. La compagnie s'est orientée vers les systèmes de génération de mouvement après avoir constaté que certains de ses clients achetaient des caissons de basse en vrac, qu'ils disposaient autour de leur fauteuil de cinéma maison pour rehausser le réalisme de l'action à l'écran.
CINÉMAS MAISON
Le fabricant offre des systèmes de génération de mouvement pour les cinémas maison qui permettent de profiter d'un nombre grandissant de films Blu-ray compatibles à la technologie D-BOX. Avec un prix de base de 7 000 $, ces fauteuils s'adressent certes au technophile fortuné, mais la technologie a pris rapidement de l'expansion dans les salles de cinéma ces deux dernières années, alors que D-BOX tente d'intéresser une clientèle qui en demande plus pour son argent lors d'une sortie au cinéma.
Les sièges rouges foncés de la compagnie québécoise peuplent désormais 54 salles de cinéma en Amérique du Nord, occupant généralement une rangée ou deux d'une salle donnée. Les billets pour l'expérience D-BOX coûtent un supplément de 8 $ (ce qui n'est pas donné, considérant le prix déjà astronomique pour un film en salle), mais ces sièges spéciaux ajoutent une nouvelle dimension épatante à l'expérience de visionnement. Un bon exemple à l'appui : Tron: l'héritage en 3-D dans une salle moderne offrant un son dernier cri est une expérience ronflante d'ennui. En visionnant le même film assis dans l'univers de D-BOX, la réelle magie de cette technologie s'impose : elle rend un film médiocre bien plus divertissant.
Pas seulement parce que le fauteuil bascule latéralement lors de poursuites à haute vitesse ou secoue le joueur lorsque le héros à l'écran essuie une raclée. Les sièges D-BOX sont en effet capables de recréer des effets subtils, en pulsant par exemple légèrement sous le choc lointain de tirs d'artillerie, vibrant sourdement à des fréquences variées pour reproduire l'effet des divers moteurs des véhicules à l'écran et s'inclinant même légèrement pour suivre la trajectoire courbe d'un tir aérien. Ces sièges valent l'essai. Vous serez transporté par cette expérience vibrante de réalisme. Salles Cineplex équipées de fauteuils D-BOX : Banque Scotia à Montréal, Colossus à Laval, Beauport (Québec), Queensway (Toronto), North Edmonton, South Edmonton, Chinook (Calgary). Dix autres salles canadiennes sont évaluées en vue d'une éventuelle intégration de sièges D-BOX.
Coût : une surcharge de 8 $ par siège est ajoutée au prix d'un billet régulier. Des sièges spécifiques sont réservés à l'achat des billets. Fonctionnement : les ingénieurs du studio de D-BOX à Burbank, en Californie, encodent des effets de mouvement dans un film image par image, tenant compte d'éléments tels que la distance virtuelle séparant la caméra de l'action et ce qui arrive aux personnages dans une scène donnée. Des signaux numériques spéciaux sont transmis du projecteur au siège pour déterminer quand et comment celui-ci bougera. Films : Mission: Los Angeles est le succès D-BOX actuel en salle. La lanterne verte, Numéro quatre et Tron: l'héritage sont parmi les titres récents à avoir intégré la technologie de mouvement. Le thriller d'action Hanna sera le prochain film à profiter du traitement D-BOX et l'on peut s'attendre à voir s'ajouter au courant de l'année Fast Five et Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence à la liste de films d'action qui feront littéralement vibrer les spectateurs.
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