Précisons-le tout de suite : même si je ne suis pas réceptive à l’humour du scénariste Ian Lauzon, je peux reconnaître la qualité de ses dialogues (comme pour De père en flic, par exemple).
Clown, détrousseur de petits vieux, il tente — et y arrive à la fin — de gagner le respect de son père, Marcel Lajoie, aveugle à toutes les tentatives de son fiston. Les rapports de ces deux hommes ne sont d’ailleurs pas sans faire penser à ceux du duo de De père en flic, dans un contexte très différent. Stéphane Granger (Louis Morissette, succulent) est maire de la bourgade dans laquelle habite Marcel Lajoie.Plutôt de droite — et c’est un euphémisme —, le jeune homme cumule les fonctions puisqu’il est aussi gérant de banque sadique (il refusera le prêt de la dernière chance à Marcel, en plus de tenter de lui saisir sa maison) et animateur d’une émission de télévision que ne renierait pas le réseau Fox.
Lady Moon (Yves Jacques, excellent) est un travesti sur le retour, qui vit dans le deuil de son amoureux. Il radote, il souffre, mais fait preuve d’humanité. Lucie (Dorothée Berryman), engoncée dans ses bondieuseries, elle ferait tout pour remonter sur les planches. Et Mélanie (Marie-Ève Milot) est la jeune génération: un peu snob, très maniérée, qui ne jure que par le «vrai» et «grand» théâtre. Tout ce beau monde tentera de monter un dernier spectacle, cette planche de salut étant celle de tous les personnages, pas uniquement celle de Marcel. Cabotins est donc une espèce de tranche de vie, qui ne manque pas d’intérêt, mais qu’on peut se réserver pour une soirée de cinéma maison.
Source: Isabelle Hontebeyrie
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