Il y a un test simple pour déterminer si Super 8, de J.J. Abrams, est pour vous. Il suffit de savoir si vous gardez de tendres souvenirs de E.T. – L’extraterrestre et Les Goonies, ces films mythiques de l’époque dorée de Steven Spielberg.
Car avec Super 8, et Spielberg en producteur veillant sur son épaule, Abrams a fait la même chose que pour Star Trek
: jouer la carte de la nostalgie d’une certaine culture populaire
(celle de son héros, Spielberg), tout en y apportant une touche plus
personnelle et sombre. En fait, la réponse à la question de départ va de soi. Évidemment, la vie de millions de gens a été affectée par la vision d’E.T. téléphonant à la maison et de ces enfants jouant aux mousquetaires pré-pubères dans Les Goonies.
Mais avec sa façon de tirer sur la corde sensible et d’idéaliser les petites villes et la banlieue, Spielberg s’est aussi mis quelques critiques à dos, ceux-là mêmes pour qui le mot « grand public » a quelque chose de péjoratif. Avec ses enfants courageux au coeur indomptable, Super 8 est un film « de monstres » positif et chargé d’émotions, tout en étant dépourvu d’un message sérieux – mis à part le fait que le président Obama devrait vraiment demander des comptes aux forces armées sur leur mode opératoire et leurs méthodes brutales à l’encontre des extraterrestres échoués sur la planète.
Sérieusement, les gars, ces méthodes ne peuvent nous attirer que des ennuis. Nous ramenant à l’époque où les films d’horreur se tournaient en un éclair, aussi rapidement que des pornos, Super 8 tarde à nous révéler son monstre. Cela laisse le temps à nos écoliers pré-pubères de se développer et de devenir de vraies grandes personnes (encore plus, même, que la plupart des adultes). Pourtant, la vie n’a pas gâté Joe (joué par le nouveau venu Joel Courtney), dont la mère a été tuée dans un accident d’usine, alors qu’elle remplaçait au travail un collègue alcoolique, Louis (Ron Eldard).
Son père, adjoint au shérif, se montre distant, et le seul rayon de soleil dans la vie de Joe se nomme Alice (Elle Fanning, qui a grandi à une vitesse étonnante), la fille de Louis. Vous imaginez les complications dès que les adultes l’apprennent. Même si leur amourette semble vouée à l’échec, Alice continue à traîner avec Joe et ses amis, qui rêvent de devenir réalisateurs et qui sont déterminés à finir leur film de zombie tourné avec les moyens du bord. Ledit projet les amène dans une gare abandonnée où, comme par hasard, un vrai train arrive. « C’est tout bénéfice! », s’enthousiasme le jeune réalisateur Charles (Riley Griffiths).
Sauf qu’une camionnette conduite par l’un des profs des enfants débarque sur la voie et force le train à dérailler (une séquence filmée de façon incroyable et qui éclipse l’accident de train du film Le fugitif). L'enseignant à l’agonie (Glynn Turman) dit alors aux enfants de fuir avant qu’« ils » arrivent. Ah oui, et on allait oublier : quelque chose fracasse l’un des wagons accidentés. Pour ce qui est du « ils », ce sont les militaires (ou une division, quelle qu’elle soit, de l’armée dont la tâche est de débarquer et de suspendre brutalement les libertés civiles en pareille situation), menés par l’habituel « salaud sadique » joué par Noah Emmerich.
Abrams résiste néanmoins à la tentation de réduire les enfants à des stéréotypes. Et ce sont leurs actes de bravoure qui amènent les adultes autour d’eux à se pencher sur « l’essentiel », avant le déroulé du générique et un final légèrement déjà-vu. Si on ajoute à ça la façon ingénieuse dont la créature est progressivement révélée, Super 8 est bien ce qu’on peut appeler un film « spielbergien ».
Mais avec sa façon de tirer sur la corde sensible et d’idéaliser les petites villes et la banlieue, Spielberg s’est aussi mis quelques critiques à dos, ceux-là mêmes pour qui le mot « grand public » a quelque chose de péjoratif. Avec ses enfants courageux au coeur indomptable, Super 8 est un film « de monstres » positif et chargé d’émotions, tout en étant dépourvu d’un message sérieux – mis à part le fait que le président Obama devrait vraiment demander des comptes aux forces armées sur leur mode opératoire et leurs méthodes brutales à l’encontre des extraterrestres échoués sur la planète.
Sérieusement, les gars, ces méthodes ne peuvent nous attirer que des ennuis. Nous ramenant à l’époque où les films d’horreur se tournaient en un éclair, aussi rapidement que des pornos, Super 8 tarde à nous révéler son monstre. Cela laisse le temps à nos écoliers pré-pubères de se développer et de devenir de vraies grandes personnes (encore plus, même, que la plupart des adultes). Pourtant, la vie n’a pas gâté Joe (joué par le nouveau venu Joel Courtney), dont la mère a été tuée dans un accident d’usine, alors qu’elle remplaçait au travail un collègue alcoolique, Louis (Ron Eldard).
Son père, adjoint au shérif, se montre distant, et le seul rayon de soleil dans la vie de Joe se nomme Alice (Elle Fanning, qui a grandi à une vitesse étonnante), la fille de Louis. Vous imaginez les complications dès que les adultes l’apprennent. Même si leur amourette semble vouée à l’échec, Alice continue à traîner avec Joe et ses amis, qui rêvent de devenir réalisateurs et qui sont déterminés à finir leur film de zombie tourné avec les moyens du bord. Ledit projet les amène dans une gare abandonnée où, comme par hasard, un vrai train arrive. « C’est tout bénéfice! », s’enthousiasme le jeune réalisateur Charles (Riley Griffiths).
Sauf qu’une camionnette conduite par l’un des profs des enfants débarque sur la voie et force le train à dérailler (une séquence filmée de façon incroyable et qui éclipse l’accident de train du film Le fugitif). L'enseignant à l’agonie (Glynn Turman) dit alors aux enfants de fuir avant qu’« ils » arrivent. Ah oui, et on allait oublier : quelque chose fracasse l’un des wagons accidentés. Pour ce qui est du « ils », ce sont les militaires (ou une division, quelle qu’elle soit, de l’armée dont la tâche est de débarquer et de suspendre brutalement les libertés civiles en pareille situation), menés par l’habituel « salaud sadique » joué par Noah Emmerich.
Abrams résiste néanmoins à la tentation de réduire les enfants à des stéréotypes. Et ce sont leurs actes de bravoure qui amènent les adultes autour d’eux à se pencher sur « l’essentiel », avant le déroulé du générique et un final légèrement déjà-vu. Si on ajoute à ça la façon ingénieuse dont la créature est progressivement révélée, Super 8 est bien ce qu’on peut appeler un film « spielbergien ».
Source : QMI
United Arab Emirates, Federal Law No. (12) of 2019
United Arab Emirates, Federal Law No. (10) of 2019
United Arab Emirates, Federal Law No. (9) of 2019
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