Samedi, 25 juin 2011

UNE DISTRIBUTION À LA HAUTEUR

Dans Sale prof, Cameron Diaz fume du pot, boit quotidiennement, dort pendant les cours et truque des notes d’examens. Et, lors du lave-auto de l’école, elle use non seulement de l’éponge, mais de ses hanches savonneuses.

 
Si seulement j’avais eu cette chance. Mais mes sales profs, si je me souviens bien, avaient généralement des accents allemands ou des moustaches à la Magnum P.I. Aucun ne ressemblait à Cameron Diaz et tous m’ont obligé à apprendre des choses qui, à ce jour, ce sont révélées inutiles au critique de film que je suis. Comme les maths. Il y a beaucoup d’affectation dans Sale prof qui, malgré un titre qui rappelle Très méchant Père Noël et une campagne de marketing qui promet du scandaleux - ne franchit jamais certaines frontières du bon goût.

Les méchants gouffres de Lendemain de veille 2 ne sont même pas abordés. Quand nous rencontrons Elizabeth Halsey (Cameron Diaz), elle n’en peut plus d’attendre que l’année scolaire finisse, et ce de manière permanente. Comme elle a réussi à loger ses griffes manucurées dans le cœur d’un millionnaire, elle a hâte de commencer son existence de femme trophée. Mais quand son sugar daddy la plaque, elle est forcée de retourner travailler et se met tout de suite à établir un plan pour se trouver un nouvel homme.

Sa conclusion ? Elle a absolument besoin d’argent pour se faire poser des implants mammaires. Urgemment, parce qu’elle a trouvé un imbécile en la personne d’un suppléant riche et falot (Justin Timberlake). Le problème, c’est qu’il a déjà une admiratrice en la personne d’Amy Squirrel (Lucy Punch), la professeure modèle - et coincée - de l’école. Compliquant la situation, le prof de gym (Jason Segel), idiot et affable qui est déterminé à séduire Elizabeth malgré son manque d’argent. La première moitié du film n’est donc qu’une succession de scènes disparates montrant Elizabeth à son pire, on la voit notamment en train de cacher du pot dans son bureau afin de convaincre les parents de ses élèves de la payer plus pour leur donner des cours particuliers.

DIAZ À SON MEILLEUR

La deuxième moitié du long métrage débute quand Elizabeth apprend que le prof dont la classe obtiendra les meilleurs résultats aux examens empochera un bonus. Elle passe immédiatement à la vitesse supérieure, bien déterminée à gagner ce prix pour se payer ses nouveaux seins. Et même si cela signifie enfoncer - parfois même à coups de ballon de basket-ball - des connaissances dans le crâne de ses étudiants. Cela la fait aussi affronter son ennemie suprême, Amy, qui remporte habituellement le bonus. Rien de ce qui se déroule dans Sale prof n’est une surprise, du moins pas en ce qui concerne les personnages.

Cameron Diaz, par contre, tire le meilleur de son Elizabeth grossière et vulgaire que l’âge commence à rattraper. Pourtant, la vraie force du film est la distribution au grand complet, de Segel à Phyllis Smith et John Michael Higgins (Justin Timberlake n’est pas aussi amusant qu’il le croit). Au final, vous rigolerez sans doute sans être choqué, vous rirez sans avoir l’impression d’avoir besoin de vous décrasser ensuite. Le film passe tout seul, hanches savonneuses et tout le reste...

Source: QMI

CAMERON DIAZ

JUSTIN TIMBERLAKE

Cet article est classé sous :Sale Prof Cameron Diaz Justin Timberlake Scénario
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