Il a 80 ans bien sonnés, notre Edgar Fruitier. Et dans « Edgar et ses fantômes » il a la même énergie que s’il était dans la trentaine. C’est à un spectacle magistral qu’il nous a été convié d’assister au Monument National.
Bien que Dieu semble l’avoir oublié, Edgar Fruitier, avec cette pièce musicale, nous laisse l’héritage du grand amoureux de la musique classique qu’il a toujours été. L’argument de la production se présente comme suit. Un mélomane rentre chez lui pour écouter tranquillement sur sa chaîne stéréo ses œuvres favorites. Alors qu’il plane dans ses rêveries, voilà que surgit, comme par magie, le personnage de Papageno, de la Flûte enchantée de Mozart. Edgar Fruitier n’en croit pas ses yeux. Et avant de repartir, Papageno lui laisse en souvenir une flûte, enchantée bien sûr, une boule de cristal et… un orchestre de 24 musiciens sur scène.
ON N’A PAS LÉSINÉ SUR LES MOYENS
Quand on voit apparaître les musiciens en fond de scène, le public jubile à l’avance. Quelle générosité du producteur, qui aurait pu platement faire usage d’une bande sonore. Jamais de la vie, nous a répondu le metteur en scène Normand Chouinard. On a voulu faire les choses en grand. D’ailleurs le programme officiel du spectacle est d’une grande qualité graphique, un véritable album souvenir. Et tout à tour vont arriver Jean-Sébastien Bach (Vincent Bilodeau, truculent); Mozart (André Robitaille, qui aurait tout aussi bien pu figurer dans l’Amadeus de Milos Forman); Beethoven (Sylvain Massé, bourru comme il le faut) et Satie (Jean Marchand, onirique à souhait).
Et Edgar Fruitier entretient avec ses visiteurs un dialogue un peu à la manière des Grands Esprits d’autrefois à la télévision de Radio-Canada. Cela vous donne une idée du ton. Les musiciens sont en interaction avec les compositeurs et nous rappellent que nous avons parmi nous les meilleurs musiciens au monde. Ils sont sous la direction de Jean-Pascal Hamelin. Le concepteur est Normand Chaurette, grand mélomane lui-même, et admirateur d’Edgar Fruitier depuis qu’il est tout jeune homme.
La salle comble donnait l’impression d’une vaste salle de classe très attentive. Ce qui me fait dire que si nous avions de telles animations parascolaires à proposer à nos étudiants, le taux de décrochage serait inexistant.
ET CE CHER EDGAR
C’est une force de la nature. Toute sa vie, il l’aura consacré à vouloir faire partager son amour de la belle musique. J’ai eu le bonheur d’écrire un livre sur lui à la fin des années 80, « Edgar Fruitier, une passion nommée musique », chez Louise Courteau. Édition épuisée depuis. Je l’avais connu bien avant comme présentateur de mes concerts de musique classique. Toujours affable, ponctuel, soucieux de toujours donner le maximum de lui-même. Il fuit toute vie sociale et il faut en déduire que le monde des humains l’exaspère un peu.
C’est pourquoi il ne se trouve bien que dans son refuge, entouré de ses dizaines de milliers de disques. La musique ne le déçoit jamais. Sur scène il a une vitalité qui discrédite l’idée que la vieillesse soit un naufrage. À 80 ans révolus, il est capable d’en remontrer à plusieurs. Et on sent que ses partenaires en scène lui vouent une admiration sans bornes, comme s’il était une institution. C’en est une. Bravo, Monsieur Edgar. Dans ce dépotoir social qu’est devenu le Québec, on a vu pousser une rose.
the foto garage
You stole my heart, but I'll let you keep it.
DM for perfect couple shoot @thefotogarage
Your shoot- Our location.
The Foto Garage is South India’s first and foremost comprehensive designer studio in a resort for all types of photo and videography shootings
카지노사이트
우리카지노
우리카지노
온라인카지노
온라인카지노
바카라사이트
바카라사이트
English to Spanish Translation Services
english to spanish translation sentences
spanish translator
spanish translator english to spanish
spanish translation Services
English to French Translation