Samedi, 3 juillet 2010

QUAND MONTRÉAL JAZZE, ON OUBLIE...

Depuis maintenant sept jours, le marathon musical du Festival de jazz de Montréal est débuté. J’ai assisté à plus d’une dizaine de spectacles déjà et pour avoir croisé différents types de mélomanes, c’est peu! De Brian Setzer à The Roots en passant par Spank Rock avec Kid Koala et Robert Glasper, ce ne sont pas les choix qui manquent.

 

Les Montréalais, ainsi que les Québécois de passage dans la métropole et les nombreux touristes, ont été gâtés en soirée d’ouverture avec le « vieux de la vieille » Brian Setzer. Le Brian Setzer Orchestra fut l’une des meilleures prestations en ouverture du FIJM depuis belle lurette (on parle ici du traditionnel événement d’ouverture, un spectacle gratuit sur la scène extérieure principale). Sa musique rockabilly est taillée sur mesure pour plaire aux gens de 7 à 77 ans, et c’est exactement ce à quoi ressemblait la place des festivals, le 25 juin dernier.

Des boomers tranquilles, mais à l’écoute jusqu’aux jeunes un peu pompette qui, eux, ne tendent l’oreille qu’à moitié, il y en avait pour tous les goûts. On aurait pu croquer quelques belles photos de familles composées de chacune des quatre dernières générations, tant la foule était éclectique. Au même moment, cette fois au Métropolis, une soirée toute montréalaise attendait les festivaliers avec deux groupes rock et qui sont à l’avant-scène de ce qui se fait de mieux dans la métropole : Plants & Animals et The Besnard Lakes.

Alors que le premier y va un peu plus « molo », on ne peut pas dire que les Besnard ménagent les sensibilités! Leur son est lourd, puissant et dévastateur. Ils ont occupé tout l’espace, forçant la salle à moitié vide à porter attention et à écouter. Du bonbon. Pour clore cette première soirée, une autre formation d’ici nous attendait au Club Soda. Think About Life, piloté par le talentueux Graham Van Pelt, terminait de faire rouler leur deuxième album, Family, avant de prendre des vacances et d’entamer le processus qui les mènera à leur troisième opus.

Tout le Mile End s’était donné rendez-vous pour se bouger les fesses au son de la formation pop. Ce ne fut pas raté et ils peuvent maintenant prendre des vacances bien méritées. La soirée du samedi 26 fut un peu moins occupée, mais tout aussi intéressante. D’abord un spectacle extérieur, celui de Hombre, une formation latino-rock dirigée par Tomás Jensen qui, avec ce groupe, tente une nouvelle aventure en espagnol. Ce side project lui est cher et ça paraît. Le mec s’amuse sur scène, avec son éternelle petite gêne qui le rend si charmant. Jensen adore la musique et, nécessairement, sa passion est contagieuse. Lorsqu’il chante et manie la guitare, ses tripes sont étalées. La foule, nombreuse, s’est vue offrir du bon matériel dansant, alors que le soleil de 20 h plombait. Du Montréal comme on l’aime.

Le Métropolis a ensuite viré au groove électro de Spank Rock et, plus tard, du jeune DJ prodige Kid Koala. Encore une fois à moitié vide, le Métropolis semblait figé devant ces rythmes endiablés. Ayant un peu délaissé les racines très Baltimore qui avait fait leur marque (le leader du duo, momentanément quatuor sur scène, vient de la place), le groupe n’a rien perdu de son envie de briser des hanches. Malheureusement, comme on l’a dit, l’ambiance n’était qu’une infime partie de ce qu’elle aurait dû être. Reste que ça groovait à souhait et, plus tard, Kid Koala nous a gracié de sa légendaire bonne humeur. Ce jeune-là s’amuse tellement sur scène, qu’il est difficile de décrocher le sourire qu’il nous étampe au visage. En somme, une soirée qui gagnerait à être répétée, peut-être en dehors du déluge de spectacles qu’est devenu le FIJM (plus de 450 prestations étalées sur 12 jours en 2010).

La soirée de mardi fut réservée, du moins de mon côté, à Beast. Voilà un band qui gagne à être apprécié live. Devant une place des festivals bondée, Betty Bonifassi et son complice Jean-Phi Goncalves ont mené un spectacle bien rodé, aux effets visuels multiples. Ils ont très bien su tirer avantages des possibilités qu’offre l’endroit pour accrocher les yeux, ces pauvres délaissés! Leur son est quelque peu marginal, ce qui en a poussé plus d’un à questionner la décision des programmeurs d’offrir un tel événement au groupe. Il est vrai que certaines chansons sont peu accessibles, mais dans l’ensemble, le duo, entouré pour l’occasion d’une pléthore de collaborateurs (choristes, cuivres et tutti quanti), s’en est très bien tiré. Flottant sur une vibe bien à eux, ils nous ont ouvert les portes de leur univers avec verve et, bien sûr, l’envoutante voix de Bonifassi transperçait les âmes.

Mercredi, le groupe hip-hop The Roots, formée en 1987 par Tariq «Black Thought» Trotter and Ahmir «?uestlove» Thompson, est venu présenter son nouvel album How I Got Over aux Montréalais. Durant la première heure entière, ils nous ont envoyé leurs nouvelles pièces les unes après les autres. La salle ne bougeait que trop peu et on se demandait si c’était bien les mêmes The Roots qui avait fait vibrer le Métropolis en 2007. Ils se sont bien repris, et la foule aussi, dans la dernière demi-heure, enfilant leurs succès un à un. Mais il était trop tard.

Jeudi, c’était au tour de Robert Glasper de se pointer le bout du nez au Gesù (le premier de trois spectacles en trois soirs dans le cadre de la prestigieuse série Invitations). Signé sur Blue Note, on sait que le pianiste-prodige est solide. Jeudi, il était accompagné sur scène par Vicente Archer à la contrebasse et Kendrick Scott à la batterie. Devant un Gesù respectueux et captivé, les trois acolytes, pourtant rarement ensemble sur scène, faisaient montre d’une complicité évidente. Glasper est du type rangé, du moins sur scène, et ce trait de personnalité est à l’avantage de ses invités. Cela ne l’empêche toutefois pas d’être bien présent et d’y aller de quelques blagues, créant ainsi une atmosphère chaleureuse et bon enfant. Un spectacle d’exception.

Pour les deux autres prestations, Glasper sera accompagné par le trompettiste Terence Blanchard, vendredi, et par le chanteur Bilal samedi, moment auquel se joindra le saxophoniste Casey Benjamin. Avis aux intéressés : il s’agit probablement de l’une des meilleures sessions du Festival. Ne la ratez pas! Pour conclure la semaine, quoi de mieux que le coup de cœur! Wax Taylor et Caravane Palace ont enflammé le Métropolis, jeudi, lequel était particulièrement survolté. Wax Taylor a préparé le terrain au groupe jazz manouche et électro-swing Caravane Palace. On ne sait pas si c’était prévu d’avance ou si leur prestation a forcé la main aux programmeurs, mais ce sont eux qui ont été  choisis pour animer le spectacle-surprise de vendredi soir à la scène TD.

Jeudi, à l’intérieur, la chanteuse Colotis Zoé, qui s’est ajoutée au groupe lors de l’enregistrement de leur premier et seul album en 2008, bougeait telle une vraie chanteuse de cabaret des «Années folles». Appuyés par un groupe très énergique de jeunes musiciens talentueux, ces Français ont gagné le cœur de Montréal. Un conseil : apprenez à les connaître, car on entendra parler d’eux longtemps. Et c’est tant mieux.

 

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