Vendredi, 14 octobre 2011

«RUSALKA» : AIMER À EN PERDRE LA VOIX !

L'Opéra de Montréal présente, en première au Québec, RUSALKA, d’Antonín Dvorák, à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, les 12, 15, 17 et 19 novembre 2011 à 19 h 30.

 
Après le succès des Noces de Figaro, l’Opéra de Montréal poursuit sa 32e saison dans la nouveauté. Pour la première fois de son histoire et au Québec, la compagnie présente RUSALKA, chef-d’oeuvre du compositeur tchèque Antonín Dvorák. Ce conte de fées en musique, débordant de lyrisme et de mélodies accrocheuses, bénéficie d’une production résolument moderne et d’une distribution inédite. RUSALKA, c’est littéralement du jamais vu... et du jamais entendu !

Presque tous les chanteurs en seront à leurs débuts avec l’Opéra de Montréal, à commencer par la soprano chargée du rôle-titre, l’Américaine Kelly Kaduce, qui reprend ici l’un de ses rôles fétiches en Amérique du Nord. Son père, le génie des eaux Vodník, sera incarné par la jeune basse torontoise Robert Pomakov, qui se distingue déjà partout au Canada et en Amérique du Nord. Le reste de la distribution vient d’Europe, à commencer par le Prince charmant pour qui Rusalka se damne, chanté par l’Ukrainien Konstantin Andreyev. La mezzo roumaine Liliana Nikiteanu reprend ici un rôle dont elle est une spécialiste, celui de la sorcière Ježibaba. La soprano polonaise Ewa Biegas complète la distribution en Princesse étrangère.

Le metteur en scène Eric Simonson (en collaboration avec Bill Murray) a vu son travail accueilli chaleureusement lors des premières représentations du spectacle à Minnesota et à Denver, de même que les décors de Erhard Rom et les costumes de Kärin Kopischke. L’ajout de projections vidéo, créations d’une spécialiste du procédé, Wendall K. Harrington, contribue à l’atmosphère magique et surréaliste de l’opéra. Anne-Catherine Simard-Deraspe est de retour aux éclairages. L’Orchestre Métropolitain est sous la baguette de John Keenan, tandis que Claude Webster se charge de la préparation du Choeur de l’Opéra de Montréal.

GRAND OPÉRA POUR PETITE SIRÈNE

Le scénario de RUSALKA est très semblable à celui de La petite sirène d’Andersen, le même qui inspira un célèbre dessin animé de Walt Disney à la fin du XXe siècle. Une rusalka, c’est une ondine, une créature fantastique vivant dans les eaux d’un lac. La sirène, elle, vit plutôt dans la mer, et le bas de son corps se termine en queue de poisson, pas la rusalka… Mais si La petite sirène d’Andersen se termine bien, la RUSALKA de Dvorák connaît une fin tragique ! La partition se distingue par son mélange de simplicité et de raffinement : simplicité des mélodies qui évoquent des airs de folklore, raffinement de l’orchestre dont Dvorák sait utiliser toutes les ressources expressives.

On dit de Dvorák que, comme Verdi, il exprime tout à travers la mélodie. On peut le vérifier dans RUSALKA, qui contient un des plus grands tubes du répertoire de l’opéra, la fameuse « Romance à la lune » que chante l’héroïne au moment où elle s’apprête à quitter la froideur de sonunivers aquatique pour la chaleur d’un amour terrestre. Cette cantilène envoûtante, à la beauté sensuelle, constitue un morceau de bravoure auquel pas une soprano ne résiste !

UN MAÎTRE DE LA MÉLODIE


Dvorák a un don inné pour composer des airs qu’on retient au premier coup d’oreille : l’Humoresque no 7 (extrait de l’opus 101), le lied « Les chansons que ma mère me chantait » (extrait du cycle de Chanson tziganes), le Tempo di valse (extrait de la Sérénade op. 22), et surtout le thème de l’immense Symphonie no 9, dite « du Nouveau monde ». Leur popularité est telle que la publicité et le cinéma ont largement exploité ces mélodies. La vie du compositeur, d’ailleurs, est aussi un véritable conte de fées. Si Rusalka, fille du roi des eaux, quitte son lac pour épouser un prince, Dvorák lui quitte la boutique de boucher de son père pour embrasser une carrière de musicien professionnel !

Encouragé par Brahms, il connaît une trajectoire spectaculaire qui le voit devenir directeur du Conservatoire de New York, puis compositeur national. Il a brillé dans tous les genres : musique de chambre, musique symphonique, morceaux pour piano, cantates et oratorios (dont Sainte Ludmilla, écrit spécialement pour la Canadienne Emma Albani). Mais l’opéra l’attire plus que tout. Sa détermination est telle qu’il va jusqu’à composer deux fois le même opéra ! La première version de Le roi et le charbonnier (1872) ayant été jugée injouable par son compatriote Smetana, Dvorák remet sans sourciller son ouvrage sur le métier !

Mais c’est un compositeur expérimenté et au sommet de sa gloire qui se lance en 1901 dans la composition de RUSALKA. Il écrit dans sa maison de campagne, qu’on appelle aujourd’hui la Villa Rusalka, située au bord du lac du même nom. La création est marquée par une grève des musiciens de l’orchestre, puis par un remplacement de dernière minute : le ténor chargé du rôle du Prince, en état d’ébriété avancée, doit être remplacé par sa doublure… Mais rien ne peut empêcher la vague RUSALKA d’emporter l’adhésion sur son passage. L’héroïne attire les chanteuses, même si elles sont condamnées au silence pendant les moments clés de l’action… Une soprano muette, un comble ! Le succès est immense et durable et RUSALKA demeure le plus joué du compositeur.

ARGUMENT

Rusalka, créature des eaux, tombe amoureuse d'un prince vivant sur la terre ferme. Malgré les avertissements de son père, Vodník, elle demande l’aide de la sorcière Ježibaba afin de devenir humaine. Ježibaba consent à exaucer le souhait de Rusalka, mais au prix d’un cruel marché : elle doit renoncer à la parole. De plus, si elle ne parvient pas à conquérir l’amour d’un humain, elle et celui qu’elle aime seront damnés éternellement. Rusalka accepte, persuadée que son amour sera le plus fort. La transformation a lieu et le Prince emporte Rusalka dans son palais. Mais le jour du mariage, il l’abandonne pour une princesse étrangère…

MÉTROPÉRA

Le deuxième événement urbain en collaboration avec la STM a pour thème «Prélude à Rusalka» et fera entendre, par les chanteurs de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, la célèbre «Romance à la lune» et autres joyaux du répertoire.
Date : le mercredi 9 novembre à 16 h 45, station Berri-UQAM. Gratuit. En collaboration avec la

PRÉOPÉRA

Introduction à l’oeuvre par le musicologue Pierre Vachon (Ph.D.) avant chaque représentation, à 18 h 30 au Piano Nobile de la Place des Arts. Durée : 30 minutes.

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OPÉRA DE MONTRÉAL

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