Vendredi, 4 septembre 2009

COMA UNPLUGGED : ENTRE RIRE ET RÉFLEXION

Daniel Martin (Steve Laplante, chroniqueur humoristique de l’actualité, cynique et désabusé, se retrouve dans un profond coma après un accident de la route. Récemment divorcé et papa d’une fillette de 8 ans, il a l’impression d’avoir raté sa vie et évalue s’il devrait ou non retourner à la vie.

 

Le spectateur est donc témoin de ce coma, interprété à la manière d’un stand-up comique.  La scène devient le grand cabaret de la dernière chance, où Daniel aura la visite des personnages déterminants de son entourage. La mise en scène, assurée par Denis Bernard, est ingénieuse.  Le décor et les éclairages supportent bien le texte de Pierre-Michel Tremblay.  Sur la scène profonde se trouvent à la fois, une chambre d’hôpital et un cabaret, marquant les limites entre la réalité et le monde parallèle.  Les deux musiciens, côté cour, côté jardin, amènent rythme et rire tout au long de la pièce, le tout sur la musique de Ludovic Bonnier.

Coma Unplugged dépeint un portrait juste, cynique et sombre de notre époque.  La pièce questionne le monde actuel : l’homme moderne divorcé, la garde partagée, l’ambition, le succès à tout prix, l’homme d’aujourd’hui divisé d’un côté entre sa masculinité et sa testostérone et de l’autre, ses responsabilités et son engagement.  

Seulement, le comateux ne nous amène pas assez loin et reste en surface, à notre grand regret.  Il faut dire que la pièce questionne aussi la place que prend l’humour au détriment de la réflexion.  Ce qui s’avère frustrant pour le spectateur…  Au moment où on s’attend à plonger un peu plus intensément dans la réflexion, un élément d’humour surgit.  Même chose pour son opposé; on rit, mais jamais à gorge déployée…  On reste dans l’attente…  La critique sociale au sujet des hommes et des femmes n’amène non plus rien de nouveau à tout ce qu’on a pu lire et voir ces dernières années. 

Une chose est sûre : on sent le plaisir qu’ont les acteurs à jouer la pièce.  La chimie entre eux est palpable.  On aime les engueulades et les répliques scandées entre Steve Laplante et Marie-Hélène Thibault (l’ex-femme), qui est excellente.  La brève apparition de Louise Laparé (la mère) est tout à fait hilarante, ainsi que Benoit Gouin dans le rôle de Bertrand, le « Chevalier du phallus ».  On aime aussi le « rire en canne », typique à notre société, qui baigne trop souvent dans un humour douteux et remet en question notre facilité à tout tourner en dérision.

La création, vivement remarquée en 2007 au Théâtre de La Licorne, a été récompensée par le Masque Production pour Montréal, le Masque de la Musique et le Prix de la critique, production montréalaise.

Elle est présentée au Théâtre du Rideau Vert jusqu’au 12 septembre, puis en tournée dans différents lieux du Québec, du Nouveau-Brunswick, en Ontario et même à Vancouver.

Pour l’horaire de tournée détaillé et informations : www.theatrelalicorne.com

 

Veuillez noter qu'une représentation supplémentaire de Coma unplugged

sera offerte le samedi 12 septembre à 16 h, au Rideau-Vert.

 

Coma Unplugged - Théâtre du Rideau Vert
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bgwebsignal@gmail.com - 25 décembre 2021
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paul depp - 4 décembre 2022
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