Jacqueline Bouvier-Kennedy-Onassis a été une des premières célébrités de l’âge de la télévision, au début des années 60. À peu près tout le monde sur la planète pourrait la reconnaître sur une image —mais qui peut dire qui elle était vraiment?
C’est ce paradoxe qui a captivé Elfriede Jelinek, une dramaturge autrichienne féministe très critique des hommes et du système politique — et, donc, des femmes de politiciens aussi. On reconnaîtrait Jackie entre mille, parce qu’elle avait un look très étudié. Coiffure, tailleurs («qui montrent de la jambe, mais n’insistent pas sur la taille...»), gants, mi-longueur ou courts (qui cachent les ongles qu’elle ronge), carré de soie, collier de perles. Et la célèbre coiffure. Ce look très typé était un bouclier, selon Jelinek.
La stratégie de Jackie consistait essentiellement à se faire rare et mystérieuse, tout en étant partout présente et souriante...
L'ULTIME FEMME-OBJET
Bref, suggère Jelinek, Jackie était l’ultime femme-objet, raffinée, consentante, cynique, même au bras de l’homme le plus puissant du monde, qui la trompe avec Marilyn Monroe, « cette petite idiote qui n’a rien compris ». Une femme calculatrice, narcissique, étudiée, soumise à sa condition de femme, mais pas dupe. Une arriviste au coeur de pierre, qui voit la sentimentalité des autres comme une faiblesse. Une dure, méprisante et possiblement méchante, qui manipule tout le monde en se cachant derrière son image — jouant à être Jackie Kennedy, le rôle de sa vie.
C’est là un rôle casse-cou dont Sylvie Léonard, seule en scène, s’acquitte avec brio, livrant un long monologue qui se déroule dans la tête de cette femme intelligente, coquette et froide, quand elle est seule. Le décor est minimaliste, et la mise en scène très songée. Une rangée de sièges de cuirette, modernes-sixties, et un écran vidéo. Et une collection de magazines pipole dont Jackie fait la couverture. C’est tout. Un cameraman suit Jackie à tout moment, et l’image est projetée sur l’écran — même quand elle est en coulisse, en train de se changer, ce qui est très souvent le cas, vu que l’habit fait la femme — celle-là , du moins.
SENTIMENTS SOUS CONTRÔLE
Sylvie Léonard a développé un ton, un petit accent légèrement maniéré, cynique et snob, et un débit feutré et égal, pour livrer ce monologue d’une femme qui garde ses humeurs et ses sentiments sous contrôle même dans l’intimité de sa pensée — même quand elle est fière, frustrée, jalouse, ou en deuil. C’est une grande performance d’actrice, à la hauteur d’un texte intéressant, mais difficile, qui, joué autrement, aurait facilement pu paraître maniéré, pédant — ou, pire encore, rétroféministe. De visage, Sylvie Léonard ne ressemble pas à Jackie Kennedy — dont les traits étaient plus anguleux et marqués.
Mais Jackie n’était pas un visage ou un corps; elle était une image, justement. La magie des nombreux costumes, des perruques, du maquillage — et de la vidéo en noir et blanc à gros grains — opère : elle est cette grande dame mystérieuse, seule et malheureuse. Jackie est un spectacle que les gens qui s’intéressent au théâtre voudront voir. Sylvie Léonard y joue en finesse, mais avec un aplomb remarquable, un rôle difficile, qui est tout en nuances. Elle est très forte. Mais est-ce que Jackie procure une soirée divertissante au théâtre? Pas vraiment. Ce n’est pas du Paris Match. On y fait plutôt dans le songé...
Jackie de Elfriede Jelinek, mise en scène de Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, costumes de Isabelle Larivière avec Sylvie Léonard, Espace Go jusqu’au 30 octobre.
ESPACE GO
La stratégie de Jackie consistait essentiellement à se faire rare et mystérieuse, tout en étant partout présente et souriante...
L'ULTIME FEMME-OBJET
Bref, suggère Jelinek, Jackie était l’ultime femme-objet, raffinée, consentante, cynique, même au bras de l’homme le plus puissant du monde, qui la trompe avec Marilyn Monroe, « cette petite idiote qui n’a rien compris ». Une femme calculatrice, narcissique, étudiée, soumise à sa condition de femme, mais pas dupe. Une arriviste au coeur de pierre, qui voit la sentimentalité des autres comme une faiblesse. Une dure, méprisante et possiblement méchante, qui manipule tout le monde en se cachant derrière son image — jouant à être Jackie Kennedy, le rôle de sa vie.
C’est là un rôle casse-cou dont Sylvie Léonard, seule en scène, s’acquitte avec brio, livrant un long monologue qui se déroule dans la tête de cette femme intelligente, coquette et froide, quand elle est seule. Le décor est minimaliste, et la mise en scène très songée. Une rangée de sièges de cuirette, modernes-sixties, et un écran vidéo. Et une collection de magazines pipole dont Jackie fait la couverture. C’est tout. Un cameraman suit Jackie à tout moment, et l’image est projetée sur l’écran — même quand elle est en coulisse, en train de se changer, ce qui est très souvent le cas, vu que l’habit fait la femme — celle-là , du moins.
SENTIMENTS SOUS CONTRÔLE
Sylvie Léonard a développé un ton, un petit accent légèrement maniéré, cynique et snob, et un débit feutré et égal, pour livrer ce monologue d’une femme qui garde ses humeurs et ses sentiments sous contrôle même dans l’intimité de sa pensée — même quand elle est fière, frustrée, jalouse, ou en deuil. C’est une grande performance d’actrice, à la hauteur d’un texte intéressant, mais difficile, qui, joué autrement, aurait facilement pu paraître maniéré, pédant — ou, pire encore, rétroféministe. De visage, Sylvie Léonard ne ressemble pas à Jackie Kennedy — dont les traits étaient plus anguleux et marqués.
Mais Jackie n’était pas un visage ou un corps; elle était une image, justement. La magie des nombreux costumes, des perruques, du maquillage — et de la vidéo en noir et blanc à gros grains — opère : elle est cette grande dame mystérieuse, seule et malheureuse. Jackie est un spectacle que les gens qui s’intéressent au théâtre voudront voir. Sylvie Léonard y joue en finesse, mais avec un aplomb remarquable, un rôle difficile, qui est tout en nuances. Elle est très forte. Mais est-ce que Jackie procure une soirée divertissante au théâtre? Pas vraiment. Ce n’est pas du Paris Match. On y fait plutôt dans le songé...
Jackie de Elfriede Jelinek, mise en scène de Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, costumes de Isabelle Larivière avec Sylvie Léonard, Espace Go jusqu’au 30 octobre.
ESPACE GO
the foto garage
You stole my heart, but I'll let you keep it.
DM for perfect couple shoot @thefotogarage
Your shoot- Our location.
The Foto Garage is South India’s first and foremost comprehensive designer studio in a resort for all types of photo and videography shootings.
translate english to arabic
google translate english to arabic
google translate arabic to english
legal translation in dubai
translation agency in dubai
best translation services online
certified translation with 100% accuracy
Translation Company in Dubai
Translation Company in UAE
Translation Company Near Me
English to Bengali Translation
English to Afrikaans Translation
English to Farsi Translation
English to German Translation
English to Latin Translation
English to Pashto Translation
English to Albanian Translation
English to Filipino Translation
English To Telugu Translation
English to Japanese Translation
English To Sinhala Translation
English To Malayalam Translation
english to Malayalam sentence meaning translation
Malayalam to english language translation google
Malayalam translate to english
English To Tamil Translation
english to tamil translation online
tamil translation
translate to english
https://