AU BISTRO 426, DE BON METS À PETIT PRIX

 

Michel Astraudo est d’origine niçoise. Bien qu’il soit au Québec depuis des lustres et ancien propriétaire du Théâtre National, il n’a pas perdu un iota de son sympathique accent chantant. On vient au Bistro 426 où il officie aux fourneaux pour l’entendre nous raconter pleins d’histoires, mais surtout pour goûter sa cuisine, qui mêle des plats gourmets et des préparations plus rapides comme la pizza. Mais que ce soit un ou l’autre, les prix demeurent raisonnables. Et ça tranche sur ceux pratiqués ailleurs.

« Que voulez-vous, je suis réaliste, il y a des gens qui aimeraient sortir davantage mais qui sont freinés dans leur budget. Nous ici on leur permet de s’octroyer deux petits plaisirs en semaine au lieu d’un seul ». Il nous présente avec fierté sa bavette de veau qui se coupe avec une finesse déconcertante.

LE LIEU DE L’AMITIÉ

Le Bistro 426 c’est d’abord et uniquement une terrasse. Quoi de plus agréable que de s’y rendre entre amis, savourer une bonne bière ou un bon vin en regardant le spectacle de l’animation à la Place Jacques-Cartier et aussi la vue de l’Hôtel de Ville, toute illuminée le soir. C’est féérique et romantique à la fois. Au Bistro 426, vu les prix raisonnables ont peut aisément se permettre de régler la note pour ses amis sans s’étrangler. Michel a derrière lui une longe expérience en cuisine et sa sœur qui est demeurée dans sa région natale est elle-même une restauratrice chevronnée saluée par la presse française.

La cuisine chez les Astraudo c’est comme la respiration, quelque chose de naturel. « Moi je suis intéressé à ce que les gens reviennent. Beaucoup le disent mais ne font pas les efforts en conséquence. Par exemple je suis certain qu’on se rappellera de mes tartares ». Oui, qu’ils soient au bœuf ou au saumon on peut les classer haut dans le palmarès de ce qu’offrent les restaurateurs à Montréal. Le feu d’artifice, attention mes amis à la dent sucrée, c’est le Zeppole. Un très gros beignet d’origine italienne qui ressemble côté texture à ces beignes que faisaient nos grands-mères, beignets à l’huile et saupoudrés de sucre en poudre. Ici c’est une variation haut de gamme, fourrée de ricotta et de mascarpone. Après vous courrez vite au confessionnal pour admettre devant le curé avoir succombé au péché de gourmandise.

Bistro 426. Au 426 Place Jacques-Cartier. Tél. (514) 397 0433