Lundi, 18 juin 2012

LES BANQUES ET LES TAUX

Tout un casse-tête. Si l’on compare les taux hypothécaires en vigueur au Canada à ceux qui prévalent chez nos voisins du sud, il faut vraiment se demander si les banques ne sont pas un petit peu trop gourmandes.

 

Prenons l’exemple de deux acheteurs, un Canadien et un Américain, qui contractent chacun une hypothèque de 200 000 $. Pour nos fins de calcul, nous choisirons une période d’amortissement de 15 ans. Dans les deux cas, un taux fixe fermé sera choisi. D’une part, l’acheteur canadien devra se limiter à un terme de 10 ans (le terme de 15 ans n’existe pas chez nous). Le meilleur taux affiché en ligne pour ce terme est de 6,29 % (4 juin, BMO et Scotia). À terme, le coût de son emprunt totalisera près de 100 740 $.

De plus, il aura à renégocier une hypothèque restante de 89 598, qui engendrera d’autres coûts d’intérêts. Son homologue américain, quant à lui, sera nettement avantagé. Il aura tout d’abord accès à un terme équivalent à la période d’amortissement, soit 15 ans. Il bénéficiera d’un taux deux fois moindre, soit 3,12 %. À terme, son emprunt lui aura coûté 107 000 $. Et, autre avantage indéniable, sa propriété sera entièrement payée. L’un bénéficie d’une équité nette, alors que l’autre est encore endetté.

Qui plus est, les acheteurs font face à un véritable casse-tête lorsque vient le temps de contracter leur hypothèque. Taux variable. Taux fixe. Échéance d’un, trois, cinq ou dix ans. Autant de combinaisons possibles qui ne sont pas faciles à déchiffrer. Laquelle correspondra le plus au budget fixé? Quelle option permettra la capitalisation la plus rapide? Et dire qu’il y a à peine trente-cinq ans, l’unique option se limitait à un terme de 25 ans au taux du marché.

Dans un marché immobilier hautement spéculatif, il est sage de penser moyen ou long terme. Le meilleur choix qu’un acheteur puisse faire est d’opter pour une période d’amortissement moins longue, 15 ans par exemple, au plus bas taux possible. Ainsi, advenant même une hausse des taux d’intérêt à moyen terme, l’emprunteur pourra renégocier son hypothèque sur un amortissement plus long et, en bout de ligne, s’en sortir avec des versements équivalents, et il aura capitalisé tout de même sur sa période de quinze ans.

Cet article est classé sous :Banque Hypothèque Patricia Lallier
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paul depp - 4 décembre 2022
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nicole - 20 décembre 2022
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