Selon Bernard Tardif, courtier immobilier chez Century 21, cette question s’applique davantage pour des régions comme Vancouver, alors que les valeurs des propriétés ont grimpé beaucoup plus rapidement que les revenus des citoyens.  Pour lui, c’est loin d’être le cas à Montréal et au Québec dans son ensemble. « Ici, les augmentations sont plus saines, généralement de 10 % annuellement, la dernière étant de 6 %. Personnellement, j’ai vécu une bulle immobilière en Californie. Les hausses étaient de 15 % à 28 % par année.

Sur une période de dix ans, les maisons ont triplé, voire quadruplé ».  Bernard Tardif admet que la construction de condominiums fonctionne à plein régime, mais que les hausses de prix sont légèrement supérieures à celles des maisons. « Ce sont surtout des immigrants et de jeunes travailleurs qui en sont à leur premier achat. Ils veulent vivre à Montréal et souvent se situer près de leur travail. On sait que les taux d’intérêt vont demeurer stables jusqu’à 2013, en raison de la situation économique mondiale. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter ». Le courtier immobilier ajoute qu’au-delà de cette période, il est difficile de prédire ce qui va se passer.

Il estime que les jeunes acheteurs sont au début de leur carrière et sont susceptibles d’obtenir une promotion leur permettant de meilleurs revenus, tout en étant prêts à payer la différence en cas de hausse de leur hypothèque après 2013.  Selon le registre MLS, le nombre d’inscriptions a augmenté de 16 % en 2010-2011 sur l’île de Montréal.

BERNARD GAUTHIER

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