Mercredi, 22 février 2017

VOTRE MAISON CACHE-T-ELLE DES SECRETS?

 
Rassurez-vous, je ne m’attarderai pas ici à tout ce qui entoure la notion de vices cachés, un sujet abondamment documenté. Je fais plutôt appel à ceux et celles qui témoignent d’une certaine ouverture d’esprit face aux énergies, bonnes ou mauvaises, que peut dégager une propriété, aux croyances spirituelles de tous et chacun. Car oui, toute maison, tout condo vit et respire, et pour certains, plus sensibles à ces phénomènes, les cas peuvent être troublants, voire toxiques.
Il est facile de comprendre que sur le marché secondaire, des propriétés âgées de 10, 20, 30 ans ou plus ont un vécu, recèlent leurs petits et gros secrets. Harmonieux dans certains cas, et discordants dans d’autres. Des couples dont les querelles incessantes mènent à une séparation, la maladie, des décès tragiques, la violence conjugale, de l'inceste, un viol ou autres événements du genre peuvent imprégner les murs d’une propriété et affecter la santé et le bien-être des occupants, tant actuels que futurs. C’est du moins l’avis d’une experte québécoise en nettoyage énergétique que j’ai consultée.

Selon elle, les murs ont une mémoire. « Tant la propriété que ses occupants peuvent être toxiques et propager des vibrations fortement négatives », m’a-t-elle confiée. Sans tomber dans le paranormal et parler de maisons hantées, je crois en ces énergies qui peuvent marquer notre quotidien.

Nous avons souvent d’étranges sensations face à une situation donnée, un nouvel environnement. Il m’est déjà arrivé, au cours de ma carrière, que des acheteurs m’ont confié avoir ressenti d’étranges vibrations dès leur arrivée lors d’une visite, sans même avoir adressé la parole aux vendeurs. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres à percevoir les différentes vibrations. Et quel ne fût pas ma surprise d’apprendre que même les constructions neuves, dans bien des cas, ne peuvent y échapper. Selon notre spécialiste, le transfert de mauvaises énergies incomberait aux travailleurs qui ont participé à la construction. Certaines personnes ont malheureusement un mauvais karma, qu’elles trimballent partout où elles vont. Pas étonnant qu’elles puissent imprégner les lieux d’une construction.

Occasionnellement, l’harmonisation énergétique des lieux s’accompagne inévitablement de celle de ses occupants. « L’harmonisation est un plus pour toute construction, neuve ou ancienne. Je me rappelle d’une propriété neuve à Lavaltrie, où on avait fait appel à mes services. J’y avais alors décelé la présence d’âmes amérindiennes qui semblaient intervenir négativement sur l’énergie de la propriété », nous confie notre experte. Au Québec, selon elle, il existerait plus de maisons et d’individus envoûtés que nous le croyons.



Plusieurs entreprises se spécialisent dans le paranormal au Québec. Certains préconisent des méthodes plus traditionnelles comme faire brûler de la sauge (pratique autochtone) ou de l’encens (pratique asiatique) pour éloigner les mauvais esprits, les entités. D’autres, comme notre collaboratrice, préconise plutôt une approche plus scientifique. « Je travaille tout d’abord à partir des plans de la maison. Ma première analyse se tourne vers l’identification des fuites d’énergies. Ensuite, je me rends sur les lieux où souvent, dès mon arrivée, je ressens les vibrations. Puis, à l’aide de mon antenne de Lecher1 (voir photo), un outil développé pour capter les sources d’énergies, je peux cibler les endroits-clés. Il m’est d’ailleurs déjà arrivé de détecter des vibrations qui semblaient provenir d’un mur. L’occupante me confia alors qu’elle conservait l’urne de sa mère dans son placard. Je déconseille fortement de conserver une urne dans la maison. Tout autant que les collections d’antiquités, qui peuvent parfois elles aussi comporter leurs lots de mauvaises vibrations. »

À titre de courtiers, nous sommes tenus par la loi de rendre public certains événements, souvent de nature criminelle, qui ont pu avoir lieu dans une propriété mise en vente. Mais là s’arrête notre obligation de divulgation. Si de mauvaises vibrations sont présentes, dues à un climat de tension qui règne entre les occupants ou à ce qui peut se cacher sous la propriété, il est possible qu’une harmonisation énergétique soit requise. Notre consultante a d’ailleurs déjà découvert la présence de squelettes sous une propriété, qui influaient sur son énergie. Rappelez-vous, il y a quelques semaines, la découverte d’ossements de bébé dans une résidence de Westmount. Certes, nous n’avons pas de preuve qu’ils avaient une influence sur la propriété ou sur ses occupants, mais la question est permise. Parfois, des occupants éprouvent des problèmes de santé. On cherche en vain les causes de ceux-ci, souvent du côté des éléments qui composent la propriété. Conduits d’air mal entretenus, problèmes de moisissure, et j’en passe. Parfois, les causes peuvent être plus profondes, plus insolites, reliées au passé et à l’histoire de la propriété. Et c’est dans cette optique que j’emploie le qualificatif « toxique »!



Lorsque j’ai amorcé ma réflexion sur le sujet de ma chronique, j’ai posé la question à mon entourage et mes collègues de travail. À mon grand étonnement, plusieurs m’ont fait part de certaines expériences qu’ils ou elles avaient vécues et ressenties. Beaucoup d’acheteurs se disent peu ou pas préoccupés par ces questions d’énergies vibratoires. On n’y croit guère. Mais lorsqu’on leur fait part d’un événement tragique relié à la propriété convoitée, ces mêmes acheteurs deviennent réticents et se désintéressent de celle-ci.

Dans un tel contexte, peut-on penser que de bonnes vibrations pourraient expliquer que certaines propriétés se vendent plus rapidement que d’autres? Ou, à l’inverse, que des propriétés stigmatisées tardent à trouver preneur? La connaissance d’un événement un tant soit peu tragique peut causer un frein. Le taire peut aussi avoir un impact psychologique sur les nouveaux occupants qui, après quelque temps, le découvrent, au gré de conversations avec le voisinage, par exemple.

Pour ma part, parce que je suis ouverte à une telle réalité, je me prêterai volontiers à cet exercice d’harmonisation énergétique chez moi au cours des prochaines semaines. Je pourrai sans doute vous faire part de l’expérience avec notre experte après sa visite. D’ici là, je suis persuadée que ma chronique suscitera nombre de commentaires, harmonieux pour certains, fermés pour d’autres. Néanmoins, je crois sincèrement qu’elle permettra, pour certains d’entre vous, d’amorcer une réflexion similaire à la mienne. Tout le monde peut en bénéficier, pour aussi peu que 300$ approximativement.

MÉLISSA MENSING


Détentrice d’un baccalauréat en Criminologie de l’Université de Montréal, Mélissa a d’abord œuvré dans ce domaine quelques années avant de se joindre au réseau immobilier. Son professionnalisme, sa détermination, son amour du détail, sa franchise et son sourire remarquable séduisent à coup sûr. Passionnée par l’immobilier, Mélissa a développé une excellente connaissance du marché depuis près de 16 ans.

1 : La première antenne de Lecher fut créée par le physicien allemand  Reinhard Schneider à partir d’une antenne Marconi. Schneider l¹a nommé ainsi pour rendre hommage au célèbre ingénieur physicien autrichien Lecher (1856-1926) qui fut le premier, en 1890, à avoir démontré la vitesse de l’onde électromagnétique, grâce aux "fils parallèles de Lecher".

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