PATRICK ROY, QU'EST-CE QU'ON ATTEND?

Pas besoin de commander un sondage Léger marketing pour savoir que dans le cœur de tous les amateurs de hockey, il y a une unanimité qui désire Patrick Roy pour occuper le poste d’entraîneur chef. Mais à la distance où je me trouve, je considère qu’il y a énormément de niaisage. Là on est en train de vérifier la liste des candidats potentiels au poste de directeur général. Ça c’est une chose. C’est de la régie interne. Ils peuvent bien prendre le temps qu’ils veulent.

Un DG c’est surtout un administrateur qui signe les chèques de paie. Mais dans le cas de l’entraîneur chef, c’est une toute autre paire de manches. Bien que la famille Molson est des plus respectables, il me semble que le fiston Geoff prend un temps fou pour se décider. Déjà qu’il avait gaffé en entérinant le choix d’un entraîneur unilingue anglophone, ce qui a soulevé une rare fois la nation québécoise toute entière. Maintenant il devrait savoir que Patrick Roy c’est le gars tout désigné. Puis, qu’est-ce qu’il avait d’affaire à s’adjoindre Serge Savard pour le conseiller?

Il me semble que si tu es un gars de hockey, le choix s’impose par lui-même. Et je parie que Savard ne fait pas ça bénévolement. Ses cigares lui coûtent cher. Moi je vous aurais recommandé Roy pour le huitième des honoraires de Savard. Et on dirait de moi que j’ai en plus du flair.

PEUR DU LEADER

Mon petit doigt me dit que s’il y a tant de tergiversations à plonger avec Patrick Roy, c’est que la direction toute patronale qu’elle est sait d’office que le Roy en question ne se laissera pas marcher sur les pieds. Les jurons lui viennent aussi facilement en bouche que le Pater Noster pour Benoît XVI. Et le type ne ferait pas ça juste pour le salaire, car Patrick Roy en a pas mal d’engrangé et est capable de vous faire un doigt d’honneur. Donc pour tout boss, ça fait peur. Mais un bon macho comme Patrick Roy, c’est ce qui est tout indiqué pour ces millionnaires en patins qui ne se grouillent le cul que difficilement. Il leur est même difficile de faire des passes.

Et ça, vous a des commotions cérébrales pour un rien. Tu éternues à côté de l’un d’eux et tu n’as plus d’autres choix que de conduire le gars à l’hôpital. Donc un fort en gueule comme le Patrick dans le vestiaire, ça va barder en pas pour rire. Imaginez un affrontement entre lui et PK Subban? Messieurs de la haute direction du Canadien, cessez de tourner en rond et d’effeuiller la marguerite comme des jouvencelles. Rappelez-vous que le hockey est un sport d’hommes (pour le moment) et qu’on ne gagne pas la Coupe Stanley à coups de « pourriez-vous s’il-vous-plaît ».

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