Mardi, 8 juin 2010

COÛT DES SOINS AUX PATIENTS D'AVC A DOUBLÉ

Le coût des soins de santé aux patients pendant les six premiers mois suivant un AVC représente plus de 2,5 G$ par année au Canada, selon une étude présentée aujourd'hui devant le Congrès canadien de l'AVC.

 

L'étude Burden of Ischemic Stroke (BURST) du Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires démontre que les coûts des soins de santé directs et indirects aux nouveaux patients d'AVC atteignent en moyenne 50 000 $ pour la période des six premiers mois suivant un AVC. Environ 50 000 nouveaux AVC surviennent au Canada à chaque année. Les estimations précédentes, largement citées et appuyées sur les plus récentes données du rapport Le fardeau économique de la maladie au Canada (1998) de Santé Canada,

indiquent que le coût total des AVC au pays était de 2,4 G$ par année, à la fois pour les nouveaux patients et pour les survivants à long terme. Il y a, au Canada, 300 000 survivants d'AVC. « Nos estimations précédentes des coûts, du point de vue économique des AVC, sont nettement erronés », dit Dr Mike Sharma qui, en collaboration avec Dre Nicole Mittman du Centre de sciences de la santé Sunnybrook, a dirigé l'étude BURST, la première analyse économique nationale prospective du coût des AVC.

« Le coût des AVC est beaucoup plus élevé que ce à quoi nous nous attendions, soit au moins le double des estimations précédentes ». Les chercheurs de l'étude BURST ont examiné les coûts des soins de santé de 232 patients d'AVC hospitalisés dans 12 sites de partout au Canada à divers moments, soit au moment de leur congé, après trois mois, six mois et un an après leur congé. L'étude portait sur les AVC incapacitants ou non.

L'hospitalisation, les médicaments, les services médicaux, l'imagerie diagnostique, les soins à domicile et la réadaptation contribuent tous à la facture totale. On retrouve aussi les frais indirects, comme les absences pour cause d'invalidité, les pertes de salaire, les appareils d'aide, les aidants et les dépenses des familles comme les aides personnelles ou les modifications apportées au domicile en raison de l'invalidité.

Bien que les coûts soient beaucoup plus élevés que prévu, « il convient d'investir dans la prévention et le traitement aigu afin de réduire ces coûts subséquents », affirme Dr Sharma. Par exemple, le coût des soins de santé chute considérablement quand les patients ont accès au médicament anti-caillots t-PA, qui peut réduire de façon significative les invalidités post-AVC, ainsi qu'au traitement dans une unité d'AVC spécialisée.

« La prévention est le facteur le plus important dans la réduction des dépenses globales en soins de santé, dit Dr Sharma. Si les gens conservaient une pression artérielle saine et un poids sain, consommaient moins de sodium et pratiquaient une activité physique, l'impact sur le coût des AVC serait dramatique ».

Bien qu'au moins 80 % des coûts au cours des six premiers mois soient des coûts reliés au système de santé, les familles doivent absorber une plus grande part des frais engendrés par les AVC, comme les frais associés aux soins, au transport et à la perte de revenu, dès le septième mois et par la suite.

Les coûts augmentent de façon marquée avec le degré d'incapacité. Les personnes ayant subi un AVC sans invalidité, soit environ 25 % des patients, ont déboursé personnellement autour de 2 000 $ au cours des six premiers mois. Les coûts imposés sur les familles augmentent ensuite jusqu'à 200 000 $ chez les personnes les plus affectées.

« La différence entre simplement éprouver des symptômes et avoir besoin d'une aide à domicile, même minime, peut être importante en termes de coût, dit Dr Sharma. Le fait d'avoir besoin d'une autre personne pour se véhiculer et faire ses emplettes peut faire doubler les coûts personnels, sans compter les coûts défrayés par cette personne qui vous aide ».

Dr Sharma, qui dirige le programme régional d'AVC de l'Hôpital d'Ottawa, dit que les coûts personnels des survivants d'AVC durent toute la vie. « C'est un fardeau pour ces personnes, pour leur famille et pour la collectivité. Un AVC n'affecte pas simplement une personne; il a un effet d'onde de choc », dit la porte parole de la Fondation des maladies du cœur, Dre Louise-Hélène Lebrun. « C'est un défi pour les familles, un fardeau supplémentaire pour les aidants et un boulet à traîner pour notre système de santé ».

L'AVC est la troisième cause de décès la plus répandue et la principale cause d'invalidité. La situation pourrait s'aggraver avec le vieillissement des baby boomers qui atteignent l'âge le plus à risque. En 2011, la génération des baby boomers entrera dans une période de risque accru d'AVC. « Après l'âge de 55 ans, les risques d'AVC doublent à tous les 10 ans, mentionne Dre Lebrun. Cette situation augmentera l'effort demandé à notre système de santé ».

Au cours des deux prochaines décennies, le nombre de Canadiens et de Canadiennes âgés de 65 ans et plus passera d'environ 4,3 millions aujourd'hui à huit millions. La proportion de la population augmentera de 13 % actuellement à environ 20 %, dit Dre Lebrun. « Nous devons apprendre et vite à réagir à cette situation », ajoute Dr Antoine Hakim, porte-parole du Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires.

La coordination est essentielle. « Notre objectif, dans le cadre de cette étude, consistait à identifier les sources de coûts afin que les décideurs puissent faire des choix informés », mentionne Dr Sharma. Le Congrès canadien de l'AVC est organisé conjointement par le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires, la Fondation des maladies du cœur et le Canadian Stroke Consortium.

Les déclarations et les conclusions des auteurs des études sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la position ou les politiques de la Fondation ou du RCCAC. La Fondation des maladies du cœur du Canada et le réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires ne font aucune représentation ni ne garantissent leur exactitude et leur fiabilité.

Le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires (canadianstrokenetwork.ca) regroupe plus de 100 des meilleurs chercheurs et cliniciens de 24 universités qui collaborent sur divers aspects des AVC. Le Réseau, dont les bureaux se trouvent à l'Université d'Ottawa, comprend aussi des partenaires de l'industrie, du secteur bénévole et des gouvernements provinciaux et fédéral. Le Réseau canadien contre les accidents cérébrovasculaires, un des Centres nationaux d'excellence du Canada, s'efforce de réduire l'impact physique, social et économique des AVC sur la vie des Canadiens et des Canadiennes, ainsi que sur l'ensemble de la société.

Organisme bénévole en santé, la Fondation des maladies du cœur (fmcoeur.ca) vise à éliminer les maladies du cœur et les AVC et à réduire leur impact par le développement de la recherche et de son utilisation, la promotion des modes de vie sains et la défense des intérêts.

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