Mercredi, 2 janvier 2013

DIMINUTION DES PRESTATIONS DE RETRAITE

Plusieurs Canadiens rêvent de prendre leur retraite au soleil dans une contrée lointaine. / Photo : Agence France-Presse Kenzo Tribouillard

La diminution des prestations de retraite force les Canadiens à revoir la façon dont ils profiteront de leurs vieux jours, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu’ils doivent renoncer à leur rêve d’une retraite au soleil.

 
Quelques experts estiment qu’avec une bonne planification, s’exiler dans un endroit exotique peut aider les aînés à court d’argent à étirer leur budget de retraite. En plus des températures clémentes, les experts rappellent que la plupart des destinations privilégiées par les Canadiens - notamment certaines régions du Mexique, le Panama et le Costa Rica - offrent un autre avantage apprécié de ceux qui ont un revenu fixe : le faible coût de la vie. « Une retraite au soleil est souvent perçue comme un privilège que seuls les gens riches peuvent s’offrir,

a estimé Rod Burylo, conseiller financier spécialisé en retraite internationale. La réalité, c’est que certaines personnes vont vivre au Mexique parce que ce n’est vraiment pas cher. Si l’économie a souffert et que leurs finances personnelles ont aussi souffert, les retraités devraient être plus enclins à prendre leur retraite au Mexique, parce qu’ils pourraient avoir une bien meilleure qualité de vie que ce qu’ils peuvent avoir ici », a-t-il ajouté.
 
ENDROITS PEU COÛTEUX

Lorsqu’ils préparent leur retraite, plusieurs Canadiens doivent faire des choix financiers difficiles, notamment quant au prolongement de leur carrière, alors que les gouvernements s’endettent et que les profits des entreprises sont à la baisse. Bien que les considérations financières soient rarement suffisantes pour provoquer un changement radical dans les plans, elles jouent souvent un rôle important dans la prise de décision, selon un récent sondage réalisé par l’Institut info-retraite BMO. Ce sondage indique que plus de 70 % des Canadiens âgés de 45 ans et plus ont réfléchi à l’endroit où ils veulent vivre à leur retraite.

Il a également permis de constater que même si plusieurs rêvent de prendre leur retraite dans des contrées lointaines, seulement un peu plus de 10 % des répondants ont dit qu’ils étaient prêts à quitter le pays. « Vous avez une proportion de personnes qui veulent passer du temps à l’extérieur du Canada, comme les snowbirds, qui ont un plan pour ça, a déclaré Brian Burlacoff, conseiller financier à la Sun Life. Mais il y a l’autre groupe qui n’a pas de plan et qui doit trouver un endroit peu coûteux pour réaliser ses objectifs de retraite. »
 
DÉCISION IMPULSIVE

Ce genre de décision impulsive est similaire au fait de déménager d’un centre-ville vers la banlieue, où c’est un peu plus abordable, selon lui. Mais contrairement à un simple déménagement, traverser les frontières nationales peut avoir de graves conséquences fiscales. Même des régions où le coût de la vie est faible peuvent ruiner l’épargne de ceux qui n’ont pas un plan budgétaire clair, a ajouté M. Burlacoff.

Un guide publié par le ministère des Affaires étrangères énonce les pièges potentiels pour ceux qui cherchent à prendre leur retraite à l’étranger - de la perte de la citoyenneté canadienne et la perte de l’assurance-maladie, en passant par la complexité des régimes fiscaux étrangers. « De nombreux pays en voie de développement n’ont pas les ressources nécessaires pour percevoir les impôts sur le revenu de source étrangère, alors ils compensent en imposant des taxes élevées à la consommation ou aux droits d’importation », peut-on lire dans le document. « Assurez-vous de tenir compte de tous les impôts, droits et taxes, ainsi que les retenues d’impôt que vous paierez sur les revenus en provenance du Canada. »

Source : LaMetropole.com / PC
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