Lundi, 8 février 2010

FAUSSE PANDÉMIE ET COLLUSION?

La campagne de vaccination mondiale contre la grippe A(H1N1) de 2009-2010 a été une grande première. D’abord par la rapidité avec laquelle les vaccins ont été développés, puis par l’ampleur des campagnes de vaccinations de masse, enfin par les polémiques déclenchées.

 

Au Québec, près de 60 % de la population a été vaccinée en un délai record. Mais, pourquoi une telle campagne de vaccination massive? N’a-t-on pas joué à l’apprenti sorcier en utilisant une « potion magique » peu testée, dont les risques sont soulevés par la communauté internationale? Une commission d’enquête  vient même d’être décidée par le Parlement du Conseil de l’Europe. Alain Poirier, directeur national de la santé publique, répond en exclusivité aux questions de Métropole. Ce sont des questions fondamentales. 

Qu’est ce qui a justifié les mesures exceptionnelles de santé publique que vous avez prises pour faire face à la grippe A(H1N1)? 

L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) a dit qu’il s’agissait d’une pandémie, lorsque la grippe A(H1N1) a surgi. Qu’est-ce qu’une pandémie? Cela peut commencer lorsqu’une personne qui porte un virus le transmet à plus d’une personne. Cette multiplication est susceptible de créer une vague. On n’avait jamais combattu une pandémie de cette nature et de cette importance au Québec.

Comment avez-vous été convaincu de l’ampleur du risque pandémique?

La première vague de la pandémie est intervenue en avril dernier. Au printemps dernier, cela semblait très inquiétant. Les nouvelles du Mexique montraient qu’il s’agissait d’un nouveau virus pour les gens de moins de 50 ans, même s’il était de même nature que le virus de 1957. Seuls les gens de plus de 50 ans bénéficiaient ainsi d’un peu de protection naturelle. Les populations plus jeunes, habituellement moins touchées, étaient concernées.

Certains ont pu dire que les gouvernements et l’OMS ont été manipulés par les grands laboratoires, qui ont exagéré les risques pandémiques…

Je n’ai jamais rencontré les représentants des laboratoires pour prendre la décision de prévoir une campagne de vaccination.  

La vaccination massive était-elle la seule solution, alors qu’il n’existait pas encore de vaccin?

Nous avons observé comment ce virus a été combattu ailleurs. Nous avons pris la décision d’une campagne de vaccination massive à partir de nos indicateurs de surveillance, notamment dans les hôpitaux. Lorsque l’épidémiologie a  permis de constater que les éléments de la pandémie étaient réunis. Ce qui nous a amené à la décision de procéder à la campagne de vaccination. Il y a eu 112 décès confirmés au Québec, du fait du virus. Il était donc nécessaire de vacciner les gens. Par la vaccination, on a voulu  limiter les atteintes de la maladie sur la population. Il fallait être prêt.  L’important était de prendre les bonnes décisions, en étant entouré par les gens qualifiés. Le directeur national de la santé publique que je suis a alors travaillé très fort, avec un grand degré de confiance dans l’institution.  Notre équipe s’est alors concentrée sur la nécessité d’obtenir un vaccin.  Puis sur les questions de logistique, de mesures, d’outils, de guides de recommandations et enfin, sur les questions de programme de vaccination équitable. 57,1 % de la population a  finalement pu être vaccinée, alors que 18 % de la population a tout de même été infectée par le H1N1. Les gens se sont bien comportés au moment de la vaccination de masse.  

Le fait que le vaccin annoncé ait été  préparé très rapidement et n’avait pas encore été testé au Canada vous a-t-il créé un doute? Que pensez-vous de l’inquiétude qu’une partie de la population a ressentie face au vaccin?

Nous n’avons pas mis en jeu la sécurité de la population. Je comprends les préoccupations des gens. Les questions concernant la sécurité sont légitimes. Le vaccin  n’a pas été testé au Canada, mais il l’a été à l’étranger, comme beaucoup d’autres produits. Nous avons constaté son efficacité et sa sécurité ailleurs. C’est à la demande des gouvernements que les 30 producteurs de la planète ont reçu la demande de préparer un vaccin pour lutter contre ce nouveau virus. C’est à notre demande que Glaxo a testé l’efficacité du vaccin. Des analyses de laboratoire ont été établies au Canada pour les premiers cas, puis dès lors que les informations ont été vérifiées, cela a suffit. Il n’était plus nécessaire de le faire.

Comment pouvez-vous nous garantir que ces vaccins sont sécuritaires? Un adjuvant a été par exemple ajouté  à la plupart des doses de vaccin, afin de produire plus de vaccins. Certains chercheurs  considèrent que le principal adjuvant utilisé, le squalène, favoriserait des  réactions allergiques dangereuses encore mal connues. D’autres parlent de risques de syndrome de Guillain-Barré, une affection neurologique qui serait liée au vaccin lui-même. 

La vaccination est un procédé connu; ce type de produits existe depuis longtemps. La vaccination est efficace, sécuritaire. Vous me parlez des risques des adjuvants. Un adjuvant rend les effets du vaccin plus rapides. Le vaccin est plus efficace. Il n’est pas nécessaire de revacciner. Les adjuvants viennent de la nature et renforcent la fabrication d’anticorps. C’est une bonne stratégie pour économiser les doses. La même technologie que le vaccin contre la grippe saisonnière a été utilisée. En 1997, en Europe, des vaccins avec le même adjuvant ont été inoculés à 47 millions d’Européens. Il y a eu des allergies, mais pas fâcheuses. Pour la H1N1, le même taux d’allergie, celui de la grippe saisonnière, a été observé.

Un autre sujet concerne le conservateur Thiomersal, un additif à base de mercure pour les vaccins, utilisé contre le risque de contamination microbienne. Il a été beaucoup utilisé depuis le début des années 30, mais les risques qu’il fait courir aux patients a occasionné son retrait aux États-Unis en 1999. Pourtant, il vient d’être utilisé dans le nouveau vaccin…

Le mercure utilisé à faible dose protège le vaccin. Il est éliminé  par le corps sous 48 h. Beaucoup de vaccins l’utilisent depuis longtemps. Les risques de l’injection de ce mercure ne sont pas confirmés. La sécurité de ce vaccin est telle que, selon toute probabilité, le vaccin contre le virus H1N1 pourrait être inclus dans la dose de vaccin grippal saisonnier de l’hiver prochain, une décision qui sera prise au printemps.

Que pensez-vous du débat public qui a lieu en Europe? De la commission d’enquête du Parlement du Conseil de l’Europe, qui a mis en cause l’influence inappropriée de l’industrie pharmaceutique sur l’Organisation mondiale de la santé? 

Nous comprenons parfaitement que les Européens aient décidé d’une commission parlementaire pour obtenir toutes les informations. Si une commission d’enquête devait avoir lieu ici, nous lui donnerions toutes les informations, comme nous l’avons fait pour vous. Nous ne sommes pas opposés à fournir tous les renseignements possibles, dans un souci de transparence légitime.

Quel a été le coût de la campagne de vaccination? 

Lorsque l’on parle des coûts, il faut adopter une démarche de prévention. Celui du coût des services pour les gens malades. Quel est le coût, lorsque 18 % des gens sont malades et plus de 2500 personnes sont hospitalisées, dont certaines en urgence? Je rappelle que le coût est de 1000 $ par jour pour les soins intensifs. Nous avons acheté au Québec 8 millions de doses de vaccin, ce qui n’était pas démesuré.  Elles faisaient parties des 33 millions de doses commandées par le Fédéral pour les Provinces. Le gouvernement fédéral a aussi commandé une réserve supplémentaire. Chaque dose a coûté 8 $, dont 40 % à la charge de la Province et 60 % à celle du Fédéral. Près de 4 millions de personnes se sont fait vacciner au Québec. Il nous reste 4 millions de doses en surplus, que l’on est en train de négocier avec des pays étrangers. Elles n’ont pas toutes été nécessaires, puisque depuis le début de la pandémie et sa seconde vague en automne, on a  constaté que le virus était moins sévère que prévu. Nous avons procédé à des ajustements et revu nos recommandations. Ainsi, les mesures pour les travailleurs en milieu hospitalier ont diminuées, compte tenu de la faible transmission du virus. Je tiens à dire que lorsque 70 % des gens sont protégés par le vaccin, le taux de reproduction du virus est en bas de 1. Nous sommes proches de cette situation et il ne devrait donc pas y avoir de troisième vague.  

Le vaccin contre la grippe A(H1N1) sera-t-il efficace en cas de mutation du virus?  

Les mutations légères ne remettent en cause l’efficacité du vaccin. Il faudrait qu’il y ait des mutations significatives, qu’il y ait un changement d’ADN du virus. Les labos de la planète n’ont pas vu de risque.

Cet article est classé sous :Alain Poirier Grippe Vaccination
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