Lundi, 5 mai 2014

LE SAN FRANCISCO DE JACK KEROUAC

Je voue une admiration certaine à Jack Kerouac, écrivain américain d’origine canadienne-française né en 1922, à Lowell, dans le Massachusetts, et mort prématurément en 1969.

 

Aujourd’hui considéré comme l’un des plus importants auteurs américains du XXe siècle, notamment à cause de son fameux« On the road », l’homme fut d’abord connu comme le pape de la Beat Generation, même s’il contestait mollement ce titre. Aussi talentueux qu’intoxiqué, aussi charmant que mystérieusement torturé, il ne laisse personne indifférent…




Pour Kerouac, le voyage est  l’instrument servant à assouvir une perpétuelle quête de sens. Son roman fera époque, notamment en lançant la vague des « routards »,  ces jeunes voyageurs avides de voir le monde qui prendront les routes d’assaut, dans les décennies subséquentes, le plus souvent en faisant de l’auto-stop.



De passage à San Francisco, pas question de manquer North Beach, le quartier bohème où séjournait l’écrivain et ses amis lorsqu’ils étaient de passage en ville, dans les années 1950 ! Visite guidée des principaux points d’intérêts.



JACK KEROUAC ALLEY


Tout pèlerinage dans le quartier « beat » commence en empruntant la poétique Jack Kerouac Adler. Il s’agit d’une charmanteruelle reliant les quartiers Chinatown et North Beach.  On y accède par Grant Avenue, la rue principale de Chinatown, dont les lampadaires sont ornés de dragons.  À mi-chemin de la ruelle, prenez une photo de la plaque commémorative rappelant l’affection que vouait Kerouac à ce quartier.  Il s’agit en fait d’un touchant extrait de « On the road » : «  The air was soft, the stars so fine, the promise of everycobbledalleysogreat… »



CITY LIGHTS BOOKSTORE


La Jack Kerouac Alley débouche sur la City Lights Bookstore, épicentre historique de la liberté d’expression, quartier général des « beatniks » des années 1950 et point deralliement de leurs admirateurs d’aujourd’hui. Véritable institution, elle fut le premier éditeur des poèmes d’Allen Ginsberg. Propriété du poète et éditeurFerlinghetti, elle fut également la première librairie à ne vendre que des livres de poche. Jack Kerouac et ses amis y ont définitivement laissé leur empreinte, notamment à travers des photographies d’époque.  Prenez le temps d’entrer. L’atmosphère est transcendante et les portes demeurent ouvertes jusqu’à minuit tous les soirs. Des rencontres littéraires sont régulièrement organisées au 2e étage et l’entrée est généralement libre. Un incontournable !261 Columbus Avenue.



THE BEAT MUSEUM


Ce musée a pour mission d’entretenir la flamme de la culture « beat ». Si la vie et l’œuvre de ses figures marquantes vous intéressent le moindrement, les cinq dollars demandés à l’entrée sont une véritable aubaine, notamment pour avoir le privilège de poser les yeux sur l’édition interdite (pour obscénité) de « Howl », d’Allen Ginsberg.La collection réunit aussi des lettres, des photographies, des articles de presse et des pochettes de disques de divers artisans du mouvement. The Beat Museum 540 Broadway.



EL CAFE VESUVIO


Le coloré Café Vesuvio réunissait les écrivains beat, marginaux et curieux des années 1950. On raconte que Kerouac y posa un lapin à Henry Miller.Il s’agit toujours d’un lieu de rendez-vous, même s’il est régulièrement pris d’assaut par les touristes de passage. Les murs sont tapissés d’affiches et de coupures de presse beat et on y propose un cocktail «Jack Kerouac ». Costaud ! 255 Columbus.





POUR EN SAVOIR PLUS

DES GUIDES À LIRE


Les Guides Voir, publiés chez Libre Expression, ainsi que les guides Top 10, sont merveilleusement illustrés et regorgent de judicieux conseils et d’idées d’excursions. Pour la Californie, je vous conseille les deux titres ci-dessous (cliquez sur le lient) :



TOP 10 – SAN FRANCISCO


ROSE-LINE-BRASSET

CALIFORNIE


POUR VOIR ET ENTENDRE JACK KEROUAC:
ok