JEAN-PAUL SYLVAIN EST MORT…

 

Je me remets à peine de ce départ si soudain, tant Jean-Paul incarnait la joie de vivre. Fallait l’entendre nous raconter des anecdotes en carrière, ponctuées de grands éclats de rire. Dommage pour nous qu’il n’ait pas consigné dans un livre les multiples anecdotes qui ont jalonné sa longue et fructueuse carrière. Il a pratiqué son métier dans un contexte comme jamais on ne le fera par la suite. Il a sauté sur toutes les invitations majeures qui lui ont été faites, ce qui lui a permis de faire pratiquement le tour du monde sur le bras de la princesse, comme on dit.

Et que dire des milliers de 5 à 7 où il a été convié pour couvrir les événements les plus variés. De même, il ne disait jamais non aux nombreuses agapes dans combien de restaurants, racontant des blagues à la ronde, prenant plaisir au contact des autres. Il était doté d’une grande mémoire, qui en faisait un témoin privilégié de la petite histoire du show-business québécois et dans le monde. 



UN DIRECTEUR DES PAGES SPECTACLES SANS PAREIL

Pour le commun des mortels, Jean-Paul Sylvain est étroitement associé à son long passage au Journal de Montréal, comme pionnier de la folle entreprise de Pierre Péladeau, qui l’aimait bien. Il était déjà connu comme journaliste au Petit Journal. Le magnat du futur empire de presse le recrutera comme directeur à la division de ses hebdomadaires artistiques. C’est ainsi que l’ami Jean-Paul deviendra le patron de Téléradiomonde. C’est ensuite qu’il entre au Journal de Montréal, où il connaîtra de glorieuses décennies professionnelles pendant 35 ans. Il sera très longtemps le responsable des pages spectacles. Pas toujours une sinécure, car quotidiennement il était sous la pression des impresarios qui voulaient faire parler de leurs poulains, quand ce n’était pas le grand manitou lui-même qui changeait la Une selon ses volontés. Peu confortable dans le rôle de patron, il préférera retourner sur le terrain, tout en conservant certains privilèges, dont surtout son traitement de cadre. Nous avons également eu le bonheur et le privilège de l'avoir avec nous, à Lametropole.com, pendant près de 5 ans. Merci, Jean-Paul.



UN TREMPLIN POUR CÉLINE DION, ROCH VOISINE, MICHÈLE RICHARD...

Bien que ce soit le propre de bien des artistes de ne pas avoir la reconnaissance facile, force est d’admettre que plusieurs lui doivent la visibilité de leurs débuts. Ce qu’il en a soutenu des chanteurs, des comédiens, des humoristes, à sortir du troupeau. Il avait toujours pour chacun le mot gentil, approprié, pour faire en sorte qu’il se démarque. Non seulement a-t-il assisté à leurs premiers pas dans leur carrière, mais il les aura accompagnés tout au long dans leur ascension.

Ce qu’on aimait de lui, et moi le premier, c’était sa grande simplicité. D’autres, pour beaucoup moins que ça, auraient bombé le torse et fait les jars dans les cocktails. Pas lui. Jean-Paul, c’était le bon pote, qui valorisait l’amitié comme son idole en chanson, Georges Brassens, qu’il vénérait. « Les copains d’abord », c’était tout lui. On sait bien que tout ou tard on doit faire ses adieux ici-bas, mais on a beau dire, on se fait difficilement à l’absence. Je ne me fais pas encore à l’idée que je ne lui parlerai plus. Ma seule consolation, pourtant, est qu’il est ce genre d’individu qui a vécu dix vies en une.



UN DERNIER HOMMAGE... MERCI JEAN-PAUL SYLVAIN

À son épouse Pierrette et à sa fille Nathalie, j’offre, au nom des lecteurs de LaMetropole.com et en mon nom, nos plus vives sympathies. On peut lui rendre un dernier hommage ce mardi 18 août au Centre funéraire Côte-des-Neiges, situé au 4525, Chemin-de-la-côte-des-Neiges, à compter de midi. Les funérailles, en toute simplicité et à son image, auront lieu au même complexe, à 14h.

AU REVOIR JEAN-PAUL SYLVAIN!

CENTRE FUNÉRAIRE CÔTE-DES-NEIGES

Je me remets à peine de ce départ si soudain, tant Jean-Paul incarnait la joie de vivre. Fallait l’entendre nous raconter des anecdotes en carrière, ponctuées de grands éclats de rire. Dommage pour nous qu’il n’ait pas consigné dans un livre les multiples anecdotes qui ont jalonné sa longue et fructueuse carrière. Il a pratiqué son métier dans un contexte comme jamais on ne le fera par la suite. Il a sauté sur toutes les invitations majeures qui lui ont été faite, ce qui lui a permis de faire pratiquement le tour du monde sur le bras de la princesse comme on dit. Et que dire des milliers de 5 à 7 où il a été convié pour couvrir les événements les plus variés. De même il ne disait jamais non aux nombreuses agapes dans combien de restaurants, racontant des blagues à la ronde, prenant plaisir au contact des autres. Il était doté d’une grande mémoire qui en faisait un témoin privilégié de la petite histoire du show-business québécois et dans le monde.  

UN DIRECTEUR DES PAGES SPECTACLES DÉPAREILLÉ

Pour le commun des mortels, Jean-Paul Sylvain est étroitement associé à son long passage au Journal de Montréal, comme pionnier de la folle entreprise de Pierre Péladeau qui l’aimait bien. Il était déjà connu comme journaliste au Petit Journal. Le magnat du futur empire de presse le recrutera comme directeur à la division de ses hebdomadaires artistiques. C’est ainsi que l’ami Jean-Paul deviendra le patron de Téléradiomonde. C’est ensuite qu’il entre au Journal de Montréal où il connaîtra de glorieuses décennies professionnelles. Il sera très longtemps le responsable des pages spectacles. Pas toujours une sinécure, car quotidiennement il était sous la pression des impresarios qui voulaient faire parler de leurs poulains, où quand ce n’était pas le grand manitou lui-même qui changeait la Une selon ses volontés. Peu confortable dans le rôle de boss, il préfèrera retourner sur le terrain tout en conservant certains privilèges, dont surtout son traitement de cadre.

UN TREMPLIN POUR PLUSIEURS ARTISTES

Bien que ce soit le propre de bien des artistes de ne pas avoir la reconnaissance facile, force est d’admettre que plusieurs lui doivent la visibilité de leurs débuts. Ce qu’il en a soutenu des chanteurs, des comédiens, des humoristes à sortir du troupeau. Il avait toujours pour chacun le mot gentil, approprié, pour faire en sorte qu’il se démarque. Non seulement a-t-il assisté à leurs premiers pas dans la carrière mais il les aura accompagné tout au long dans leur ascension. Ce qu’on aimait de lui, et moi le premier, c’était sa grande simplicité. D’autres pour beaucoup moins que ça auraient bombé le torse et fait les jars dans les cocktails, pas lui. Jean-Paul c’était le bon pote, qui valorisait l’amitié comme son idole en chanson, Georges Brassens qu’il vénérait « Les copains d’abord » c’était tout lui. On sait bien que tout ou tard on doit faire ses adieux ici-bas, mais on a beau dire, on se fait difficilement à l’absence. Je ne me fais pas encore à l’idée que je ne lui parlerai plus. Ma seule consolation pourtant est qu’il est ce genre d’individu qui a vécu dix vies en une. A son épouse Pierrette et à sa fille Nathalie, j’offre au nom de nos lecteurs, et en mon nom, nos plus vives sympathies.  On peut lui rendre un dernier hommage mardi le 18 août prochain au Centre funéraire Côte-des-Neiges au 4525 Chemin-de-la-côte-des-Neiges à compter de midi. Les funérailles, elles, en toute simplicité et à son image,, auront lieu au même complexe à 14h.

Me vient en terminant en mémoire, ce beau poème de Mary Elizabeth Frye  intitulé « En souvenir »

« Ne reste pas sur ma tombe à pleurer

Je n’y suis pas, je ne dors pas.

Je suis les milliers de vents qui soufflent

Je suis le reflet des diamants sur la neige

Je suis la lumière du soleil sur la graine mûrie

Je suis la douce pluie du matin

Et quand tu te réveilles dans

Le silence de l’aube

Je suis la douce montée

Des oiseaux muets qui volent en cercle

Je suis les douces étoiles qui brillent la nuit.

Ne reste pas sur ma tombe à pleurer

Je n’y suis pas, je ne suis pas mort »