LE PÈRE NOËL S’ARRÊTE SURTOUT À OTTAWA

 

On savait que le gouvernement fédéral ne sait plus comment parvenir à gaspiller tout l’argent qu’il reçoit de nos taxes. Et je vous invite à ce chapitre à lire le blog de notre confrère Daniel Rolland sur la dilapidation des fonds publics. C’est dément. Or, parmi ces horreurs, on vient de découvrir ce qu’on appelle le "programme de reconnaissance". C’est un programme peu connu du grand public. Et qu’Ottawa ne tient pas trop à ce que vous le connaissiez non et plus. Et vous verrez plus loin pourquoi.

Il a été institué en 2004 pour récompenser des fonctionnaires méritants. En somme, c’est le gros bas de Noël de la fonction publique. Depuis cette année-là, on a distribué pour 49 M$ en joujoux de toutes sortes, allant d’appareils photos à des montres et des articles de cuisine. À Ottawa on croit véritablement que le Père Noël existe.



UNE FIRME PAYÉE POUR GÂTER LES FONCTIONNAIRES

Comme si ce programme n’était pas en soi un gigantesque gaspillage, on s’est trouvé le moyen de passer un contrat en sous-traitance avec une firme, Rideau Inc., qui gère l’achat et la distribution de ces cadeaux. Et vous croyez que les fonctionnaires sont contents de ce système? Pas tant que ça. Magali Picard, de l’Alliance de la fonction publique du Canada, estime que si on considérait davantage le personnel on n’aurait pas besoin de ces cadeaux. Et ces babioles que l’on distribue allègrement, ne sont rien à comparer à ce que touchent les hauts cadres de la fonction publique.


Magali Picard de l’Alliance de la fonction publique du Canada

Gregory Thomas, qui est directeur national de la Fédération canadienne des contribuables, nous apprend que certains touchent des bonis qui peuvent représenter jusqu’à 40% de leur salaire. C’est infiniment plus que la dinde offerte par des petits patrons aux employés. Et pas moyen d’obtenir les chiffres exacts. C’est l’opacité la plus totale.


Gregory Thomas, directeur national de la Fédération canadienne des contribuables.

ON SE PAIE NOTRE GUEULE

C’est pourquoi, quand je vois des choses du genre, on n’a pas d’autre choix que de devenir nous-mêmes un pays et maître de nos taxes. On envoie des centaines de millions en taxes à Ottawa et regardez ce qu’on fait de notre fric. Si le fédéral avait mieux su administrer nos taxes, on ne serait peut-être même pas obligé de payer des impôts. Le pays accuse le déficit énorme que l’on sait. Et au lieu de donner le bon exemple, on jette l’argent par les fenêtres. Et Harper qui vient nous parler qu’il est à la tête d’un gouvernement responsable et que sa préoccupation c’est l’économie. Quelle triste farce.

NUANCE SUR LE FAIT FRANÇAIS