MON VOTE POUR UN PAYS

 

Ceux qui me connaissent un peu savent à l’avance toute mon hostilité envers Stephen Harper qui, à sa façon, est l’équivalent d’un républicain américain. Sorte de mini-Bush aux idées tellement arrêtées que c’est un défi à l’intelligence humaine. Et surtout son soutien aux industries polluantes telles celles des sables bitumineux de l’Alberta me font horreur. Passons à autre chose. Du côté libéral, on voit bien qu’il n’y a pas de changement véritable. La vieille garde du temps du scandale des commandites s’agite encore en coulisses.

Et pour ce qui est de Michael Ignatieff, je pense que ma voix s’accorde à celle de beaucoup d’entre vous qu’il a beau être un intellectuel brillant, voire un gentleman, il n’a pas la pâte nécessaire pour devenir premier ministre. Et même d’être politicien tout court. C’est un bon philosophe. Mais pour diriger un pays, il faut davantage. Et même à ce chapitre, s’il a fait une campagne honorable dans des circonstances difficiles, il déçoit même les libéraux. C’est peu dire.

UN BÉMOL POUR JACK LAYTON

En ce moment, on parle d’une vague orange NPD qui déferlera sur le Québec et peut-être ailleurs. Certes, Jack Layton a un beau sourire, mais il n’a pas mon adhésion pour deux raisons. D’abord, son cancer. Il a beau être en rémission, sa santé est précaire. Or, pour diriger un parti, ou à plus forte raison une nation, il faut avoir une fiche médicale parfaite, tant physique que psychique. De ce côté, je ne suis pas tellement rassuré. Et puis sur un autre plan, cette histoire qui est sortie il y a quelques jours à l’effet que M. Layton se serait retrouvé dans un salon de massage illégal en 1996. Il a été disculpé de toute accusation, et même si son épouse était au courant. J’ouvre ici une parenthèse pour signifier que je suis favorable à la légalisation de la prostitution. Maintenant, pour l’instant, les actes sexuels rétribués figurent au code criminel. Il me semble que lorsqu’on est en politique, on évite de se placer dans de telles situations embarrassantes. Et M. Layton m’inquiète pour son manque de jugement.

UNE DERNIÈRE CHANCE À GILLES DUCEPPE

Vous aurez compris que mon vote ira au Bloc Québécois. À ce sujet, j’ai entendu vos critiques à savoir que le Bloc est victime de l’usure du temps. Que ce parti vit aux dépens d’un système fédéral qu’il dénonce pourtant. Que Gilles Duceppe est susceptible, etc. Vous voyez, je suis au courant de ces griefs.  Par contre, je suis d’avis qu’il faut donner une dernière chance à Gilles Duceppe. Ce dont le Québéc a le plus besoin, ce n’est pas un sauveur, mais bien un leader qui saura rassembler ses troupes et poursuivre le chemin tracé par ses prédécesseurs, dans l’intérêt des Québécois(es), en vue de la souveraineté.

Gilles Duceppe possède toutes les qualités  requises pour exercer une telle fonction : son expérience politique, son sens des responsabilités, son intégrité,  son charisme et sa grande sensibilité font de lui le candidat idéal, capable de relever les plus grands défis qui se posent dans la société québécoise d’aujourd’hui. Ne serait-ce que pour harmoniser le tout avec ce qui va se passer au Québec lorsque Pauline Marois accédera au pouvoir lors des prochaines élections provinciales. Qui risquent peut-être même d’être une élection référendaire.

Cela dit, toutes les forces utiles à la formation de notre futur pays doivent être mises à contribution, au Québec et à Ottawa. Et qui sait ? Peut-être que Gilles Duceppe succédera un jour à Mme Marois. C’est pour cette raison qu’un grand avenir attend cet homme, qui mérite qu’on lui accorde toute notre confiance. Maintenant je vous supplie, surtout les jeunes, de sortir et d’aller voter. Aux États-Unis, si un Obama a pu prendre le pouvoir, c’est en raison du vote des jeunes, qui a provoqué l’arrivée du premier noir à la Maison-Blanche. Bon vote.