OBAMA EST UN PION

 

Mais c’est qu’il fait le jeu d’un système diabolique qui me déplaît. Je n’aime pas la façon dont Barack Obama joue les épouvantails à moineaux en faisant miroiter les pires cataclysmes économiques si le plafond de la dette n’est pas relevé le 2 août. C’est comme un papa qui dirait à ses enfants : « Bien savez-vous, mes tout-petits, le 2 août papa risque de perdre son travail. Et si ça arrive, j’ai peur qu’on n’aie plus rien à manger ». Imaginez le traumatisme sur les enfants. Eh bien les sombres perspectives qu’il agite sont du même niveau.

Car cela crée inutilement de l’incertitude sur les marchés économiques et des peurs dans la classe moyenne, qui n’est pas trop au fait des enjeux économiques. Il y a de pauvres gens au Missouri ou au Nouveau-Mexique qui songent immédiatement à la fin du monde.

DES PEURS POUR RIEN

Ce qui est ridicule, chez Obama, c’est qu’en même temps qu’il parle de réduire les dépenses, jamais il ne regarde le gouffre financier engendré du côté militaire. Or, c’est ce chapitre qui est un puit sans fond pour les finances publiques américaines. Ce sont des milliards gaspillés quotidiennement pour que les américains puissent faire tourner la machine industrielle de guerre. Ensuite, c’est le même Obama qui est allé « sauver » les banques en leur prêtant à des taux d’intérêts voisinant le zéro 700 G$, ce qui représente en passant la totalité de la dette canadienne. Et quand on pense que ce sont les banques elles-mêmes qui ont fabriqué la crise de 2008 en vendant des « subprimes » pourris à des gens non solvables, simplement pour les affamer et reprendre ensuite leurs maisons qu’elles ont revendues à des spéculateurs.

Elles ne perdaient rien dans la manœuvre, car c’est Obama qui est allé au-devant d’elles avec des billets plein les valises. Tout simplement parce que les banques ont elles aussi agité des épouvantails de fin du capitalisme et tralalère. C’est dommage qu’Obama soit devenu un pion du système en place. Puis entre nous, on sait bien que tout ça va finir par se régler avant la date butoir. Franchement, vous voyez ça d’ici, les États-Unis insolvables et en défaut de paiement? Ces donneurs de leçons perdraient la face à tout jamais. Et c’est la Chine qui deviendrait du coup la première puissance du monde. Ce serait carrément la fin du rêve américain que l’on aime bien entretenir même si on n’y croit plus tellement.

Et même les républicains ne sont pas intéressés à une faillite du système. Mais pour revenir à Obama, remarquez que je ne suis pas dans ses souliers et que sans doute on a été très « gentil » avec lui en lui faisant miroiter qu’un président, on peut toujours le faire disparaître! On n’a qu’à trouver un républicain fanatique qui n’en est toujours pas revenu de voir un Noir au pouvoir. Vous lui mettez une AK-47 dans les mains. La job va se faire toute seule. Il sera même prêt à mourir pour la cause. Regardez en matière d’exaltation le carnage norvégien. Le gars se sent investi d’une mission. Et le Tea party républicain doit regorger de fanatiques de cette trempe.

Et mieux encore, chez les démocrates aussi, qui ne se rangent pas toujours unanimement derrière leur leader. Regardez lors des débats sur l’instauration du système d’assurance-maladie. Obama a été obligé de se battre autant avec les siens que du côté républicain. En même temps, je sais que des lobbyings puissants font des pressions énormes sur la présidence. Mais quand quelqu’un veut, il est prêt à donner sa vie. Et le meilleur exemple que je peux donner, c’est Nelsonl Mandela, qui a réussi l’exploit à vaincre l’apartheid en Afrique du Sud, un régime qui était parmi les plus racistes au monde. Lui aussi on aurait pu le trucider, mais le destin en a décidé autrement. Allez Barack, un petit effort, soyez au-dessus de la mêlée.