P-6, P-7 OU PISSETTE?

 

Le débat bat son plein sur la pertinence ou non du maintien du règlement P-6 de la Ville de Montréal. Je rappelle que les deux éléments clés du règlement en question est d’interdire le port du masque durant une manifestation et l’obligation de divulguer le trajet. Tel qu’il a été appliqué et succédant à la fameuse loi 78 si détestée, c’est qu’on a vu les forces de l’ordre se montrer d’une intolérance absolue à toute manifestation contrevenant au P-6. De sorte qu’à peine la manif vient-elle de commencer que déjà elle est déclarée illégale et on encercle les participants.

Et cela a donné lieu à des arrestations massives avec des amendes d’un peu plus de 600$. Belle façon de faire du pognon à la Ville qui a tout donné aux mafieux de la collusion. On a tout de suite crié que c’était un empêchement à la démocratie. Et avec raison. On se comporte de manière dictatoriale.  À mes yeux c’est tellement facile de régler le problème. D’abord un point sur lequel je ne transige pas c’est l’interdiction du port de masques. Ça oui, il faut manifester à visage découvert. Et s’il y a des casseurs parmi eux, ce sont eux qui doivent être arrêtés sur le champ.

Quant à faire connaître le trajet à l’avance, on peut bien passer par-dessus ça. Car autrefois un organisateur demandait la permission pour une manif.  Mais en cours de route combien de fois le groupe se mettait à changer d’itinéraire, en pure improvisation. On prévenait tout juste le motocycliste à l’avant qui ouvrait la marche. Les policiers modulaient leur déploiement selon les circonstances et prenaient les devants pour barrer la route aux automobilistes sur les voies transversales empruntées par les opposants. Et tout allait bien. Ce qui a changé la donne et fait redouter la tenue de contestations, ce sont les casseurs.

Alors je répète, non aux masques et aucune obligation d’exposer le trajet à l’avance. Tout le monde sera bien content et plus besoin de déployer des forces considérables qui nous coûtent un bras. D’abord la présence policière en nombre agit comme un élément de provocation. On doit voter aujourd’hui au conseil de Ville sur des amendements au P-6. J’espère que les élus me liront ce matin. Il y a des trucs autrement plus urgents à voir dans la gestion de la Ville.

PKP À HYDRO, ÉLECTRISANT

J’ai entendu comme vous les critiques émanant d’un peu partout et qui s’inquiètent de voir Pierre-Karl Péladeau agissant comme président du conseil d’administration d’Hydro-Québec.  J’ai pu constater que les partis d’opposition l’ont joué mollo car ils ont peur du personnage qui représente la moitié du poids médiatique du Québec, sinon plus. Craignent-ils des représailles? Qu’est-ce que j’en pense? Il faudra absolument que PKP joue de prudence tenant compte de l’influence qu’il pourrait avoir sur le traitement de l’information accordé à Hydro-Québec à travers son empire de presse. S’il sait garder sa distance, aucun problème. Et je pense qu’il va le faire.



Et c’est la raison pour laquelle il s’est éloigné des affaires quotidiennes de Québecor. D’une part parce qu’il s’est rendu compte qu’il appartient déjà à une autre génération en matière de transmission de la nouvelle et que c’est pour cette raison qu’il a remis les rênes à Robert Dépatie, un mordu des nouvelles technologies et qui a fait de Vidéotron un fleuron sans pareil.



PKP VEUT PRENDRE DU RECUL

PKP veut prendre du recul. Il l’a dit. D’une part pour être plus près de sa famille. Et ensuite la présidence du conseil d’Hydro, c’est une séance de temps à autre. Ce que je vois de bénéfique par contre c’est que sa culture de management va le pousser à voir de près comment on dépense l’argent des abonnés. Comptez sur lui pour traquer le gaspillage. Je pense à mon père spirituel, feu Pierre Péladeau, que j’ai très bien connu. Il allait à l’épicerie au Marché Métro Chèvrefils de Ste-Adèle le dimanche, avant la fermeture, pour tenter d’avoir sa viande à rabais, prétextant que le commerçant, de toute façon n’allait pas la vendre. PKP a été élevé comme ça. Flamber n’est pas dans la nature des Péladeau.

Or la vision d’un homme du privé qui a réussi va certainement être une bonne chose pour une entreprise d’État de cette taille qui n’a jamais trop regardé à la dépense et qui a dilapidé des millions en inutilités. Laissons-le aller et on jugera sur pièce. Pour le moment je n’y vois que du positif. 

TRUDEAU OUI, POUR CHASSER HARPER