Quand j’entends des gens maugréer contre des décisions gouvernementales qui ne leur plaisent pas, j’ai souvent le goût de leur demander : avez-vous exercé votre droit de vote ?
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Sinon, cessez de chialer. Vous n’avez pas droit à la réplique. Combien de citoyens de pays bafoués par la dictature se battent actuellement en Afrique du Nord et au Moyen-Orient pour exercer un droit aussi fondamental que la démocratie ? Ces gens, qualifiés de rebelles, sont prêts à mourir pour faire entendre leur cause. Et pendant ce temps, ici, plusieurs se disent désabusés par la politique, que leur vote ne changera pas grand chose sur l’échiquier.
Lorsque j’entends le président de Force jeunesse, Jonathan Plamondon, dire que l’absentéisme des jeunes ne doit pas être considéré comme du cynisme, mais plutôt un refus des modes traditionnels de politique, je lui réponds qu’il est nécessaire d’avoir des dirigeants pour gouverner un pays. Sans quoi, c’est l’anarchie. En s’abstenant de voter, en guise de protestation semble-t-il dire, ces jeunes regardent le train passer et devront obligatoirement encaisser les décisions d’un gouvernement qui ne leur plairont pas nécessairement.
Je dis à tous les jeunes que le vote est un pouvoir qui peut vous permettre de changer le cours de l’histoire et des générations futures. Vous avez jusqu’au 2 mai pour prendre votre décision. Vous ne savez pas pour qui voter ? Vous êtes persuadés que c’est tous du même au pareil ? Alors, choisissez le moins pire du groupe.
Au cours des prochaines années, si le droit de vote est rendu possible via l’Internet, peut-être alors y aura-t-il une plus grande participation. J’ose le croire. Le manque de temps ne sera plus une raison d’abdiquer. Au Canada, en 2008, seulement 37,8 % des jeunes de 18 à 24 ans sont allés aux urnes, soit un peu plus d’un sur trois. C’est catastrophique !
