Jeudi, 21 avril 2011

MONTRÉAL EXPLOSE DE PARTOUT

par
bris dans Côte-Saint-Luc, 20 avril 2011 (photo : QMI)

En campagne électorale, la promesse de remplacer des réseaux d’aqueducs et d’égouts ne rapporte pas. Ce n’est pas une formule gagnante, du fait que ça ne se voit pas.

 

Et pourtant, qui paiera la note pour les bris survenus à l’Île Bizard, le 15 décembre dernier, dans Côte-des-Neiges le 17 avril dernier, et encore plus récemment, hier, à Côte-Saint-Luc? Il y a longtemps que le réseau a rendu l’âme. Sa durée de vie utile est terminée. Le 30 novembre 2006, Montréal a consacré quelque 2 G$ pour divers services municipaux, dont les aqueducs et les égouts. Dans son dernier budget, le 1er décembre 2010, le maire Tremblay a annoncé l’injection de 360 M$ pour le réseau d’aqueduc.

Bris dans Côte-des-Neiges le 17 avril 2011 (photo : QMI)

Ou bien ce n’est pas suffisant, ou alors les travaux ne vont pas assez rapidement. Chose certaine, quelqu’un a mal évalué la situation ou tardé à prendre des décisions qui auraient dû être annoncées il y a plusieurs années. Aujourd’hui, ce sont les pauvres commerçants et les propriétaires qui en paient la note. Il n’y a rien de plus démoralisant que de pénétrer à l’intérieur d’un établissement saccagé par l’eau. Le temps consacré au nettoyage, à l’évaluation des dégâts, à la perte de l’achalandage, ça ne se comptabilise pas. Ni les souffrances morales.

Le maire Tremblay et son équipe sont dépassés par les événements. Il y a longtemps que l’administration en place aurait dû réagir sachant qu’un réseau a une fin. Mais encore une fois, ce n’est pas payant électoralement. Vaut mieux parler de salle de spectacles, de tramways, de vélos et quoi d’autre.  À ce rythme-là, c’est à se demander à quand va se produire la prochaine rupture de conduite souterraine. Est-ce que ce sera dans un autre stationnement d’un immeuble à logements comme celui d’hier?  S’il fallait que ça se produise au Centre Bell, pendant les séries éliminatoires, je crois que la pression des partisans serait insoutenable pour l’administration Tremblay.   

L'EAU DE MONTRÉAL

Les opinions exprimées sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de lametropole.com

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