Photo : QMIIronie du sort, malchance, toujours est-il que le lendemain après avoir écrit mon article, la semaine dernière, mettant en doute la sécurité des cartes à puce, j’ai été moi-même victime d’une fraude totalisant 762,05 $.
Les banques auront beau dire que la carte à puce n’a pas de failles, c’est faux. Un fraudeur peut utiliser tout simplement votre numéro pour un achat en ligne et le tour est joué. La présence de la puce ne joue aucun rôle ici. C’est aussi simple qu’un jeu d’enfant. C’est ce que j’ai constaté en prenant connaissance de mon relevé sur Internet. Le fraudeur a commis son délit auprès d’un magasin très reconnu. Je ne veux pas dévoiler le nom de l’entreprise, parce qu’elle n’a probablement rien à voir dans cet événement.
Au département des fraudes de mon institution financière, on ne semblait pas du tout surpris que, malgré la volonté de diminuer les cas de fraude depuis l’instauration de la carte à puce, les voleurs achètent en ligne plutôt qu’en personne. Comme ça, ils n’ont pas à dévoiler leur numéro d’identification personnelle (NIP). Un enquêteur m’a indiqué que forcément, il fallait que le fraudeur ait eu accès à ma carte pour prendre en note le numéro et la date d’expiration. Je ne vois pas comment, puisque ma carte est toujours rangée dans mon portefeuille et que je ne l’ai jamais perdue ou laissée traîner quelque part.
Est-ce que la carte biométrique, qui est à l’étude pour remplacer la carte à puce, va donner de meilleurs résultats? J’en doute, parce qu’il y aura toujours une faille quelque part. Si les paramètres de l’achat en ligne ne changent pas, la carte biométrique ne sera d’aucune utilité. Dans le passé, je me suis déjà fait cloner ma carte de débit à deux reprises. Cette fois-ci, c’est ma carte de crédit à puce. Chaque fois, c’est le sentiment d’être violé, dénudé, qui refait surface. Quelque chose qui nous échappe complètement, un sentiment d’impuissance. Je n’ose même pas imaginer ce qu’une personne peut vivre lorsqu’il s’agit d’un vol d’identité. Ça doit être terrible.
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