Jeudi, 19 avril 2012

UN AVENIR POUR LES JEUNES DANS LA RUE?

par

Aider les décrocheurs et les jeunes dans la rue appartient-il seulement aux organismes communautaires et aux bénévoles? Zara croit que non!

 

Quand vous croisez un jeune « squeegee » au coin de la rue, un décrocheur qui vous demande un petit peu de monnaie pour un café, et l’autre un peu plus loin qui a faim, et celui qui tente, tant bien que mal, de chanter dans le métro, il y a l’une de ces deux réflexions qui vous vient en tête selon votre humeur : pourquoi ne va-t-il pas travailler? Et si vous vous sentez le cœur plus tendre, ce matin-là,  vous vous questionnez à savoir comment il s'est retrouvé ainsi et que pourrait-on faire pour l’aider?

ZARA ET L'AVENIR DES DÉCROCHEURS

Quand on pousse notre réflexion un peu plus loin, probablement parce que c’est plus simple, c’est moins contrariant et qu’il y a aussi une petite part de vérité, on en conclut qu’on n’y peut rien. Pourtant des organismes et des bénévoles y croient et leurs viennent en aide. Sont-ils les seuls à y croire? Non. Le patron français, Jean-Jacques Salaun, de Zara, non seulement y croit, mais permet aux jeunes de quartiers défavorisés de croire en des jours meilleurs. Il y a quatre ans, mais refusant jusqu'à tout récemment d'en parler avec les médias, le directeur général des boutiques Zara, France, tel un sauveur, a lancé un concept plutôt innovateur.

Suite aux nombreux événements de vandalismes survenus en banlieue de Paris en 2005, il propose à son PDG de venir en aide aux jeunes gens abandonnés, d’abord en les formant, et ensuite en les embauchant comme vendeurs.  « Je prends les jeunes dont personne ne veut alors que les autres ne prennent que les jeunes dont tout le monde veut », dit-il. N’est-ce pas là un bel exemple, un pied de nez à nos réflexions, une prise de conscience qu’aider n’appartient pas seulement aux bénévoles ou aux spécialistes. Il va s’en dire que ce projet est tout de même exigeant, puisqu’il requière une formation élaborée.

Zara forme ces jeunes, entre autres, au théâtre et aux expressions de vente, ils apprennent les règles de base de la vie en groupe et rencontrent des personnalités connues venant leur parler de leur métier. À cela s’ajoute, l’aspect coûts qui tient une place importante. Somme toute, cette opération a permis, à l’entreprise, de retenir depuis son début, 50% des gens qui y ont participée, tout en permettant de réduire le nombre d’employés à temps partiel, et dans ce secteur d’activités qu’est la vente aux détails, tout facilitateur à l’embauche et la rétention est à considérer. Il y a là aussi, une avenue que les grandes entreprises ne devraient pas négliger, et le marché importe peu, alors que le cœur dans la stratégie d’affaires, lui, a toute son importance.

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