VOUS AIMEZ LES PHOTOS VINTAGE?

C’est avec la nouvelle de l’achat d’Instagram par Facebook que je comprends maintenant pourquoi l’engouement, tout aussi soudain que surprenant, qu’ont les jeunes pour les photos vieillies me paraissait se répandre et intéresser aussi les plus vieux.  Mais avant d’aborder la question de l’engouement, de l’appréciation de ce style ou de la menace, selon certains, qu’Instagram représente pour les photojournalistes,  il faut d’abord admettre, qu’on le veuille ou non, qu’au-delà d’une passion pour les images, les fans de réseaux sociaux sont captivés par l’échange de photos, tout style confondu.

 

ENTRE L'ART DE LA PHOTO

                    LES RÉSEAUX SOCIAUX

                              ET LES APPLICATIONS MOBILES

C’est le concept du voyeurisme dans le « m’as-tu vu? » ou dans le « as-tu vu l’autre? » qui a popularisé Facebook, alors que c’est le partage d’images, d’intérêts divers, qui a, de façon spectaculaire, créé des adeptes du tableau d’affichage Pinterest. C’est le réseau le plus branché de 2012. Rien de moins que 10 millions de visiteurs ont été enregistrés en janvier dernier sur Pinterest. Bien que les moins visuels n’arrivent pas à en comprendre le sens, les amateurs, comme moi, de photos inusitées et originales y trouvent leur compte. C’est un grand catalogue de couleurs et d’idées.  Regarder, par exemple, les tableaux d’affichage d’architecture et de design, c'est comme consulter un énorme magazine de décoration.

Mais, ne nous égarons pas et revenons à Instagram. Pas plus tard qu’en début avril, l’application Instagram était disponible sous Android, et dès lors il a été téléchargé plus d’un million de fois. Certains y voient même une menace pour les photojournalistes et la qualité des photos journalistiques. D’autres iront jusqu’à le qualifier d’outil de manipulation et de tricherie de photos. Pendant ce temps, les professionnels tentent de définir le rôle des photos prisent par téléphone mobile.

Les adeptes, pour leur part, soutiennent qu’il ne s’agit pas simplement de photos vieillies avec un filtre, puisque l’utilisation de ce dernier n’est pas obligatoire, ils croient que c’est le refus des photographes de travailler sur cette plateforme qui risque d’être une menace pour eux, bien plus que la menace qui pèse sur l'art de la photo et l’application en soi. Bien que discutable, force est d’admettre que cette plateforme se développe à fond la caisse et que les amateurs inconditionnels consultent, téléchargent et commentent les photos plusieurs fois par jour.

Voilà pourquoi Facebook s’est entiché d’Instagram, et qu’il a payé le prix fort pour une application gratuite. Et si vous n’aimiez pas le style vieillot ou les photos sous filtre, vous devrez vous en faire une raison.

Source : LaMetropole.com