DES SERINGUES TRAÎNENT PARTOUT À L’UQAM

 

L’autre jour, j’étais pris d’un besoin pressant. Vous savez, la vessie d’un quinquagénaire avancé est souvent capricieuse. Au centre-ville j’ai mon GPS personnel qui repère toutes les chiottes à proximité en cas de miction d’urgence. Cette fois la toilette des hommes de l’UQAM, celle près de l’entrée de la station de métro Berri, était encore hors d’usage. Encore, car c’est souvent une situation régulière. Vexé j’ai demandé au gardien de sécurité ce qui se passait avec cette foutue toilette rarement accessible. 



Le gars a haussé les épaules, évoquant un possible problème de plomberie. Je me suis donc dirigé  à une autre toilette, qui se trouve plus avant à l’université.



DES JUNKIES QUI HANTENT LES LIEUX

C’est un employé à l’entretien qui m’a expliqué la véritable raison du pourquoi de cette situation. Ça n’a rien à voir avec des problèmes de tuyauterie. C’est que régulièrement des toxicomanes viennent se faire un « shooting » et jettent leurs seringues dans la cuvette. Et ils s’y trouve au final plus d’une seringue. Et il me racontait qu’à un moment donné, on a surpris un gars complètement gelé… à poil dans les toilettes! Il avait fait sous lui ses besoins et sa seringue se trouvait juste à côté. Et il m’expliquait en connaisseur d’intestins de drogués, que ceux-ci cèdent très souvent sous l’effet des drogues. Un joli dégât.



UN DANGER POUR TOUS

J’extrapolais dans ma tête. Déjà que ces présences sont indésirables dans une telle institution du savoir. S’ils ont de quoi satisfaire leur dose ça va, mais en état de manque, et disjonctant, qu’est-ce qui pourrait arriver? Autant de menaces qui pèsent sur les étudiants. Et voyez l’imbécilité des gardiens de sécurité, qui sont plantés comme des piquets et qui ne connaissent même pas la vraie raison de ces toilettes hors d’usage.

LA LOI DE L’OMERTÀ

La direction de l’UQAM pratique-t-elle une sorte de loi de l’omertà sur cette problématique? J’ai déjà rapporté dans cette colonne des problèmes identiques qui sont le lot quotidien de la Grande Bibliothèque. La directrice des communications de cette dernière, que je connais bien, me reprochait d’avoir rapporté cette nouvelle sur les junkies dans la place, dont un s’en était pris à un chef de la sécurité avec une seringue en main, prêt à la lui planter dans la chair.

L’autre jour, tenez vous bien, elle est forte celle-là, un Asiatique d’un genre assez bizarre avait rempli un gros sac de toile avec des journaux réservés à la salle de lecture et destinés au public. Il partait avec. J’ai prévenu tout de suite la sécurité de ce larcin. La réponse? « On ne peut rien faire, tant que ça ne sonne pas. » Le gars part avec des biens qui appartiennent à un organisme public et on ne peut rien faire tant que l’alarme ne se fait pas entendre. C’est bien certain qu’elle ne sonnera pas, il n’y a pas de code barre sur les journaux. Mais c’est pour vous montrer l’inertie ambiante.

Même chose à l’UQAM où les gardiens, soit qu’ils sont des pions immobiles ou bien qu'ils font des rondes. Dans ce dernier cas on se demande s’ils font réellement le boulot correctement, considérant le nombre de seringues trouvées çà et là. Je vous le dis et le répète, ça prend une gouvernance musclée pour faire le ménage dans cette ville sinistrée. Je serais un dictateur, comme vous l’écrivez parfois. Attendez de vous faire planter une seringue dans le bras. Vous me direz alors si vous serez aussi tolérants que vous en avez l’air.

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LAMETROPOLE.COM

L’ALCOOLISME AU SECOURS DE LA SAQ