Comme s’il n’y avait que les hommes qui avaient la capacité d’être violents. Quelle myopie collective. Demandez à la police maintenant. 65% de leurs appels de patrouille le sont pour des cas de violence conjugale. Et laissez-moi vous dire que ça se joue des deux bords. Chez la femme ça démarre souvent par de la violence verbale, méprisante. Un peu comme les « bitcheuses » intimidatrices à l’école qui forgent des réputations sur les autres filles ou les femmes au bureau qui font de même avec des collègues féminines.

Mais je m’arrête ici car je ne veux pas entendre encore des commentaires me concernant, prétendant que j’ai un problème avec les femmes. Au contraire, c’est l’une d’elles que je vais citer abondamment et qui a accordé jadis une entrevue au journal Le Monde, c’est Élisabeth Badinter, une philosophe éminemment respectée et qui ne parle jamais pour rien dire. Voici ce qu’elle disait à ce propos :



AUCUNE ÉTUDE STATISTIQUE

« Au demeurant, je considère que la question des victimes masculines de la violence des femmes doit être posée. Or, je constate qu’il n’y a aucune étude spécifique entreprise sur le sujet des hommes, et que la presse, dans son ensemble, et les chercheurs, ne considèrent que les violences faites aux femmes, comme si l’autre n’existait pas. C’est cet aveuglement, volontaire ou inconscient, qui m’interpelle. Car j’y vois en particulier un parti pris idéologique grave, qui consiste à faire des femmes les uniques victimes de la violence. »



LES HOMMES N’OSENT PAS PORTER PLAINTE

Et si on éduque de plus en plus les femmes à porter plainte pour les violences qu’elles subissent, il n’en va pas de même pour les hommes et elle nous dit pourquoi: « Pour les hommes, c’est une démarche encore quasiment impossible, qui doit donc être prise en charge par la société également. Je voudrais souligner que nous avons quelques études très partielles sur ces hommes objets de violences féminines, et tous expliquent que déposer plainte est une horreur, car ils sont l’objet de ricanements et de déni.



Pour nous tous, spontanément, on ne peut pas imaginer qu’un homme se laisse battre par une femme. Or, il semble bien que même si les hommes sont plus forts que les femmes (ce qui n’est pas vrai dans tous les couples), les hommes battus n’osent pas réagir et n’osent utiliser la même violence à l’égard de leur compagne pour la faire cesser. »

MÊME VIOLENTES AVEC LEURS ENFANTS

Alors qu’une voix aussi respectée que celle de Mme Badinter renverse la vapeur, c’est qu’elle mérite d’être respectée. Et j’ajouterais plus, la DPJ aussi pourrait vous en dire long sur la violence des femmes envers leurs propres enfants. Alors quand tu engueules ton petit, tu le brasses ou tu le frappes, la chair de ta chair, c’est que ton statut de femme ne t’autorise pas tout et il serait temps de reconnaître que la violence n’est pas une exclusivité masculine. C’est du domaine de l’humanité où chacun des deux sexes a des comportements répréhensibles.

C’est pourquoi foutez-moi la paix, vieilles féministes indécrottables, avec la violence faite aux femmes, et parlons plutôt d’une journée contre la violence tout court.

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LAMETROPOLE.COM

LÂCHEZ LA LOTO, ENTREPRENEZ DES POURSUITES