L’EMPIRE DU BS

 

C’est certain que la question identitaire a son importance, et je suis le premier à signaler les dérives d’une population tellement fascinée par la culture anglophone. Mais dans mon livre de priorités c’est le problème numéro deux. Le premier demeure sans contredit de devoir faire vivre des milliers et des milliers de fainéants qui ont totalement décroché du système pour vivre à nos crochets. Quand on pense qu’un Montréalais sur dix est sur le BS, il y a de quoi s’inquiéter.

Je l’ai déjà écrit, aucun gouvernement n’a eu le courage de s’attaquer de front au problème, à l’exception de Robert Bourassa qui a dû reculer devant les protestations des groupes communautaires.

UNE AIDE, PAS UN STYLE DE VIE

Si on se rappelle l’intention de départ, l’aide sociale avait été créée pour dépanner des gens mal pris. C’était un filet social. Un peu comme pour les acrobates. Tu pouvais chuter sans problème, il y avait un filet en-dessous. Sauf qu’il s’est passé que nos acrobates ont préféré dormir dans le filet et ne plus reprendre les mouvements aériens. On s’est donc retrouvé avec des générations sur le BS. Si je prends l’exemple sur ma rue, à longueur de journée vous avez des gens sur les balcons qui regardent passer les voitures. Ils ne font rien de leur vie en fumant cigarette sur cigarette.

Ça commande des caisses de bière, ça fume du pot sur le bras des contribuables, et nous trouvent bien nonos d’aller se faire chier au boulot. Et je sais que vous allez réagir en me traitant d’être sans empathie. C’est que moi aussi j’en ai ras-le-bol de vos bonnes consciences. Le BS est devenu un empire chez nous, qui nous coûte des milliards annuellement. Le BS leur paie les nettoyages dentaires, les extractions, les lunettes et quoi encore. Un couple sur le BS avec deux enfants touche le même traitement qu’un travailleur au salaire minimum et même un peu plus. Sans compter toutes les petites rapines pour arrondir largement les fins de mois.

MENDICITÉ ET COLLECTE DES CANETTES

Vendredi dernier, en attendant la candidate à la mairie de Montréal Mélanie Joly que j’allais interviewer, mon photographe me faisait remarquer un jeune mendiant barbu, très en forme avec son chien, qui quêtait sur l’avenue Mont-Royal, tout à côté de la Boîte noire. Quelqu’un venait de lui apporter un petit lunch. Et le restaurateur chez qui je me trouvais, et qui connaissait le quêteux en question, estimait qu’à son avis, il devait se faire à peu près 100$ par jour… net d’impôts et BS en prime.

2000$ PAR MOIS AVANT BS

Avez-vous lu… 2000$ par mois avant BS. Ma foi, c’est l’aristocratie de la vie sociale québécoise avec les professeurs d’université. J’en vois d’autres qui vous défont tout vos sacs bleus de récupération pour s’emparer de vos canettes et les revendre. Faites le calcul, en ramassant paresseusement 200 canettes par semaine tu viens de te faire 100$ net, multiplié par quatre c’est 400$ par mois libre d’impôts. Toi le pauvre travailleur, ton 400$ de temps supplémentaire sera automatiquement amputé de la moitié pour faire vivre ce type sur le BS qui est mord de rire et qui n’a aucune angoisse matérielle car le seul revenu garanti dans la Belle Province est celui de l’aide sociale.

LE CAS DE FUCK

Il y a un Irlandais et sa compagne qui sont mes voisins. L’homme a toujours le mot "fuck" à la bouche, d’où son surnom. C’est le cas typique de ces profiteurs dont les gouvernements ne se soucient même plus. Ils sont dans la cinquantaine, donc aptes au travail. Pensez donc, Emploi-Québec a renoncé à les remettre sur le marché sous prétexte qu’après 50 ans c’est plus difficile de se caser. Conséquence, nous devrons les faire vivre jusqu’à la troisième génération. Monsieur fume du pot dès 8 heures le matin, à empester le voisinage. Quand il ne passe pas des heures sur le balcon avec sa douce à siffloter. Que voulez-vous, la vie est belle.

Ils vont au IGA et souvent commandent une petite boîte, qui contient les croquettes de leur gros chien, et trop paresseux pour l’apporter avec eux sur un chariot, ils se la font livrer avec un coût de livraison de 7,50$. Ils viennent de se procurer un téléviseur écran d’une quarantaine de pouces de marque Samsung. Vous me direz, les bien-pensants, qu’ils sont le droit de vivre. Et moi qui croyait au contraire qu’être sur le BS, c’était le dénuement assuré. C’est loin d’être ça. L’été, ils se font des BBQ. Ça c’est un cas parmi d’autres. J’en connais une autre, pas loin de là, elle n’a de femme que le nom, parce qu’elle a une tronche bourrue de bonhomme à la Jean Gabin. Pas très vieille mais maganée au max. Et qui passe la journée entière sur le balcon itou.

Et si vous voulez la meilleure preuve que les Québécois francophones composent la majorité de ces profiteurs professionnels, voyez lors d’un incendie durant la journée. Soudainement vous voyez des dizaines de gens, sinon des centaines s’attrouper autour de la scène. Ils étaient tous chez eux à ne rien faire. Et je ne vous parle pas des jeunes trafiquants de drogue qui sont légions, des danseuses nues et des escortes qui touchent du BS. La liste s’étire à l’infini. On dit que le Québec accuse 1 G$ dans le trou et que ça retarde le programme de déficit zéro? 

ILS ONT MÊME TOUS DES CELLULAIRES... QUELLE MISÈRE!

Si c’était un gouvernement responsable, il n’aurait d’autre choix que de sabrer enfin dans cette jungle financière où il y a pleins d’inaptes au travail avec la bénédiction de médecins complices qui ramassent par la bande des cadeaux des pharmaceutiques pour remerciement de prescriptions de toutes sortes. Moi, comme gouvernement, j’aurais mes propres médecins, rigoureux ceux-là, qui n’en laisseraient pas passer une. Le BS est une farce tragique qui est en train de nous engloutir. Ouvrez-vous les yeux et regardez autour de vous. Pire, ils ont même tous des cellulaires… Quelle misère!

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LaMetropole.com

CES CHAUFFEURS DE LA STM SI APEURÉS