LA MORALE À CINQ CENNES DE TVA

 

Je rappelle que je dénonçais la semaine dernière le reportage réalisé en marge de la sortie aux éditions de la Bagnole du livre « Ma sœur veut un zizi » où la reporter, carrément de mauvaise foi, ne se gênait pas pour faire de la petite fille naturellement curieuse, une obsédée sexuelle. Avec des intervenants qui laissaient aller leur dégoût dont….un sexologue! L’éditeur a d’ailleurs porté plainte contre le service d’information. Et pas une fois on a pensé interviewer l’auteur, question d’avoir un autre son de cloche.

Et dans la même semaine un autre reportage pointait la promotion d’une beuverie destinée pour les jeunes dans un motel de la Rive-Sud. Et image à l’appui, on voyait une jeune fille sexy engloutissant une grosse bouteille de bière. Et là encore le ton dénonciateur. On a fait intervenir Hubert Sacy le grand manitou d’Éduc’alcool qui a qualifié de grossièreté cette promotion. Dites donc vous monsieur Sacy et le service de l’information de TVA, vous n’avez jamais eu de jeunesse à ce que je vois.

Moi-même à quinze ans j’ai passé la nuit en cellule ramassé par la police au parc du Square Cabot en compagnie du philosophe de Montréal. On avait pris une méchante cuite au cidre de pomme lors d’une soirée bénéfice organisé par l’ex politicien et animateur Yvon Dupuis qui lançait un journal ayant pour thème la vérité. J’avais l’air d’un jeune russe désemparé sous le régime soviétique. On s’est retrouvés en Cour de jeunesse et Madame la juge a conclu en disant que notre mal de tête carabiné le lendemain avait dû nous servir de leçon. On est repartis libres comme l’air. Je n’ai plus jamais cuité depuis.



LE TRADITIONNEL SPRING BREAK

Aux États-Unis vous avez le traditionnel spring break, gros festival de mauvais goût où les filles se foutent à poil (j’ai rien contre) faisant des fellations à la ronde et c’est une orgie d’hectolitres de boisson. En autant qu’ils ne conduisent pas de voitures et qu’ils mettent des condoms, allez au bout de l’expérience. J’ai lu hier que les jeunes universitaires français ont emboîté le pas, mais de manière plus modérée. Il faut que jeunesse se vive. Rappelez-vous la course de char avec arrêt au bord d’une falaise dans le film La fureur de vivre mettant en vedette James Dean. Le titre du film est un indicateur du sentiment absolutiste qui habite un jeune.

De tout temps les adolescents veulent frayer avec l’extrême. C’est bien de les mettre en garde, mais on voit bien à l’usage que l’émotion l’emporte sur la raison. On n’a surtout pas besoin de la morale à cinq cennes de TVA.

JULIE PELLETIER LA DOUANIÈRE DU SEXE

Vous connaissez sans doute Julie Pelletier la sexologue attitrée du groupe Québécor, qui a sa chronique au Journal de Montréal et qui est fréquemment invitée sur les plateaux de leurs émission de télévision. Elle aussi sa morale ridicule commence à me taper royalement sur les nerfs. Sur MSN elle diffuse des capsules où elle s’exprime en donnant des conseils sur la sexualité.



Une de ses interventions est un cri d’alarme contre la pornographie. Madame déteste, parce que ça risque de créé des fixations de fesses et de seins chez l’homme. Puis après ? Elle dit que ça altère le rapport sexuel car « tout ce que l’homme veut faire c’est s’exciter et éjaculer ». Quelle immense révélation. J’ai toujours cru que l’homme n’était pas avare de sa semence et qu’il aimait bien la répandre partout. Elle craint que l’homme fasse de sa compagne un objet. Elle a dû sécher un cours ou deux en sexologie la pauvre, mais l’homme justement a en lui cette vision de l’objet.

C’est certain que si sa femme se néglige comme dans la célèbre chanson d’Aznavour et qu’elle se laisse aller, sa fixation de l’objet va se diriger ailleurs. Et comme les femmes ont hélas la fâcheuse tendance à se transformer en mère avec leur homme, la résultante c’est qu’on ne bande pas sur sa mère. On va donc se faire mentalement des objets plus conformes à ce qui va déclencher une solide érection. La pornographie et le monde gai ont de belles années devant eux. C’est que cette sexologue devient moraliste et c’est la voix officielle du cul qui ne doit pas s’épanouir à TVA. Elle ajoute que ce qui se passe dans la porno ne doit pas se retrouver dans la chambre à coucher. Alors quoi, on peu pas prendre de petites inspirations avec des maîtres de  petites sauteries ?

Les faiseurs de morale sont encore plus dangereux car leur but inavoué est que le sexe doit exister surtout pour faire des bébés. Autrement dits, mettre au monde d’autres petits malheureux qui n’auront pas demandé à naître, et qui iront grossir la cohorte de ceux qui se la gèlent sur terre. Désolé de vous décevoir ma Julie mais la porno en ce qui me concerne, me sauve la vie quotidiennement. Si je devais attendre après vous pour les trucs en porte-jarretelles, les poules auraient des dentiers.

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L'AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL  LaMetropole.com

CAPSULESSEXEAVECJULIEPELLETIER

UN PETIT ZIZI QUI SÈME LE TROUBLE

POURQUOI PAS MONTRÉAL EN TUTELLE?