Mardi, 18 novembre 2014

UN CONJOINT INFANTILISÉ NE FAIT PAS LE MÉNAGE

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Ainsi donc, 60% des Québécoises reprochent à leurs hommes de ne pas leur prêter assistance aux tâches ménagères? Elles n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes.

 
Un répondant donnant suite à ces deux sondages révélateurs a écrit sur un blogue ce qui suit: « Même quand tout est correct elles trouvent toujours quelque chose à redire ».  Et voilà le problème. Car il y a ceci de paradoxal qu’étant dotées de la puce nidification, les femmes veulent absolument prendre tout le contrôle de leur chaumière. C’est bien de s’occuper de son chez soi. Mais si elles désirent, ce qui est tout à fait légitime, que leur partenaire de vie les seconde dans les travaux ménagers, il ne faudrait pas que cet apport soit continuellement dévalorisé.

LE PROBLÈME EST SURTOUT D’ÊTRE SOUS LE MÊME TOIT

Il arrive trop souvent que la femme s’arroge le rôle d’une mère en tout. Et elle en vient à considérer son homme comme un petit garçon. Ça ne peut pas fonctionner. Combien de fois j’ai entendu de ces femmes, compagnes ou patronnes, dire à des hommes de leur entourage: « Ah vous autres! Si je n’étais pas là, je me demande bien ce que vous feriez. Ôtez-vous de là, je m’en occupe ».

Et à force d’anticiper ce genre de réaction, bien des hommes en sont venus à tout laisser faire. Et Mesdames, n’allez pas dire que les hommes sont de fieffés cochons. Je connais beaucoup de mâles célibataires qui se débrouillent très bien dans leur maison. Je pense aussi à bien des gais qui, dans leur foyer, traquent aussi bien l’acarien qu’elles. C’est l’éternel contentieux chez la Québécoise, de chercher continuellement l’affrontement.

En réalité, l’idéal serait qu’homme et femme ne vivent pas sous le même toit. Chacun y trouverait son compte. On ne se fréquenterait que pour les aspects les plus agréables, s’il s’en trouve. Mais hélas, c’est le coût de la vie rendu exorbitant, le loyer notamment, qui force à partager le même périmètre. Bonjour les dégâts.

UNE NÉGOCIATION

La solution passe par la négociation. Si le gars déclare en partant: « Écoute chérie, tu ne me verras jamais passer le balai », eh bien si pour cette dernière c’est une condition sine qua non, elle est aussi bien de regarder ailleurs. Ces choses-là doivent être exprimées avant de se mettre en ménage. Mais on veut aller tellement vite en affaires qu’on passe bien vite sur ses aspects, qui, a-t-on appris dans ces sondages, conduisent assez souvent au divorce.

Mais je vois dans les résultats de ce sondage un autre grief qui vient alimenter les critiques des femmes envers les hommes. Je ne vois pas venir l’heure de l’apaisement. Si l’homme représente à ce point une véritable liste d’épicerie vivante des pires défauts, quel intérêt ont-elles à vouloir se colleter à eux?  Serait-ce encore ce besoin de ne vivre que dans le regard des hommes? Auquel cas, quel manque de confiance.

J’ai une solution ultime. Que madame freine ses ardeurs au shopping, au profit d’une femme de ménage. Elle sera alors plus disponible pour les jeux de l’amour. On verra alors une amante, pas une môman.

LES OPINIONS EXPRIMÉES SONT CELLES DE L’AUTEUR ET NE REFLÈTENT PAS NÉCESSAIREMENT CELLES DU PORTAIL DU GRAND MONTRÉAL LAMETROPOLE.COM

SOPHIE DUROCHER LA VIERGE FOLLE
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