L’EXCÈS DE FÉMINITÉ

Vous savez, on parle souvent de l’élégance de la parisienne. Mais attention, cette référence tient pourtant à peu de choses. La parisienne, telle qu’on la voit dans les rues de la Ville Lumière (et je ne parle pas des revues de mode) est, au contraire, toute simple dans ses apprêts. Ce peut-être une jolie coiffure de coupe classique, une blouse blanche, mais d’un blanc immaculé, une simple jupe et surtout, des souliers à petits talons hauts. Et deux actrices incarnent ce prototype que je décris, ce sont Nathalie Baye et Isabelle Huppert.

Elles ne jouent pas au mannequin. Elles sont toujours d’une simplicité exemplaire, mais chaque chose est à sa place. Elles ont l’art de combiner quelques pièces accessoires pour compléter : un fichu, un fin collier de perles, des gants et quoi encore.

Nathalie Baye

DES ACHATS ATTRISTANTS

J’écris là-dessus parce que beaucoup d’entre vous désespèrent de ne pas trouver l’homme à leur goût et se ruinent dans les boutiques, le samedi, en vêtements coûteux. Et c’est ainsi chaque semaine. Et je ne parle pas des maquillages de marques griffées. Quand vous avez une petite rémunération, faites attention. Je vais vous confier un secret. Pour ma part, je cours les boutiques bon marché, où l’on trouve des fringues à des prix dérisoires. Et souvent griffés. Parce que les bourgeoises ne veulent souvent pas porter la même chose deux fois, donc elles s’en débarrassent. Informez-vous, il y a de ce genre de magasin dans tous les quartiers.

LA FÉMINITÉ À TOUT PRIX

J’entends souvent des chroniqueuses de télévision qui disent : « Ah ! Ceci fait très féminin », parce qu’elles font souvent le jeu de l’industrie de la mode qui impose des tendances. Une année c’est le vert, celle d’après le rose, des pantalons avec ourlets, l’année suivante le bas évasé. Ça n’en finit plus. Et c’est ruineux. Combien de fois vous êtes-vous mises dans un état, car passant devant une vitrine vous étiez incapable vous offrir la merveilleuse petite robe pailletée?

Vous voulez que je vous dise? Dans la tête de l’homme, il vous préfère nue. Et c’est pourquoi n’en mettez pas trop. Un petit maquillage va suffire. Parce que lorsqu’on est jeune, on ne subit pas encore les outrages du temps et il n’est pas nécessaire d’en mettre une tonne. Je le répète, côté textile, le minimum, mais de bon goût. Et je rajouterai une chose dont on ne parle jamais quand il est question de séduction. Investissez-vous autant du côté de l’esprit. Il y a un homme qui m’a dit qu’il ne cherchait plus les canons plastiques, car il les trouvait suffisantes, trop fières de leur beauté.

Il préfère maintenant les femmes qui flashent moins, mais qui ont une sensualité à découvrir. Et il me confiait en plus qu’une de ces femmes l’avait jeté par terre en lui brossant un tableau de l’économie du Québec et au cours duquel il avait appris énormément. Imaginez le mix parfait : belle de corps, de cœur et d’esprit. Chanel oui, mais Gallimard aussi…

Je vous laisse sur ces réflexions. À la semaine prochaine!